L’abbaye Notre-Dame de Bon Secours de Blauvac est un monastère trappiste qui se trouve en Provence près d’Avignon. Fondée en 1991, son histoire remonte en fait jusqu’à la Révolution française !
Aujourd’hui, les dix-sept soeurs trappistines de l’abbaye confectionnent notamment, entre leurs 7 offices quotidiens, des hosties pour les paroisses françaises, et de délicieux produits artisanaux. On vous fait la visite en 2 minutes ?
Ci-dessus, une soeur trappistine de l’abbaye de Blauvac fait un petit tour du propriétaire à Astrid – Divine Box
Sous le soleil
Nous sommes le 24 août 1834 à Maubec, un petit village provençal gorgé de soleil, lavande et autres grillons ! **kss kss kss*. Une communauté de soeur trappistes vient s’installer pour fuir l’agitation de Lyon et son urbanisation croissante. Auparavant, elle avait déjà fuit les persécutions de la Révolution jusqu’en Suisse !
Malgré les conditions de vie difficiles et les épidémies sévères de l’époque, la communauté se porte bien dans ce nouveau lieu, et les vocations affluent en masse ! Les bâtiments deviennent ainsi rapidement trop petits, et la communauté doit construire un nouveau monastère tout beau tout propre.
Et pour assumer ces investissements colossaux, les soeurs vendent leurs bâtiments de Vaise, dans la banlieue de Lyon. Les travaux commencent alors sur les chapeaux de roues à Maubec. Allez, au travail !
En 1834, les soeurs de l’abbaye de Vaise s’installent dans le cadre magnifique du petit village de Maubec, en Provence – Crédit Photo : Coeur de Provence
Au boulot !
En fait, à cette période, la communauté est super pauvre. Et c’est sans compter les travaux titanesques que les soeurs doivent financer… C’est donc dans ce contexte que la communauté de Maubec lance différentes activités.
Dans un premier temps, les soeurs créent en 1847 la « maison Saint-Joseph ». Au sein de cette structure, elle forment scolairement et professionnellement des jeunes filles entre 6 et 18 ans.
Ensuite, les soeurs développent tout un artisanat monastique! Travail de la soie, fabrication de nougat, production du « Quina », un vin fortifiant… Elles font tout !
Ci-dessus, le très beau clocher du village de Maubec – Crédit Photo : ProvenceWeb
Les soeurs rayonnent !
Malgré l’élargissement des bâtiments, Maubec devient vraiment trop petit : en 1860, elles sont 153 sur place ! Incroyable, non ? Seule solution alors : « fonder » de nouvelles communautés. Un groupe part ainsi de Maubec en 1852 pour Toulouse, un autre en 1875 pour ressusciter l’abbaye de Bonneval en Aveyron… cela continue jusqu’en 1931 pour redonner du peps à l’abbaye de Chambarand !
Mais en 1991, la crise des vocations et les charges d’entretien de Maubec obligent la communauté à déménager. Eh oui, encore ! Hop hop hop, direction Blauvac, toujours en Provence !
C’est en 1991 que les soeurs s’installent enfin dans la très belle abbaye de Blauvac – Divine Box
Abbaye de Blauvac : et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, les trappistines de l’abbaye de Blauvac sont dix-sept sur place et suivent la règle de saint Benoît. Embrassant le principe « ora et labora » (« prière et travail »), elles prient ainsi sept fois par jour (premier office à 4h30 !) et travaillent de leurs mains pour assurer leur subsistance. Elles réalisent notamment de délicieux produits monastiques: des financiers au chocolat, des guimauves à la lavande, des meringues, et même du nougat au miel avec le miel de lavande de l’abbaye de Sénanque !
Et en plus des tâches habituelles d’une communauté (hôtellerie, magasin, ménage, sessions d’entraide…), les soeurs de l’abbaye de Blauvac, âgées de 32 à 93 ans, sont spécialisées dans la fabrication d’hosties. On vous dit tout dans quelques lignes !
Ci-dessus, soeur Claire-Geneviève lors de sa profession solennelle, en 2014 – Crédit Photo : Abbaye de Blauvac
Le pain béni de l’abbaye de Blauvac !
La fabrication des hosties est aujourd’hui la principale activité à l’abbaye de Blauvac. L’abbaye est même le premier producteur français d’hosties ! Dingue, non ? En marche depuis le 30 mai 1909, cette fabrique donne du travail aux soeurs au rythme de cinq heures par jour. Le petit plus ? Les soeurs s’adaptent à toutes les demandes : des hosties blanches ou dorées, elles en font même des sur-mesure pour les ostensoirs !
Et tout est à fait 100% à la main : préparation de la pâte, cuisson, découpe… et même collage des étiquettes par les soeurs « anciennes » ! C’est pas beau, ça ? Un travail simple et efficace, en somme. Comme la recette d’ailleurs : de la farinedu terroir, de l’eau, et… c’est tout ! Tout en suivant les normes ecclésiastiques évidemment !
Les soeurs de l’abbaye de Blauvac sont le premier fournisseur de France d’hosties ! – Crédit Photo : La Provence
Et pour acheter les produits des soeurs trappistes de Blauvac ?
Pour les rencontrer et papoter avec elles à la boutique de l’abbaye, il faut se rendre au 994 route de Saint Estève, 84570 Blauvac ! Mais si vous n’avez pas la chance d’habiter en Provence, pas de panique il reste la boutique monastique en ligne de Divine Box : cliquez ici pour acheter des produits de l’abbaye de Blauvac.
Sinon, vous pouvez cliquer ici pour apprendre encore plus d’anecdotes rigolotes sur le abbaye Notre-Dame de Bon Secours de Blauvac: son fondateur, son exil en Suisse, son installation à Lyon, sa petite fontaine pour les pèlerins, etc…