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Environnement

L’autre terrorisme vert

L’autre terrorisme vert

Liberté Politique édite une brochure sur l’Ecoterrorisme, rédigée par Daniel Dory, docteur en géographie, spécialisé dans l’analyse géopolitique du terrorisme. Bien que l’écoterrorisme ait gagné en visibilité au cours des dernières années, il constitue un sujet encore largement inconnu ou incompris du grand public. Outil de vulgarisation indispensable, cette brochure apporte des éléments de réponse sur l’écoterrorisme : son histoire, les mots, les idées, les causes, les acteurs et son avenir possible. Le tout complété par de très nombreuses références pour approfondir la réflexion.

Daniel Dory déclare sur Liberté politique :

[…] Il y a plusieurs définitions possibles du terrorisme suivant que l’on se place dans une perspective polémique (pour désigner un ennemi absolu et intrinsèquement illégitime) ; juridique (pour caractériser des actes dits terroristes et leur apporter une réponse pénale) ou scientifique. C’est cette dernière approche qui m’intéresse exclusivement. Et pour s’en tenir à l’essentiel, on peut dire que le terrorisme est une technique de communication violente, qui en s’attaquant à des personnes (ou objets) adéquats, vise à transmettre des messages à diverses audiences. Deux points importants sont à retenir de cette proposition de définition. D’abord, le terrorisme n’est jamais « aveugle » ou « indiscriminé », (sauf accidents ou victimes collatérales), mais cible des victimes possédant ce que j’appelle une identité vectorielle, c’est-à-dire servant au mieux à transmettre (au moyen de leur mort et/ou de leur souffrance, ou encore de leur destruction ou dégradation) les messages en question. Parmi cette catégorie de victimes figurent, par exemple, les enfants, les touristes internationaux, les journalistes, les gens rassemblés au Bataclan etc., ainsi que des bâtiments et monuments à forte charge symbolique. Ensuite, le terrorisme est une technique, donc pas un ennemi à qui on peut « faire la guerre », mais une forme de violence à la disposition de tous les acteurs (individus, groupes de diverses obédiences et États) qui estiment pouvoir en tirer bénéfice.

Quelles sont les groupes ou les personnes susceptibles de recourir à l’action terroriste écologique ?

Il existe en Europe et aux États-Unis une mouvance complexe d’individus et de groupes (associations, ONG, réseaux etc.) de plus en plus déçue par les résultats des mobilisations habituelles pour la protection de l’environnement. Ces dernières années le thème de « l’urgence climatique » a été fortement promu par diverses instances internationales (à commencer par l’ONU et ses satellites publics et privés), ce qui a contribué à créer un sentiment d’angoisse existentielle auprès des secteurs les plus fragiles émotionnellement et les moins formées scientifiquement de cette mouvance bigarrée. En outre, on assiste sous nos yeux à une mutation de cette frange potentiellement violente, qui cesse de se centrer sur les sujets purement environnementaux et/ou animalistes, pour fusionner avec d’autres mouvances (anticapitalistes, antiracistes sélectives, antifascistes d’opérette ou encore féministes virilophobes) au sein des ZAD (Zones à Défendre) ou des Black Blocks. Il en résulte une nébuleuse d’individus et de groupes qui sont déjà clairement engagés dans une dérive illégaliste, avec acceptation de modes opératoires violents. Il ne manque plus, pour l’instant, que de petits noyaux actifs surgissent dans ces milieux, et décident (et soient capables) de passer à l’acte terroriste. Il faut donc être très attentif à ce qui se produira dans les mois et années qui viennent. […]

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