Nous avions évoqué en août dernier la polémique autour de cette cérémonie mettant en valeur une jeune fille qui a toute la force morale pour tendre au bien et fuir le mal.
Le 3 janvier, la Confrérie de Saint-Médard pose la question reprise en titre de ce post et répond :
Pour le maire de Salency, la réponse est : OUI !
Ce maire qui nous avait pourtant assuré par écrit de son entier soutien, a donc changé d’avis.
A cause d’une polémique stupide, née d’un titre mensonger de la presse locale du 9 août dernier, commis par un journaliste désinformateur, qui a volontairement confondu vertu et virginité.
Car il faut ici souligner, une fois encore, mais une fois pour toutes, qu’il n’a jamais été question de virginité, qui ne fût à aucun moment, même dans les temps les plus anciens, un critère de choix de la Rosière.
Ladite polémique ayant été reprise par de nombreux médias locaux, nationaux et même internationaux et pour avoir reçu une centaine de messages électroniques désapprobateurs, pour certains grossiers et insultants, ce qui est évidemment intolérable, le maire de Salency a finalement décidé de renoncer à ce qui a forgé durant tant de siècles, l’identité de notre village !
Il faut toutefois souligner que pas une seule de ces correspondances n’émanait d’habitants de la commune ou de la région.
En fait, c’est surtout la pétition initiée par un groupe de féministes échevelées et reprise sur certains réseaux sociaux, qui a enflammé cette controverse et convaincu le maire de capituler sans conditions.
Paniqué, il a cédé aux pressions de cette association extrémiste ne représentant qu’elle-même, mais liée aux pires des lobbys, le lobby LGBT, destructeurs de toutes les valeurs familiales et sociétales.
Enfin, énorme cerise sur ce gâteau amer, Hervé Deplanque a cru devoir écrire aux membres de cette association dénommée « Les Effronté-e-s », pour leur donner raison et les encourager à continuer leur sinistre entreprise !
La présidente de ce groupuscule crie d’ailleurs victoire sur Internet, le 20 août : «Le maire de Salency m’a confirmé par mail qu’il avait été convaincu par nos arguments, qu’il considérait que cette manifestation n’avait plus lieu d’être, et qu’il souhaitait que les valeurs que nous défendons l’emportent ». Et encore : « M. Deplanque, nous encourage donc lui-même à faire tourner cette pétition pour avoir plus de signatures, et donc plus d’arguments, pour mener à bien cette annulation ».
Tout cela est d’autant plus déplorable qu’en cette année 2018, ce sont 53 couronnements de rosières qui ont eu lieu à travers la France. Sans que cela ne provoque aucune contestation, ni remise en cause. Sauf paradoxalement dans notre village, où est née cette tradition !
Ceci étant, le premier magistrat dépassé et terrorisé, a convoqué son conseil municipal le 22 août, en pleine période de vacances, pour faire voter toutes affaires cessantes, l’annulation de la subvention exceptionnelle qui avait été décidée le 19 mars précédent, dans le cadre de cette Rosière.
L’analyse du P.V. de cette réunion est édifiante.
On y lit, en effet, que la cérémonie de la Rosière occasionnera des « troubles à l’ordre public »…
Comment, quasiment un an avant la tenue d’une simple fête de village, peut-on prétendre que celle-ci troublera l’ordre public ? Comme me l’a rappelé le Sous-Préfet de Compiègne que j’ai rencontré longuement le 30 août, rien ne permettait de l’affirmer, surtout si longtemps avant son déroulement.
Et même si la direction des Affaires Juridiques et des Libertés Publiques du Ministère de l’Intérieur avait déclaré vouloir enquêter (comme si rien n’était plus urgent !), il est très vraisemblable qu’aucun rapport d’enquête ne verra le jour.
Le maire a également considéré aux termes de cette réunion, au cours de laquelle pas un seul conseiller municipal ne s’est exprimé, n’a esquissé le moindre geste au moment de voter à main levée, ni même émis le moindre murmure (la trentaine de personnes présentes dans le public peut en témoigner), qu’il s’avère que la fête de la Rosière, a une « connotation religieuse » et qu’elle s’oppose à « l’égalité entre les femmes et les hommes » !
