Partager cet article

Pays : International

La rigueur dans l’administration suédoise

De Philippe Bilger :

"Les ministres déjeunent à la cantine
comme les hauts fonctionnaires et les secrétaires. D'énormes titres dans
la presse si un ministre oubliait de débarrasser son plateau ! Cela
n'empêche pas qu'au ministère des Affaires étrangères, les hôtes en
visite soient bien accueillis et bien nourris. « Modestie, rigueur et honnêteté »,
c'est le programme que les ministres suédois se doivent de respecter
scrupuleusement. Les tentations sont d'ailleurs évitées. Pas de
logements de fonction
sauf pour le chef du gouvernement qui a droit à un
appartement de 175 m2 pour lequel il paye un loyer minime. Pas de
voitures avec chauffeur mais la police assure le transport des ministres
si nécessaire.
Les bureaux sont sobres et fonctionnels. Rien de
somptueux ni d'inutile. Tout pour l'efficacité, rien pour la frime. Les
frais de réception et de déplacement, les communications téléphoniques :
tout est minutieusement réglementé et vérifié
. Les portables personnels
servent aux communications privées et les ministres voyagent en classe
économique
sauf sur les vols long-courriers.

Pour illustrer cette rigueur, à la fin
de l'année 1995 le numéro deux du gouvernement suédois avait été obligée
de démissionner pour avoir réglé avec sa carte de crédit de fonction
quelques barres chocolatées. […]

les
principaux responsables français applaudissent le modèle suédois mais se
garderaient bien de le mettre en oeuvre, même dans ses grandes lignes,
ses tendances essentielles."

Partager cet article

17 commentaires

  1. C’est complètement idiot. C’est bassement démocratique.
    Saint Thomas, qui était un religieux pauvre, disait qu’il est bon que le prince vive dans un certain luxe et une certaine richesse.
    Le luxe est un instrument de gouvernement.
    Cette apologie de la pauvreté et de l’honnêteté, c’est de la démagogie.

  2. Puisque personne n’est prêt, dans notre pays, à appliquer ce type de rigueur, à quoi cela sert-il de se faire du mal en regardant ce qui se pratique ailleurs ?
    Au train où vont les choses, la France court dans le mur. La catastrophe est annoncée. La seule inconnue est : quand ?
    Là, il sera trop tard pour agir avec rigueur, modestie, etc.. comme les Suédois.
    Nos habitudes sont tenaces. Et notre peuple est peu pragmatique, il refuse obstinément de voir la réalité en face.
    Humainement, il n’y a aucune solution.
    Restent : 1/ la prière 2/ l’espérance

  3. C’est ce que préconisait aussi Philippe De Villiers dans sa campagne ,le modèle Suédois !Sans oublier la supression de l’uoif et cie , “il n’y aura pas d’un état dans l’etat “! sans oublier ” nous sommes en guerre avec l’islam “,sans oublier “l’armée doit investire toute les citées de non droit et les désarmer ” etc…….

  4. Malgré ces économiques “symboliques”, je ne crois pas qu’il faille le prendre comme modèle absolu. Chacun a le droit de manger où il veut et le fait qu’un ministre enlève son plateau n’en fait pas un bon ministre!!!! Ne sombrons pas dans le “populisme”.
    Faut-il aussi parler peuple, comme le fait notre président de la république, pour être un bon président? Et être mélangés ne rend pas forcément l’ambiance très bonne. On a peut-être envie de ne pas mangé avec son chef, pour souffler un peu… Ceux qui ont expérimenté cela en France dans les restau d’entreprise savent ce que cela veut dire!
    Par ailleurs l’islamisation de la Suède qui avance à grand pas va faure que très vite si ce n’est déjà le cas, les salles à manger séparer entre les vrais croyants et les infidèles,plateaux ramassés ou non pas un ministre. Peuple ou pas peuple, économies “symboliques” ou pas.
    Bref, un article démagogue pour moi!!!

  5. J’émigre en Suède!

  6. Ostentation des puissants + colère du peuple = révolte.
    Qu’ils continuent à se goberger…

  7. Que de démagogie là dedans !
    Il n’y a rien de choquant à ce qu’un ministre, un préfet ait une “maison” avec cuisinier, maitre d’hôtel, chauffeur, etc. Ni même qu’un ministre des finances qui a huit enfants ait un appartement de fonction de 600 m².
    Ce qui est plutôt choquant c’est le manque de savoir vivre, l’impression que certains donnent de vouloir exploiter à fond toutes les possibilités.

  8. “le luxe est un instrument de gouvernance …”. Oui quand l’Etat a les moyens de ses ambitions ; quand se luxe sert à faire rayonner l’Etat (en l’occurrence la France).
    Je dois être totalement démagogue, mais ces mesures me plaisent bien. L’argent public c’est mon/votre argent. Compte tenu de l’état des finances publiques, l’Etat emprunte tous les jours sur les marchés pour, entre autres, offrir à nos dirigeants ce luxe, et emprunte même pour payer les intérêts de la dette.
    Quand une entreprise privée, ou une famille voit une baisse de ses revenus c’est le chef d’entreprise qui commence par se serrer la ceinture en donnant l’exemple (je suis chef d’entreprise d’une TPE). Si la France veut s’en sortir, il est plus que temps que ses dirigeants commencent à montrer l’exemple.

