Témoignage d'une femme née sous X :
"[…] je ne connais ni ma mère, ni mon père biologique, je ne sais pas d'où je viens ni l'histoire de mes ancêtres. Mes enfants sont de ce fait coupés de leur filiation maternelle. Je passe sur les antécédents génétiques, biologiques: Cancer? Arthrose? Diabète? Je ne sais pas. Et si je veux savoir? On me renvoie au CNAOP (Conseil national pour l'accès aux origines personnelles), une sorte de service comptable qui enregistre les demandes et rapproche des dossiers quand ils existent. S'adresser au CNAOP revient à demander les cartes d'identité de Marie et Joseph au Vatican. Cet organisme a été créé pour éviter la condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Être né quelque part, c'est un lien d'appartenance ancré dans un temps et un territoire. Qu'on l'accepte ou qu'on le rejette. Beaucoup de gens me rétorquent qu'ils auraient préféré ne pas avoir de famille tellement leur enfance fut un calvaire. Mais au moins ils connaissent ces racines, ce point d'origine à partir duquel une histoire humaine, sociale, se construit. Pour ma part, je ne me sens aucune appartenance, aucun attachement – en dehors de mes enfants – et mes devoirs se limitent à ceux de la justice et de la morale. Je suis une île à la dérive au milieu de l'océan.
Alors je pense à ces enfants nés par PMA. La connaissance de l'origine de leur conception sera confiée au bon vouloir d'une femme qui se veut mère. Pour cet enfant, la cellule familiale aura des configurations multiples. Suivant le choix de vie de sa mère, il aura une mère et pas de père. Une mère et un père qui ne vivront pas ensemble. Deux mères et pas de père. Deux mères et deux pères qui ne vivront pas ensemble, quand la mère choisit un père en couple homosexuel. Si la famille de naissance se dissout et se recompose, les schémas seront renégociés. Dans tous ces cas, l'enfant qui connaît sa conception n'aura pas accès à son ascendance. Quant à celui dont on a caché le mode de conception, il restera dans l'ignorance de ses origines. Depuis que le bébé-éprouvette avec donneur existe, nous ne pouvons plus savoir ce que deviennent ces enfants. Comment vivent-ils, comment grandissent-ils? Dans l'ignorance de leurs origines, nous sommes contraints de les oublier. Ce sont des individus maintenus dans le silence par des adultes et un État qui parlent et décident à leur place. Des mineurs à vie. Ce qui est bien pratique pour déclarer publiquement que ces enfants se portent bien. […]
Si le CCNE est bien composé d'hommes et de femmes nés de leurs parents biologiques, libérés du questionnement de leur filiation dans l'évidence de leur naissance, ils se proposent de modeler la famille à venir de tout un pays sur la demande d'un petit groupe de lobbies. En Europe, c'est une course à la concurrence du pays le plus «moderne» et cette loi se veut inéluctable au prétexte que les pays limitrophes ont adopté la PMA et que nombre de femmes en France ont recours à un tourisme médical.
En quelque sorte, le CCNE donne un blanc-seing à cette injonction: soyez les entrepreneurs du futur, imaginez la famille de demain, gommez ces mères et ces pères biologiques source de toutes les névroses. Dans leur désir de corriger des déséquilibres, ces experts en produisent à foison. Cette loi bénéficie aux seules femmes, déniant tout désir d'enfant chez les hommes réduits à la fonction de producteurs de sperme. En gommant toute idée romantique d'une union amoureuse donnant naissance à un futur bébé, l'amour est ici convoqué dans son absolu. En mettant l'amour et l'enfant au même niveau que la vie et la mort – le droit à la vie, le droit à la mort – l'amour et l'enfant deviennent des droits. Un amour bien calibré dont je choisis l'ovule, le spermatozoïde, le sexe, la couleur des yeux et le jour de naissance. À cet amour, je dénie tout droit d'autonomie: c'est à moi seule de décider s'il connaîtra ou non son origine. Comme l'amour se décline à l'infini, les exemples de maltraitance et d'abandons d'enfants biologiques sont commentés pour démontrer que la gestation naturelle ne protège pas des drames et des abus. Ce qui sous-entend que la PMA serait un gage de «bien-traitance», qu'une conception désirée et réfléchie serait plus solide que l'enfantement sauvage. La culture contre la nature.
