Alors que dans Le Monde daté de demain, plusieurs articles sont consacrés aux manifestations contre la christianophobie (le quotidien prenant évidemment parti pour le spectacle scato-christianophobe, financé notamment par… le président du Monde, Pierre Bergé), Hélène Julien écrit sur Nouvelles de France :
"Entre les jeunes chrétiens d’Irak, les Coptes, nos jeunes de France, et ceux du monde entier, n’existe aucune différence : vivre en chrétien dans la Cité, requiert leur courage sans pareil, et les convictions inhérentes à leur Foi mettent en danger leur vie, leur âme, et leur liberté. Le Père Daniel Ange, dans un de ses enseignements, exhortait les jeunes à devenir des « héraults de la Foi », en s’engageant à témoigner pour le Christ, par une vie en cohérence avec les recommandations de l’Eglise.
Il s’agit d’une bataille entre l’individualisme, pur produit du pluralisme selon Bourdieu, et le Credo de l’Eglise universelle. L’un revendique la glorification du moi, la satisfaction de tous les penchants humains, l’épanouissement à tous prix, tandis que la vie chrétienne propose de s’oublier soi-même pour notre prochain, à tenir bon dans ses convictions, en dépit des lois mises en place par la société, qu’il s’agisse de l’avortement, ou des lois plus tacites, qui stigmatisent comme anormaux les choix de pureté, de famille nombreuse, du refus du péché…
Quand les jeunes se rendent en masse pour prier et témoigner devant le Théâtre de la Ville, il ne s’agit plus seulement de défendre l’Honneur du Christ. Son image, souillée, moquée, leur rappelle douloureusement les difficultés à témoigner, à cause de cette christianophobie, de plus en plus marquée par les différences de traitement, qui leur sont réservées. En effet, à l’école, à la fac, dans les écoles, les jeunes sont muselés, face aux enseignants et entre eux, n’osant pas toujours aller à contre-courant, de peur d’être taxés d’extrémistes, ce mot-barrage facile organisé par les politiques républicaines et médiatiques.
Certes, on ne guillotine plus de nos jours en France. Mais on charrie, on insulte, on persécute insidieusement : osera-t-on nous dire qu’on peut, par exemple, plaider contre l’avortement, en tant qu’étudiant en journalisme, en tant qu’élève d’une faculté, en tant que médecin, infirmier, en tant que professeur des écoles ? Les tabous sont mis en place, et ils s’articulent autour de la petite sœur, non moins mesquine, de l’ancienne déesse Raison : la Tolérance. […]
Les manifestations d’aujourd’hui montrent que les jeunes acceptent de relever le défi proposé par Benoît XVI. Ces chahuts d’étudiants ne doivent pas être vus seulement comme existant pour cette seule pauvre pièce, ils nous ont permis de faire connaissance avec la nouvelle génération, celle qui n’a pas peur, celle qui n’a pas honte, et qui s’attachera à témoigner, par une vie exemplaire et tendue vers la Sainteté, du Christ notre Sauveur.
« A cause de leur Foi dans le Christ, beaucoup souffrent en eux-mêmes de la discrimination, qui conduit à la dépréciation ouverte ou larvée, qui afflige des régions déterminées de certains pays. Ils sont aussi sollicités pour s’éloigner de Lui, en les privant des signes de sa Présence dans la vie publique, et en réduisant au silence, Son Nom Même. Pourtant aujourd’hui, je redis aux jeunes avec toute la force de mon coeur, que rien ni personne ne vous prive de la Paix : n’ayez pas honte du Seigneur ! » Benoît XVI, le 18 août 2011 à Madrid