  9. St Thomas parlait du Prince – le roi ou le président.
    St Thomas n’a pas mentionné les courtisans et les ministres.
    Le luxe dans lequel vivent nos zélites leur font perdre le sens des réalités et donc ils sont incapables de bien gouverner.
    De plus, avec l’UE, ils sont devenus complètement inutiles.

  10. Les commentaires précédents sont étonnants…Tout le monde déplore la gabegie du gouvernement français mais finalement on ne voudrait pas en arriver à l’exemple suèdois !
    Pourquoi nos politiques français ont-ils un train de vie et de maison aussi importants ?
    Ne serait-il pas temps de revoir avec précision tous leurs avantages en nature ?
    Ne peuvent-ils régler leurs dépenses personnelles : loyer, repas familiaux,repas sur lieu de travail, coiffeur, voyage personnel, voyage en avion etc… leurs rémunérations sont assez conséquentes non ?
    Il est temps de faire savoir que nous, les contribuables, en avons assez d’être les “didons” de tout ce beau monde qui ne pense qu’à s’octroyer des privilèges au lieu de gouverner correctement le pays.
    Quant à la réflexion de St Thomas, il disait cela pour les princes HERITIERS du royaume, à cette époque le pays ne fonctionnait pas comme maintenant, le roi se devait d’être le reflet de la notoriété de son royaume et de son peuple. C’est ce qu’avait compris LOUIS XIV à Versailles…

  11. Il faut en effet distinguer trois choses :
    1. La corruption (souvent parfaitement légale, d’ailleurs), qui fait de la politique un métier avantageux, où l’on peut vivre sur un grand pied en tapant dans la caisse, parce que c’est le contribuable qui paye, et le politicien qui fait les lois.
    Ce sont les cigares de Christian Blanc, mais aussi, de façon plus importante, les mutliples retraites cumulées avec les traitements, eux-mêmes croquignolets, que s’attribuent les élus, multipliés par le cumul des mandats, les avantages en nature, les frais de représentation, les sinécures, etc.
    2. Les commodités légitimes qui doivent être accordés à des élus dont le travail est à la fois indispensable (quand il est bien fait) et harrassant. De ce point de vue, le principe même de voitures de fonction avec chauffeur, ou de logements de fonction, n’est pas nécessairement scandaleux.
    3. Le luxe nécessaire, qui est à la fois une façon de donner de la légitimité à la fonction (les élus représentent le peuple), de recevoir des hôtes étrangers avec le respect — donc le faste — qui leur est dû, et une façon de léguer à nos descendants le meilleur de la France et de nous-mêmes (les châteaux, l’artisanat d’art, les grands vins, la grande cuisine, la haute couture, etc).
    Evidemment, cette distinction est pratiquement inaudible dans un pays où règnent la crise économique et l’injustice.
    Cependant, il faut la faire, ne serait-ce que parce que le gouvernement, par démagogie, risque de priver Christian Blanc de cigares (par exemple) sans supprimer les centaines de milliers de postes de fonctionnaires qu’il faudrait supprimer.
    Or, ce qui appauvrit la France et fait la dette, ce sont les traitements de la fonction publique, c’est l’assistanat social, c’est l’immigration.
    Les 12 000 euros de cigares de Christian Blanc, c’est impressionnant, c’est scandaleux, c’est méprisant pour le peuple, mais d’un point de vue comptable, ce n’est rien.
    Attention à ne pas se focaliser sur la taille des limousines gouvernementales en oubliant l’essentiel. Or, l’essentiel, il exigera des sacrifices de millions de Français. C’est la France entière qui a tapé dans la caisse et appauvri ses enfants à naître pendant des décennies.
    Elle ne s’en tirera pas en obligeant ses élus à rouler en vélo et à manger à la cantine. Il faudra peut-être le faire, par sens de la justice et pour sélectionner des politiciens honnêtes, mais cela ne suffira pas.
    Ne vous faites pas d’illusions.

  12. @ Robert Marchenoir :
    Vous allez donc nous expliquer quels fonctionnaires doivent être supprimés ?
    – des policiers ou des gendarmes ?
    – des infirmières ou personnels hospitaliers ?
    – des instituteurs/ institutrices ?

  13. Faire dans le mesquin n’est pas le signe d’une grande hauteur de vue et l’artisanat d’art formait le goût de tous. Or le goût du Beau, du vrai Beau, rapproche de Dieu ! C’est bien ce qu’une conjuration d’efforts anticatholiques nous a fait perdre !
    “Sans Moi,vous ne pouvez rien !”
    Alors, effectivement, nous allons droit dans le mur.