Qui se chargera de déterminer le degré d'amour ouvrant droit à cette PMA? Les laboratoires pharmaceutiques? l'État? les psychiatres? Sur quelle échelle? Moi par exemple, j'ai beaucoup d'amour pour les bébés en général, j'en ai moins pour les adolescents apathiques et encore moins pour les adultes abrutis. Cette histoire cache toute une industrie qui souhaite techniciser ce que la nature fait naturellement, sous couvert de progrès et de modernité. Il faut toujours chercher à qui profite le crime: l'État a pour rôle de limiter, d'encadrer les excès des sociétés capitalistes, comme les excès de bons sentiments. Instrumentaliser ainsi le fondement de toutes les sociétés humaines est criminel. Il est si facile de déconstruire.
Être moderne c'est aussi savoir renoncer. Renoncer à être mère ou père quand cela n'est pas possible, comme je renonce à être chef d'orchestre ou cantatrice par défaut de talent. Renoncer, c'est aussi choisir un autre chemin, un autre devenir. C'est réfléchir aux conséquences de ses désirs quand ils sont impossibles. Ou bien décider d'être enfin adulte pour de vrai et ouvrir aux enfants nés par FIV ou adoptés l'accès à leurs origines biologiques, au nom de ce principe tant évoqué de «l'égalité pour tous». Si notre monde était celui des bons sentiments, je souscrirais volontiers à cette générosité universelle. Malheureusement, j'ai été adoptée par les bons sentiments d'une famille, de voisins, de médecins, d'un État qui ont orchestré ma vie, ont menti sur mes origines, m'ont instrumentalisée à leur bon vouloir d'adultes. Ces bons sentiments s'appellent le conformisme, la lâcheté, l'orgueil. Ce n'est pas moderne et ce n'est pas toujours de l'amour, ce mot tant galvaudé à force d'être détourné par les slogans."
adam
A noter que si l’empire ottoman obligea aux familles chrétiennes de leur donner des garçons pour qu’il servent de soldats (les fameux Janissaires), les USA firent de même. Des militaires américains achetèrent à des parents turcs pauvres leurs enfants pour les faire par la suite adopter, rebaptiser et convertir dans une autre religion. Là aussi les militaires américains choisissaient normalement les plus beaux garçons.
https://fr.sputniknews.com/international/201801171034778387-achat-enfants-turquie-militaires-garcons/
Certains de ces garçons ont certainement servi d’objets sexuels comme du temps des Janissaires. Ces derniers étaient éduqués dans un monde entièrement masculin et ne devaient par la suite pas se marier.
Comme quoi depuis longtemps on sait rendre un enfant homosexuel.
paul
Et pendant ce temps!!!
Les mitrés et autes excellences bien connus (les autres on ne veut pas les entendre comme en 1975), nous vantent l’immigration du grand
remplacement avec des termes populaires où l’on sent le malaise….
Célébrer et se contredire dans la vie publique est-il compatible????
Anne
Particulièrement choquée par le commentaire de « Adam » qui dit que de longtemps on sait rendre un enfant homosexuel. Quelle honte de tenir de tels propos. Entre subir de servir d’objet sexuel et être homosexuel, dans sa nature , il y a un gouffre et je trouve ça insultant pour les homos.
Où est le respect de l’autre , dans sa différence, l’amour de son prochain.
Être contre la PMA est une chose , on peut être d’accord ou pas, chaque position se respecte, mais être homophobe en est une autre.
