"ce que saint Paul signalait comme ayant lieu dans le contexte culturel du monde gréco-romain renvoie prophétiquement à ce qui s’est produit dans la culture occidentale de ces derniers siècles: l’exclusion du Créateur – jusqu’à la grotesque proclamation de la "mort de Dieu" – a eu comme conséquence et presque comme punition intrinsèque la diffusion d’une idéologie sexuelle aberrante, inconnue, dans son arrogance, des époques précédentes."
MJ
Exupéry
Cette remarque profonde peut être considérée comme ne visant pas uniquement l’homosexualité mais aussi toutes les manifestations de ladite “libération” sexuelle devenues banales et illustrées par exemple dans la série U.S. “Sex ans the City”, aussi débile que perverse.
En guise d’arguments, voici quelques citations (que l’on ne peut nous reprocher d’emprunter au Vatican) pour illustrer cette débâcle morale et sociétale:
Félix ABRAHAM (Sexologue) : – « Les perversions sexuelles n’existent pas, tabous d’hier, normalité de demain. »
Luis BUÑUEL (Cinéaste marxiste, d'”avant-garde”.) : – « J’introduirai la prostitution jusque dans les familles.»
Guy HOCQUENGHEIM (1946-1988. Romancier gay.): – « L’inceste n’est pas dangereux pour une société dont les assises ne sont plus les formes de parenté [habituelles…]. Il pourrait même y avoir une politique de l’inceste obligatoire… »
Françoise d’EAUBONNE (Ecrivain libertaire-féministe, co-fonda le Front homosexuel d’action révolutionnaire.): – « Vous dites que la société doit intégrer les homosexuels, moi je dis que les homosexuels doivent désintégrer la société.»
Alison JAGGER (Féministe , Pr. Philo Univ.Colorado.)elle souhaite: « La suppression de la famille biologique […] pierre d’angle de l’oppression féminine [… ainsi] L’humanité pourra enfin revenir à sa sexualité naturelle perverse et polymorphe.»
Catherine BREILLAT (Essayiste “soixante-huitarde” médiatique et cinéaste.): – « Le XXIe siècle sera le siècle du “porno” [elle emploie un terme beaucoup plus vulgaire !]. Je ne pense qu’à ça, c’est pourquoi je me bats contre l’ordre moral ! »
Jean-Jacques PAUVERT (Éditeur spécialisé dans le scandale, premier éditeur de Sade.): – « En narguant les bonnes mœurs, il s’agit de narguer Dieu – et aussi de le nier – au nom des hommes. »
Ernst BORNEMAN (Anthropologue, sexologue, communiste, suicidé.): – « La foi en un Être suprême, la foi en la politique, en tant que panacée morale et culturelle est anéantie. Pour combler le vide, s’est répandu la foi en la toute puissance de l’amour sexuel, dernière croyance d’une civilisation agnostique. »
Evelyne SULLEROT (Sociologue , co-fondatrice du Planning Familial.): – « Nos sociétés vivent une nouvelle religion qui est celle du sexe, du plaisir et donc de la libération sexuelle. »
Tout ceci confirme parfaitement les propos du Cardinal Biffi.
Et maintenant quelques “réactionnaires” et autres “primaires”, éventuellement réputés suppôts de l’immonde “ordre moral” ! :
Hermann Samuel GLASSCHEIB (Auteur d’une Histoire de la médecine, 1963, N.-Y.) : – « C’est le peuple juif qui au milieu des déchaînements de la lubricité païenne a donné le départ au dépassement du sexe : triomphe du surmoi. »
Mohandas GANDHI (inventeur de l’action politique non violente.): – « La continence est parfaitement possible et impérieusement nécessaire si nous ne voulons pas rester mentalement et physiquement inférieurs.»
Vladimir JANKÉLÉVITCH (né “dans le freudisme”, Pr. Sorbonne, Philosophe éclectique, de l’ironie à la Shoah.): – « L’érotisme accablant, suffocant où nous sommes plongés et qui sert […] à abêtir le genre humain, n’est ni une cause ni une conséquence de la sècheresse contemporaine, il est cette sècheresse elle-même. » ; – « Érotisme et violence sont les deux alibis d’une époque foncièrement privée d’amour et qui trouve dans l’échauffement sexuel, je ne sais quelle compensation à son incurable sècheresse. »
Paul VERHAEGHE (Psychiatre /Psychanalyste, contemporain, Pr. Université de Gand.): – « La sexologie libératrice, […] réduisit la sexualité à un besoin situé entre le nombril et la rotule. » ; « La poursuite du maximum de satisfaction sexuelle comme signe de bien-être psychologique […] est sans nul doute, l’un des plus grands mythes de l’ère contemporaine. » (2000)
Serge ANDRÉ (Psychanalyste et écrivain médiatique.): – « On est passé en vingt ans, du droit au plaisir, à un commandement quasi obscène et tyrannique du plaisir. » (2002)
Julien CHEVERNY (Juriste et sociologue de tendance anticléricale.): – « Ce n’est pas l’impuissance physique qui guette [le sexe brut], mais la frigidité du cœur plus terrible que l’autre… » ; « Si Dieu est mort tout est permis, il n’est plus de références ni de juste conduite; s’il n’est plus de normes, il n’est plus de normalité […], chacun verra une liberté dans ce que naguère on qualifiait de vice. … Il n’y aura plus de péchés capitaux, il n’y aura plus que des jouissances capiteuses , il n’y aura plus de souillures ni d’impuretés, il n’y aura plus que franchises à maintenir et maladies répertoriées. »
