Condamné à 15 ans de réclusion pour l’attaque, en septembre 1997, de la gendarmerie de Pietrosella, au cours de laquelle avait été dérobée l’arme ayant servi à tuer Claude Erignac, et pour complicité dans l’assassinat du préfet le 6 février 1998, Joseph Versini a été libéré lundi à l’aube de la maison d’arrêt de Borgo (Haute-Corse).
Remis en liberté conditionnelle avec port d’un bracelet électronique,il va reprendre son activité agricole d’éleveur de porcs à Cristinacce mais il lui est interdit de se rendre à Ajaccio, de rencontrer les auteurs, coauteurs ou complices des faits ainsi que leurs familles ou leurs proches, de quitter son domicile de Cristinacce entre 19H00 et 7H00 ou de de participer à des réunions ayant un lien avec la politique.
Il a purgé 9 ans de prison sur les 15 soit 60% de sa peine.
Le préfet Erignac est mort assassiné il y a un peu plus de 10 ans. Sa famille appréciera.
trahoir
Le commentaire sur cette information ne peut pas plus mal tomber :
1- la famille Erignac elle même a décidé, sur ce cas précis, de laisser faire la justice (voir notamment les déclarations à la télé de l’avocat de la famille Erignac)
2- dans ce cas, ce militant corse a décidé de ne pas participer à l’action quand il en a connu la nature. C’est à dire qu’il a été condamné à 9 ans ferme effectif pour n’avoir pas participé à un assassinat, c’est cher payé si on le compare à d’autres condamnations suite à des faits commis dans nos banlieues (dont les jeunes ont toutes les excuses) !!
Vous pourriez presque supprimer ce post alors que la famille et les faits vous contredisent. J’ai peu d’espoir que ce commentaire passe mais il ne faut pas sans cesse prendre le contre pied des choses pour se donner un air rebelle ! Quitte à être “rebelle” dans cette affaire, il aurait été plus pertinent de s’interroger sur ce type d’événement qui n’est jamais arrivé avant ou après en Corse. C’est un cas unique ! Curieux non ? Il est paradoxal que vous preniez cet événement comme exemple de “magie judiciaire” alors que des milliers d’autres ayant moins de charge émotionnelle ou politique auraient fait l’affaire.
(1- Il n’a pas été condamné à 9 ans ferme mais à 15 ans de réclusion donc je maintiens qu’il n’aura effectué que 60% de sa peine pour l’attaque d’une gendarmerie et complicité d’assassinat d’un préfet. Ce n’est pas cher payé.
2-Prendre pour argent comptant les déclarations d’un personnage de ce type me parraît naïf surtout lorsque l’on ne sait que les avocats savent jouer d’astuces pour atténuer les peines. D’ailleurs le parquet de Paris avait fait appel pour empêcher cette libération anticipée.
3- Il ne s’agit pas de comparer avec l’impunité de ce qui se passe dans les banlieues qui est un autre et réel problème mais de trouver hallucinant ce système judiciaire incapable d’appliquer entièrement une sentence. Il en va de même pour les assassins et délinquants sexuels.
Je suis désolé mais j’ai de moins en moins confiance dans la justice de mon pays !
Philippe Carhon)
roland
J’apprécie personnellement les conditions de cette remise en “liberté conditionnelle”.
Il lui est “interdit de se rendre à Ajaccio, de rencontrer les auteurs, coauteurs ou complices des faits ainsi que leurs familles ou leurs proches…”
Dans une affaire ou de telles parts d’ombres subsistent, ou rien n’a été démontré et prouvé, c’est plutôt délicat!
Mais à défaut, il leur reste toujours le maquis!