Passons sur ce dernier argument, qui n’est qu’une contre-vérité particulièrement stupide, cédant uniquement au conformisme ambiant.
En revanche, le fallacieux prétexte qu’une fête religieuse ne pourrait être subventionnée par une commune, ne résiste pas un instant à l’examen, alors même que d’autres collectivités publiques nous avaient promis leur concours. D’abord parce que la fête de la Rosière n’est pas à proprement parler une manifestation religieuse, même si l’Eglise y prend sa part. Ensuite parce que dans ces conditions, il faudrait supprimer partout, la Saint Hubert des chasseurs, la Sainte Barbe des pompiers,la Sainte Geneviève des gendarmes, la Saint Sébastien des archers, la Saint Eloi des cultivateurs, voire même pourquoi pas, les messes accompagnant les cérémonies patriotiques de la journée des Déportés ou du 11 novembre. On abrogerait également les fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans ou à Compiègne, car elles sont à la fois, civiles, militaires ET religieuses !
Tout cela est affligeant, d’autant que cette annulation de subvention décidée plus de quatre mois après l’avoir octroyée et sans que notre association ait été consultée par écrit comme il se devait, est manifestement illégale car contraire au droit des Collectivités Territoriales. Nous en avons évidemment tiré toutes les conséquences juridiques.
Il est toutefois indéniable que la commune de Salency avait parfaitement le droit, de refuser la reprise de cette fête de la Rosière, que notre Confrérie a proposée. Mais dès l’instant où le maire suivi de son conseil, l’avait accepté, il fallait entraîner la population à reprendre une fête permettant de resserrer les liens sociaux, en valorisant notre patrimoine local. Nos édiles auraient dû, au lieu de trembler de peur, s’enthousiasmer pour la renaissance de cette tradition typique de Salency, pour laquelle, bien des jeunes salenciens avaient décidé spontanément de s’impliquer et à laquelle, auraient été associées comme il se doit, les sociétés locales et tous les habitants.
Fort heureusement, nous avons été et sommes toujours réconfortés par les nombreux soutiens de salenciens, qui se sont manifestés pour nous dire combien ils tenaient à cette tradition de la Rosière et combien ils espéraient qu’elle renaisse, en dépit de ses détracteurs. Des élus de petites communes environnantes, atterrés par ce mauvais procès fait à la Rosière et par l’attitude de leurs collègues salenciens, nous ont aussi apporté leurs encouragements, tout comme beaucoup de responsables d’associations de notre territoire.
Par contre, j’attends toujours que le président de la communauté de communes et le député de la circonscription que j’avais interrogés, compte tenu de nos bons rapports, nous donnent leur sentiment…Seuls, nos conseillers départementaux et régionaux, ainsi que notre député européen, se sont spontanément manifestés pour nous épauler et nous soutenir.
A la vérité, ce qu’il faut retenir de cette pitoyable affaire, c’est que dans un pays où le politiquement correct est étouffant, où la liberté est surveillée, où il n’est plus possible de penser véritablement sans « choquer », sans « déraper », sans être un « phobe », on aurait pu penser et espérer que nos édiles locales aient conservé un minimum de bon sens. Il n’en est malheureusement rien !
Toutefois, malgré les affres de cette absurde péripétie, je ne terminerais pas sans une note optimiste et rassurante : Certes, il n’y aura pas de Rosière à Salency en 2019 et nombreux sont ceux qui avec nous, le regrettent. Mais en dépit de cette lamentable affaire, la Tradition de la Rosière ne disparaîtra pas.
En quinze siècles d’existence, la Rosière de Salency a traversé les soubresauts de l’Histoire, les guerres, les révolutions, les convulsions sociales, les différents régimes politiques, les évolutions de la société, les procès iniques et bien d’autres vicissitudes. Ce n’est donc pas cet épisode dérisoire, fruit de « bien-pensants » prêts à toutes les compromissions, qui l’empêcheront de renaître un jour prochain.
Nous nous y emploierons, avec tous ceux qui voudront bien nous aider !
Bertrand TRIBOUT, Président de la Confrérie de Saint Médard de Salency et les membres du Bureau de l’Association
collinrem
Tout à fait d’accord avec Irishman.