Je ne souhaite pas particulièrement que mon commentaire soit affiché, mais il fallait que j’exprime ce que j’ai ressenti en lisant de tels propos d’idees si étriquées…
Anatole
A Anne
Il n’y a rien d’insultant à dire que l’homosexuel est souvent avant tout une victime.
Certes, on ne peut pas étudier aujourd’hui le cas des Janissaires, ils n’existent plus, mais il y a celui des Bacha Bazi. Tout jeune (autour de 10 ans), les garçons sont entraînés à danser déguisés en fille et à coucher avec des hommes.
https://www.dailymotion.com/video/xrbuxy
Leurs cerveaux vierges, après découverte de la jouissance avec des hommes, ne pourront plus ensuite soutenir des relations satisfaisantes avec le sexe opposé. Ces enfants seront comme emprisonnés à vie par cette déviance :
https://effondrements.files.wordpress.com/2012/08/bacha-bazi4.jpg
Voyez le témoignage de ce jeune Marocain (à 2 mn 35):
https://www.youtube.com/watch?v=URC_PbRBMkY
De nombreux films autobiographiques expliquent bien pourquoi on devient homosexuel. Les raisons sont nombreuses : à la recherche d’un père, l’enfant tombe sur des pédophiles ! Le manque d’amour des parents, un grand frère y pourvoit ! Premiers émois amoureux dans un environnement de même sexe (ce qui fit la réputation des Spartiates et des Public school anglaises…) :
Pourquoi voulez-vous Anne que Dieu soit contre l’homosexualité s’Il l’avait créé ainsi ? Cela n’a pas de sens et ne correspond nullement à la réalité.
En France, on utilisait aussi l’homosexualité pour se protéger politiquement…. Louis XIII par exemple eut deux fils : Louis XIV qui n’eut à peine 5 ans à la mort de son père et Philippe, destiné à devenir le duc d’Orléans. Mazarin et Anne d’Autriche, la mère des deux bambins, se chargèrent de leur éducation et n’eurent qu’une seule crainte: que les deux frères ne deviennent rivaux en grandissant. L’avenir de l’unité française étant en jeux, pour éviter que Philippe ne jalouse son frère aîné, ils décidèrent de l’élever… comme une petite fille ! Et pour qu’il se sente moins seul (et certainement moins ridicule…), il fut mis en contact avec un deuxième garçon du même âge que l’on travestit également : un certain François de Choisy. Oreilles percées, jupes de dentelles, maquillage,… Mazarin et Anne d’Autriche ne reculèrent devant rien pour mener leur plan à bien ! En féminisant l’enfant à l’extrême, ils comptaiennt bien adoucir son caractère et en faire un être faible et manipulable… Pour compléter cette éducation, Mazarin ne trouva rien de mieux que de confier Philippe à son neveu le capitaine des Mousquetaires, Philippe Mancini, homosexuel notoire qui initia le jeune adolescent au « vice italien »… Le petit Philippe devenu un homme, il se faisait appeler Monsieur. Jamais il ne cherchera à s’opposer à son frère Louis XIV. Détail intéressant, Monsieur, tout comme François de Choisy d’ailleurs, aimeront se travestir de temps en temps. Nostalgie de leur enfance ? Sans aucun doute ! Même s’il épousa les femmes qu’on lui imposa pour des raisons politiques (Henriette d’Angleterre puis la princesse Palatine), il ne s’épanouit sexuellement qu’en la compagnie d’autres hommes et ne s’en cacha pas.
Henri
“Dans leur désir de corriger des déséquilibres, ces experts en produisent à foison.”
Les déviances sexuelles naissent souvent dans des familles à problèmes (divorce, absence d’amour, l’un des deux manquants). Car les parents sont la base de la construction psychique de l’enfant. D’où l’inquiétude que l’on peut avoir sur la santé mentale d’enfants vivant avec deux pères ou deux mères. “Renoncer à être mère ou père quand cela n’est pas possible” est certes un sacrifice mais salutaire pour l’enfant. A moins qu’il soit orphelin. La règle du moindre mal semble appropriée ici.
