Le battage autour des femmes seules ou en ‘couple’ pour l’extension de la PMA, n’est que le prétexte pour l’ouverture d’un marché lucratif. Et eugéniste :
De plus en plus de couples de Français se rendent dans le nord de Chypre pour procéder à des procréations médicalement assistées (PMA) permettant de choisir le sexe de leur enfant. Dans la partie sous occupation turque, ces pratiques, que les lois européennes interdisent, sont autorisées. […]
Grâce à la procréation médicalement assistée (PMA), Amina et Nicolas vont pouvoir choisir le sexe de leur prochain enfant. Parents de trois filles, de 8, 6 et 4 ans, ils souhaitent avoir un garçon. […] Pour choisir le sexe du bébé, l’obstétricien pratique d’abord un diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI), seule technique fiable à 100 % pour le choix du sexe. Ensuite, il suffit de reconnaître les spermatozoïdes mâles et femelles grâce à des techniques génétiques. Puis le praticien procède à une insémination artificielle. Ce qui signifie qu’en pratique, on recueille les ovocytes de la future mère, avant d’effectuer une fécondation in vitro (FIV). Après quelques jours de culture, une cellule de chaque embryon est examinée. À ce moment-là, on identifie si cet embryon est sain, avant de l’implanter dans l’utérus de la future mère. Cette pratique est absolument interdite en Europe. Mais Amina a décidé de franchir le pas. […]
En naviguant sur Internet, elle découvre une annonce de la clinique du professeur Armagan Ululas, et téléphone dès le lendemain. Rassurante, l’hôtesse lui explique que le prix de la FIV avec la sélection du genre est inclus dans un packaging comprenant le billet d’avion, le séjour d’une semaine dans un hôtel pension complète, et ces soins spécifiques. Coût total: 7 400 euros. Deux mois plus tard, le temps de suivre un traitement hormonal sans ordonnance, le rendez-vous est pris pour recueillir les ovocytes d’Amina. […] Le couple ne s’est évidemment pas envolé vers l’Europe du Nord, mais bien au Sud, à Chypre très exactement, où il est attendu à l’aéroport de Larnaca, par un employé de la clinique qui le conduira dans le nord de l’île. Et c’est là toute la subtilité de la procédure.
L’île de Chypre appartient bien à l’Union européenne et est donc soumise au même cadre de la loi bioéthique que les autres pays membres, ce qu’elle respecte. Mais le quart nord de l’île est occupé par l’armée turque depuis 1974. Il n’est reconnu uniquement que par Ankara, qui dispose de près de 30 000 soldats sur place, et y fait prévaloir sa propre loi. Et selon les médecins, sur les questions de PMA, la législation d’Ankara est plus permissive que les lois européennes. Ce statut laisse place à de nombreuses pratiques, parfois controversées.
[…] Le processus généralement admis voudrait que le médecin implante un seul embryon à la mère, or pour optimiser les chances de voir une grossesse aboutir, la plupart des cliniques privées multiplient les embryons. «Ce n’est pas aussi facile que cela, explique Armagan Ululas, je suis un fervent défenseur de la médecine, je ne cesserai pas de la servir. Nous sommes légalistes et faisons tout pour respecter la loi, mais s’il faut la contourner pour cette question précise de PMA, nous appréhendons les choses différemment. Notre credo est le bonheur des couples.» Au-delà de cette position revendiquée, ce business semble également juteux. L’afflux de couples désireux du choix du genre, de dons d’ovocytes, de mères porteuses ou même de FIV, augmenterait, selon des chiffres certes informels, chaque année de 30 %.
Pour le docteur Ululas, la détresse de ses patients prévaut, quels que soient leurs désirs, même les plus insensés. «La loi turque n’impose pas de limite d’âge quant à la PMA. C’est la raison pour laquelle plus de 5000 couples se rendent dans les 16 cliniques de la région, chaque année», précise le médecin. Il est difficile de contester ou de vérifier ces chiffres, puisque les statistiques restent opaques. Le taux de réussite affiché par la clinique est, lui, de «65 % pour chaque FIV».
La non-reconnaissance internationale de cette partie de Chypre entraîne aussi un manque de contrôles, et jette un voile sur ces pratiques. «Nous ne savons finalement pas ce que la clinique fait des embryons ou spermatozoïdes non utilisés, reconnaît Amina. Nous n’avons même pas eu l’idée de poser la question, parce que nous étions focalisés sur les chances de réussite de l’opération.» Le docteur Ululas ne donne pas d’explication non plus, et évacue le sujet.
[…] Deux jours après l’opération, le test de grossesse s’est révélé positif. En rentrant en France, Amina a consulté son obstétricien, sans lui raconter sa démarche chypriote. […] Dans la foulée, elle n’oublie pas d’envoyer un courriel de remerciement à la clinique du docteur Ululas, pour le «grand bonheur» auquel il a œuvré. Lui se trouvait à l’étranger, où il suivait un nouveau séminaire sur les prochaines étapes d’une FIV, qui pourraient permettre le choix de la couleur des yeux ou des cheveux du nouveau-né, en plus de son genre. Un pas «de géant inimaginable et dément», selon Amina et Nicolas, qui attendent leur dernier nouveau-né pour clore leur famille idéale.
philippe paternot
voilà pourquoi le gouvernement actuel est si pressé de faire voter cette loi, le fric, le fric, le fric
F. JACQUEL
Feu le bon Dr Josef MENGELE doit regretter tous les jours d’avoir été un précurseur, né trop tôt dans un monde trop antique. Ses grands projets vont enfin voir le jour et nous allons enfin atteindre “Le meilleur des mondes” cher à Aldous Huxley. La procréation de bébés parfaits permettra de récupérer les fonds de la sécurité sociale qui pourront alors financer la PMA, la GPA, l’euthanasie et l’eugénisme, et la boucle sera bouclée…