  14. @Sixtine
    – Quelques instituteurs, oui.
    – Quelques policier, pourquoi pas, pourvu qu’ils soient remplacés par d’autres mieux formés et mieux positionnés.
    – Idem pour le personnel hospitalier.
    Avec 1/3 de ces gens en moins, mais mieux formés mieux gérés et mieux déployés on ferait facilement la même chose qu’aujourd’hui.
    Et un ministre qui économise 1 million ça fait beau mais c’est bien moins que 10000 fonctionnaires lambda qui économisent 5000€ chacun.

  15. Souvenons-nous de Stendhal:
    Les français n’aspirent pas à la liberté, ils ne l’aiment ni ne la comprennent; la VANITE est leur seule passion.

  16. Celle-là ne commence pas par “c’est Toto”, mais par “c’est Ingmar”. Nos politiciens hurlent de rire en se la racontant et en lisant les commentaires complaisants à leur égard. Chaque fois que vous les voyez rire ou s’applaudir, c’est parce qu’il y en a un qui la raconte ; seul Woerth rit un peu moins franchement depuis quelque temps, tous les autres se demandent s’il ne couve pas quelque chose (comme la poule aux oeufs de francs suisses).

  17. Sixtine :
    “Vous allez donc nous expliquer quels fonctionnaires doivent être supprimés ?
    – des policiers ou des gendarmes ?
    – des infirmières ou personnels hospitaliers ?
    – des instituteurs/ institutrices ?”
    Les policiers : non.
    Les infirmières et les personnels hospitaliers : oui. Tous. Il n’y a aucune raison que les infirmières soient fonctionnaires.
    Les instituteurs : oui. Tous. Pour la même raison.
    On peut en garder quelque-uns, si vous y tenez. On les mettra en concurrence avec les instituteurs et les infirmières privés, et on verra s’ils sont capables de faire aussi bien.
    Curieux que vous ne citiez que ces catégories-là, d’ailleurs, qui servent toujours de cache-sexe aux autres. (D’ordinaire on ne parle pas des policiers, mais c’est parce qu’on est sur un site de droite).
    Vous ne citez pas les médecins (seulement “le personnel hospitalier”, ravissante expression de la noblesse stato-franchouillarde qui sent tout son mépris pour le “petit personnel”) : tiens, justement, tous les médecins de ville sont privés, plus une bonne partie des médecins hospitaliers qu’on oublie toujours : ceux des hôpitaux privés (appelés “cliniques” en France, parce qu’on n’y soigne pas les cancers de la même façon, sans doute).
    Vous citez “les infirmières”, en oubliant celles, nombreuses, qui exercent dans le secteur privé. Il est toujours sous-entendu, en France, qu’il n’y a d’infirmières que fonctionnaires (les autres sont de sales capitalistes qui tuent leurs malades), et que ce sont des héroïnes se dévouant jour et nuit pour leurs malades (sous-entendu pour rien).
    Autrement dit, les stato-gauchistes (et les droito-étatistes) tentent de nous faire pleurer avec les infirmières comme si c’étaient encore les bonnes soeurs des hôpitaux d’origine, qui, elles, effectivement, étaient de saintes femmes qui se dévouaient nuit et jour sans être payées.
    Mais la République, après avoir massacré les religieux et volé les biens de l’Eglise, s’approprie encore leurs vertus au bénéfice de ses troupes. Et il y a aussi des chrétiens pour marcher dans la combine.
    Je vous rassure : les infirmières-fonctionnaires sont payées, et elles ont un statut public fort avantageux, comme tous les stipendiés de l’Etat.
    Vous ne citez pas les fonctionnaires pléthoriques du ministère des Finances, qui ont été presque totalement supprimés en Suède (bin oui : ce sont des entreprises privées qui collectent les impôts des Suédois).
    Vous ne citez pas les fonctionnaires pléthoriques du ministère de l’Agriculture, alors que les agriculteurs ont pratiquement disparu.
    Vous ne citez pas les fonctionnaires du ministère des Anciens combattants, alors que tous les anciens combattants de la Seconde guerre mondiale ont un pied dans la tombe.
    Vous ne citez pas les fonctionnaires de la Banque de France, qui sont très exactement payés à ne rien faire.
    Vous ne citez pas les contrôleurs du ciel, qui sont très exactement payés à être en vacances les deux tiers de l’année, et à bloquer le pays le reste du temps.
    Vous ne citez pas les millions de fonctionnaires dont personne ne parle jamais et dont presque personne ne connaît la fonction, parce qu’ils ne servent pas à grand’chose, sinon à emmerder le monde et à empêcher les autres de travailler.
    Comment diable font tous ces pays prospères qui n’ont pas le bonheur d’avoir autant de fonctionnaires que nous ? Se pourrait-il que le monde existe au-delà des frontières de la France ? Se pourrait-il qu’il y ait une lueur d’intelligence au-delà de l’Hexagone ? Se pourrait-il que le monde puisse tourner sans le génie français, qui ne serait rien sans le Service Public à la Française ?
    On a peine à le croire.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services