Il est curieux de voir que des gens comme Anne, ne comprennent pas grand chose à la sexualité. Pas étonnant qu’on en soit aux mères porteuses.
Sirius
@Anatole, Votre point de vue est très intéressant. Pourriez-vous nous donner des sources ? Merci
Anatole
A Sirius
Les commentaires laissés dans ces deux billets sont éloquents et vous donneront de multiples preuves, films etc…. qui confirment mes dires :
https://effondrements.wordpress.com/2012/08/04/perversite-sexuelle-des-mondialistes-sionistes/comment-page-1/#comments
https://effondrements.wordpress.com/2013/07/19/veronica-lueken-de-la-prediction-a-la-realite-sordide/comment-page-3/#comments
Anne devrait aussi y jeter un coup d’œil, elle comprendra mieux que les déviances sexuelles naissent à cause d’un environnement contre-nature. On ne naît pas homosexuel, on le devient. C’est un désordre ! On ne naît pas non plus avec une libido précise. Le vécu en est le principal responsable. Prenez par exemple “le sexe avec un animal”. Il est bien plus rare de nos jours que du temps des bergers laissés seuls à l’âge des premiers émois. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette situation contre nature d’un enfant toute la journée avec des animaux a disparu sur notre continent.
max
Il y a aussi l’histoire de Christina de Suède (1626-1689). Le roi voulait que sa fille devienne forte, car elle était l’héritière du trône. Il l’a donc éduqué comme un garçon. La chasse à l’ours par exemple, était devenue le passe-temps préféré de Christina jusqu’à ses 18 ans. Mais sous la pression constante du mariage et la nécessité de produire un héritier, la Reine Christina décida dix ans plus tard d’abdiquer, puis de s’enfuir déguisé en homme. Convertie au catholicisme, on lui donna une permission spéciale à Rome pour qu’elle puisse porter des vêtements masculins. Christina est actuellement l’une des deux seules personnes féminines enterrées dans l’église Saint-Pierre à Rome.
http://www.wonderslist.com/10-awesome-cross-dressers-past/
En traitant un petit garçon en fille, on peut le rendre psychiquement ainsi.
Anne
Je ne vais pas polémiquer avec vous ni même continuer à suivre le salon beige si ce sont les idées qui y circulent.
Je ne pense pas ne rien y comprendre à la sexualité comme me le reproche Henri, je me contente juste de ne pas en rester au temps de louis XIII, les connaissances ont évolué depuis .
Je ne vais pas essayer de vous en convaincre je me doute bien que c’est peine perdue mais un enfant peut aussi être ( et non devenir comme vous le dîtes ) homosexuel en naissant et grandissant dans une famille classique, mariée, catho, aimante et équilibrée et ce n’est pas pour autant que c’est comme vous le dites encore une déviance, un désordre etc… quel mépris.
Autoriser la PMA est un autre débat mais pensez aux personnes qui ont des enfants homosexuels ou qui le sont elles-mêmes qui vous lisent, avec de tels propos, moi perso je n’adhère pas et ne cautionne pas, j’en ressors blessée , je trouve vos propos graves.
Je peux entendre votre point de vue meme s’il me choque mais entendez également qu’on puisse penser autrement sans forcément avoir tord et respecter ça.
Anne
De plus à la base même de cet article, faire témoigner une personne née sous X pour parler de la PMA des lesbiennes n’etait pas Des plus approprié. Être abandonné par ses 2 parents n’a pas du tout les memes impacts psychologiques avec les blessures et questionnements que ça implique que d’etre Désiré et né de l´amour de deux personnes fussent-elles du même sexe.
Je vois déjà les personnes des commentaires plus haut monter sur leurs grands chevaux, pas la peine de m’ecrire Vos jugements horrifiés, je les connais déjà.
Encore une fois j’en ne défends pas la PMA, je dis juste que le témoignage , même s’il est très riche et très interessant ,n’était pas adapté.