Hormis l’énormité relevée par Henri, on pourra lire l’analyse du Conservateur sur le discours du candidat de l’UMP. On relève que certains silences sont plus éloquents que les 13 pages du discours (pdf) :
"Pas un mot sur la famille, la crise alarmante de la natalité […]. Pas un mot sur le mariage homo et sur l’adoption pour les "couples homos"."
Nicolas Sarkozy emploie le mot "famille" comme synonyme de "UMP" (sa "famille politique") ou juste pour affirmer que la "République réelle", celle qu’il souhaite (par opposition à une "République virtuelle"), c’est celle qui s’emploie à garder après la classe les enfants de ceux qui ne peuvent pas s’en occuper car ils travaillent (p.6). Une République qui se veut substitut de la famille plutôt que soutien véritable, car l’Etat devrait permettre aux familles d’accomplir leur mission -l’éducation- plutôt que de s’imposer comme remplaçant à des parents qui n’ont matériellement pas le choix.
paul
IL est vrai que la famille a été absent du discours de Srakozy. Cependant, et pour une fois, il a été patriote et anti-communautaire !
Assez rare pour le souligner.
Latrompette
L’inquiétant c’est de savoir si le libéralisme sous étiquette UMP ou UDF peut générer un candidat de synthèse dont le programme soir compatible avec la catholicité.
Et si la tendance ne risque pas d’être une marginalisation de plus en plus profonde des catholiques et de leurs solutions
Poser la question, n’est ce pas y répondre ?
Pour en tirer les conséquences avant la disparition, il faudrait que les clercs et en particulier les evêques réagissent en s’exprimant de façon un peu moins ” concordataire”, mais à part 2 ou 3 exceptions en ont ils envie ou préfèrent ils rester de confortables “autorités morales” de la république.
Thibaut Dary
N’ayant écouté qu’un passage du discours de Nicolas Sarkozy, je me souviens bien l’avoir entendu parler cependant des “familles de France”. Mais cela ne remplace pas, il est vrai, l’expression d’une position claire sur le sujet.
Ce qui est plus intéressant, c’est la façon dont Nicolas Sarkozy a prononcé le mot de “chrétienté”. L’avez-vous remarqué ? Il a dit “chrétienneté”, comme s’il avait soudain l’accent méridional, et cela à 2 reprises en quelques minutes (d’après mon souvenir). Cela ne vaut pas la “bravitude” de Ségolène Royal, mais cela révèle qu’il ne doit pas employer ni même entendre le mot très souvent. De là à penser que le terme n’était dans son discours que par souci clientéliste…
[Le discours est en lien dans mon post. L’expression “familles de France” n’y figure pas. Etait-ce de l’improvisation ? MJ]
michel
Extrait du discours de Christine Boutin
“Au Forum des Républicains Sociaux nous croyons à la valeur de la vie dès sa conception, nous croyons à la valeur de la famille, de l’altérité, à celle du travail, de l’initiative, de la responsabilité, de la flexibilité et de la réforme, du développement durable. Nous sommes opposés à l’assistanat et à la démagogie, mais nous croyons que puisque tout Homme porte en lui une part de fragilité, il doit pouvoir s’appuyer sur la solidarité et la compréhension nationale pour être aidé, lorsqu’il traverse des difficultés, plutôt que d’être jugé. Pour nous, tout Homme doit, en toutes circonstances, toujours être considéré comme une personne humaine. C’est sans doute là, notre spécificité. Il faut absolument que notre candidat l’intègre dans son projet présidentiel.”