Sylvain MIMOUN (Sexologue, Chef de service à l’ Hopital Cochin.): – « Il y a de nombreux couples pour qui le contexte de la sexualité conjugale est presque une histoire de compromis entre ce qu’elle attend de la vie et ce qu’il attend du sexe. » (enquête juillet 2001)
Christophe MARX (Gynécologue, psychanalyste et sexologue.): – « On peut parfaitement jouir d’un point de vue technique, mais ressentir, au fond de soi, un vrai vide […] un néant dans la relation… » ; « Même l’abstinence est supportable si elle a du sens. » (2003)
Dominique FOLSCHEID (Pr. Philo. Univ. Paris.) : – « “Le sexe” a imposé […] la liberté libérée, qui ne nous laisse d’autre choix que de consentir à ce que le sexe exige. » ; – « l’Autre n’existe pas au sein du sexe, où l’on ne rencontre jamais quelqu’un mais seulement des choses sexuelles. » ; « Quand la religion a cessé de structurer l’existence, la religiosité […] se cherche des substituts. Quand les idéaux sont devenus des mots creux […], les idoles occupent le terrain déserté. » (2002)
Marcela IACUB (Sociologue féministe, CNRS, chroniqueuse à Libé.) : – Conclusion de son “Antimanuel d’éducation sexuelle” : – « Nous avons voulu libérer le sexe, mais c’est peut-être du sexe que nous aurions dû nous libérer. » (2005)
Jean-Claude GUILLEBAUD ( Ecrivain, vétéran de Mai 68, revenu de ses illusions): – « Cette morale responsable que nous n’acceptions plus d’intérioriser puisqu’elle était signe d’une aliénation, voilà que nous la remettons humblement entre les mains du juge et du docteur. Orphelins du sens, nous attendons de leur science qu’elle nous désigne les repères minimaux, maigres succédanés des adhésions éthiques ou religieuses de jadis. » (1998)
Claude OLIEVENSTEIN (1933-. Psychiatre, psychanalyste, spécialiste de la toxicomanie.) : – « Tout le monde devrait savoir que tout amour passe par la sublimation de la sexualité qui n’est que ce qu’elle est, l’espace d’un instant »
Thomas SZASZ (Pr. Univ. NY., fondateur de l’antipsychiatrie) : – « Le film porno type montre […] la dépersonnalisation absolue de l’acte le plus intime, la transformation de l’activité sexuelle humaine en une procédure bestiale où le bon orgasme correspond à une bonne défécation. » ; « Il n’existe pas d’éducation sexuelle en dehors des valeurs. »
Viktor FRANKL (Psychanalyste, Pr. psychiatrie / Harvard. ) : – « Seul l’amour est capable de rejoindre l’humain dans l’homme, tandis qu’une sexualité vidée d’amour conduit à une dépersonnalisation progressive. » ; « Tant qu’un moi est poussé vers un toi par un “ça”, on ne peut parler d’amour. Dans l’amour, un moi n’est pas poussé par un “ça” – dans l’amour, un moi se décide pour un toi. » [dans le vocabulaire psychanalytique, le “ça” correspond aux pulsions.]
André BERGEVIN (Pr. de Sciences Humaines, Univ. Paris,) : – « L’instinct sexuel est comme la pesanteur, on ne peut l’exclure de la dynamique des corps, mais tout ce qui s’élève défie ses lois. »
En conclusion, nous pouvons dire avec:
Gilles LAPOUGE ( Ecrivain, auteur de l’article “pornographie” de Encycl. Universalis 1998) : – « Nous dérivons dans la direction de ce “zéro absolu” que Nietzsche annonçait. Nous voyons se pratiquer une sexualité qu’il faut bien appeler nihiliste » [qui] « annonce la fin du “moi”, l’avènement d’un homme, d’une femme “sans qualités”, l’évanouissement de ces catégories que nous tenions pour consubstantielles à nous mêmes : le beau et le laid, le répugnant et le désirable, le désir et le dégoût, le choix et le refus, la liberté et la contrainte […] et à la fin le masculin et le féminin. »
Enfin pour revenir au politique:
Pitirim SOROKIN (Sociologue, criminologue, expulsé d’URSS ; Dir. du département de Sociologie à Harvard.): – « Il n’y a pas d’exemple d’une communauté qui ait gardé sa haute position dans la hiérarchie des cultures après avoir remplacé des coutumes strictes envers la sexualité par des coutumes relâchées. »
A ceux qui se consolent facilement en disant : “bah, maintenant c’est comme ça”, qu’ils prennent conscience que ce “maintenant” ne peut qu’être éphémère; ce “maintenant-là” n’a pas de futur, parce qu’il attente à ce qui est éternel.
Annette
Merci Exupéry!
L’indifférence ambiante par rapport à ce naufrage est effrayante! L’opération médiatique de lobotomisation des masses fonctionne. A nos prières!
Pascal G.
@ Exupéry
Excellent florilège de citations.
Pour vous remercier, je vous dédie celle-ci plus légère il est vrai, de MARIVAUX :
“De sexe je n’en connais que deux, l’un qui se dit raisonnable, l’autre qui nous prouve que cela n’est pas vrai”