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Culture de mort : Euthanasie

La loi euthanasie qui sort de commission est gravement empirée par rapport au texte initial

La loi euthanasie qui sort de commission est gravement empirée par rapport au texte initial

Communiqué d’Alliance Vita :

En commission des affaires sociales, les députés ont adopté la loi rebaptisée la loi relative au droit à l’aide à mourir qui légaliserait sans distinction l’euthanasie et le suicide assisté.

En refusant d’assumer clairement les termes d’« euthanasie » et de « suicide assisté », les auteurs de la proposition de loi contribuent à entretenir une confusion dramatique. Sur un sujet aussi grave, les mots ont un poids éthique et symbolique déterminant : nommer, c’est reconnaître la réalité.

Alors que le projet de loi initial – il y a un an – prétendait répondre à des situations exceptionnelles en fin de vie, les modifications adoptées en élargissent considérablement le champ d’application. En validant l’expression « phase avancée ou terminale », les parlementaires balayent le critère de fin de vie et ouvrent potentiellement l’accès à la mort administrée à des personnes atteintes de maladies chroniques et psychiques.

Plus choquant encore, la capacité à exprimer une volonté libre et éclairée est traitée avec légèreté. Le texte présume ainsi le discernement chez des personnes placées sous tutelle ou souffrant de troubles psychiques, sans obligation d’une évaluation approfondie par un psychologue ou un psychiatre.

Les débats ont montré l’intention réelle de la proposition de loi : faire de l’«aide à mourir » une option médicale parmi d’autres, au même titre que les soins palliatifs.

Le système de soins en France est confronté à de graves carences qui préoccupent les Français, qui le confirment sondage après sondage. La priorité donnée à l’euthanasie dans l’agenda parlementaire relève d’une logique désolante de solidarité à l’envers.

Le rapporteur du texte s’est posé en garant d’un prétendu équilibre, rejetant certains amendements comme celui visant à supprimer le critère du pronostic vital engagé ou celui ouvrant la porte à l’euthanasie aux mineurs ou par anticipation pour les malades d’Alzheimer par exemple. Cet équilibre de façade, destiné à rassurer les tenants d’un cadre strict et les indécis ne saurait masquer la réalité : en levant un interdit fondamental – celui de donner la mort –, ce texte rompt avec la fraternité dont il se revendique et aucune digue qu’il affirme bâtir ne saurait tenir.

Alliance VITA appelle à une grande mobilisation le 12 mai dans toute la France pour réclamer des soins et refuser l’euthanasie.

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1 commentaire

  1. Sans oublier l’amendement présenté par M. Patrick Hetzel (LR), autorisant la clause de conscience pour les pharmaciens : purement et simplement rejeté en Commission.

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