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L’affaire Griveaux réveille les tentations liberticides du pouvoir macronien

L’affaire Griveaux réveille les tentations liberticides du pouvoir macronien

Certains commencent enfin à dénoncer le faux procès fait aux réseaux sociaux et à l’anonymat en ligne dans l’affaire Griveaux.

(…) Les protagonistes majeurs de cette histoire sont parfaitement identifiés. Piotr Pavlenski, un artiste russe aux performances controversés, est celui par qui tout démarre. C’est lui qui, le premier, a posté la vidéo de Benjamin Griveaux sur un site fraîchement créé. L’affaire s’est ensuite emballée après l’intervention de Laurent Alexandre et Joachim Son-Forget, deux personnalités médiatiques influentes (respectivement chirurgien-essayiste et député) qui ont relayé l’information sur Twitter.

On parle donc d’une vidéo postée non pas sur les réseaux sociaux, mais sur un site web tout ce qu’il y a de plus classique, et de relais médiatiques à l’identité connue, loin des trolls anonymes du web. Dans le cas Griveaux, les réseaux sociaux n’ont agi que comme une gigantesque caisse de résonnance. [source]

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Au nom de la préservation de la démocratie, les partisans du gouvernement d’Emmanuel Macron ont pris l’occasion de la sordide affaire Benjamin Griveaux pour avancer des propositions… de recul tous azimuts des libertés publiques.

C’est ainsi que Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, a estimé dans le Journal du dimanche : “L’anonymat est une honte. Le premier des courages est de signer, d’assumer ce que l’on dit“. L’éditorialiste Olivier Duhamel a renchéri sur LCP, en jugeant qu’il fallait “se battre contre l’anonymat“, comparant la situation sur les réseaux sociaux à l’Occupation dans les années 1940.

Sans le savoir, ces commentaires ne s’attaquent pas à l’anonymat, qui n’existe que de façon très marginale sur Internet : sur la plupart des plateformes, c’est derrière un pseudo que certains préfèrent cacher leur identité civile, pour des motifs personnels ou professionnels. Cependant, en cas de harcèlement ou d’insultes, il est tout à fait possible d’être identifié et retrouvé grâce aux informations personnelles fournies (numéro de téléphone, adresse mail). Mettre fin au pseudonymat priverait de nombreuses personnes du droit de pouvoir dialoguer librement sur les réseaux sociaux ; pire, cela permettrait au harcèlement d’être plus ciblé, violent, voire dangereux. L’interdiction des pseudos aurait-elle empêché la diffusion des vidéos de Benjamin Griveaux ? Pas le moins du monde : l’auteur de l’article, Piotr Pavlenski, a signé son acte, ainsi que les deux principaux diffuseurs de la nouvelle sur les réseaux sociaux, Laurent Alexandre et Joachim Son-Forget (…)

Au nom de la “lutte contre la haine“, les députés macronistes semblent prêts à restreindre considérablement la liberté d’expression en ligne. La loi portée par Laetitia Avia propose en effet de confier aux plateformes de réseaux sociaux le soin de censurer en moins de 24 heures les propos jugés “haineux” sous peine de payer de lourdes amendes, et raccourcit ce délai à une heure pour les contenus signalés par la police. Le contrôle de la légalité de ce qui se dit sur Internet échapperait donc complètement à… la justice et aux juges, remplacés par la main des multinationales du numérique, qu’on devine tatillonne (…)

La perspective enchante l’éditorialiste Christophe Barbier, qui a osé sur France 5 prendre comme modèle… la Chine communiste. Moquant “la tiédeur et la pusillanimité des politiques” qui s’inquiètent pour la liberté d’expression, le journaliste s’est étonné : “Les Chinois arrivent à bloquer tous les mots qui parlent de démocratie, pourquoi nous on n’arrive pas à bloquer tous les mots qui franchissent la loi ?

La consigne est claire. Elle passe à côté d’un petit détail : les mésaventures de Benjamin Griveaux ont démarré à partir de la mise en ligne de vidéos et de photos… sur un site Internet créé au Canada, et non un réseau social. [Source]

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6 commentaires

  1. Richard Ferrand en donneur de leçon morale!…..on aura tout vu sous la macronie!

  2. et évidemment pour notre zigoto de l’élysée, c’est la faute à Poutine. Il doit se tenir les cotes de rire et Trump doit se marrer encore plus. Mais qu’est-ce que nous avons fait pour mériter de tels charlots? ainsi il veut achever d’établir la dictature. Ils n’ont qu’à bien se conduire et respecter les gens puisque prétendent-ils servir la France et les français et ils seront respectés mais quand il n’y a plus ni Foi ni Loi (de Dieu) voilà le résultat.

  3. allez les chrétiens, allez voter pour eux !

  4. Ont-ils donc tant de choses à se reprocher pour avoir si peur de ce qui pourrait se dire ?
    Et pourtant, il y a tant à dire.
    La haine a bon dos, surtout quand elle est redéfinie à sens unique.
    Un pouvoir illégitime au moins depuis le 10 août 1792 qui ne peut que s’inquiéter et devrait être en toute logique et selon ses propres principes se censurer pour avoir de la haine : pour la monarchie, pour la colonisation républicaine, pour la droite républicaine et j’en passe.
    Guy Béart va revenir au goût du jour : “il a dit la vérité, il doit être exécuté”.

  5. Plus c’est gros, plus ça passe ! Quand on voit toutes les malversations financières qui ont permis à JUPITER d’accomplir son hold-up électoral de 2017, puis les mesures prises pour que les autorités judiciaires détournent le regard pour ne rien voir (contrairement à la quasi-totalité des adversaires : Fillon, Mélenchon, Le Pen…), on ne peut que retenir son aversion et sa rage à l’encontre de ce gang de parvenus arrogants. Mais comme l’évoque un opposant notoire, si cette affaire sordide avait pu être montée contre Eric Zemmour, les réactions auraient-elles été les mêmes ? La réponse est dans la question, je suppose. Et en plus, les mêmes qui interdisent l’expulsion et la déchéance de nationalité des djihadistes récidivistes réclament l’expulsion d’un réfugié politique, hier coqueluche de la gauche, aujourd’hui chargé de tous les péchés de la création.
    Quant à la loi Avia, et comme dirait Carlos Ghosn, pourquoi tant de yens ?…

  6. France, terre de dictature et d’abolition des droits de l’homme.

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