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Culture de mort : Euthanasie

Le Collectif pour le Respect de la Médecine dénonce le projet de mise en place de « l’aide à mourir»

Le Collectif pour le Respect de la Médecine dénonce le projet de mise en place de « l’aide à mourir»

Communiqué du Collectif pour le Respect de la Médecine à la suite de la publication de l’avant-projet de loi sur l’accompagnement des malades et de la fin de vie :

À la suite de l’article du Figaro, le Collectif pour le Respect de la Médecine a pu se procurer l’avant-projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie. Ce texte, datant du 6 octobre 2023, est une rupture importante avec les pratiques d’accompagnement actuelles sur la fin de vie ainsi que la position, largement exprimée, des soignants.

Les premiers articles de cet avant-projet sont consacrés à l’élaboration d’une stratégie décennale en matière de « soins d’accompagnement ». Les soins palliatifs sont englobés dans une notion plus large: «les soins d’accompagnement». Et avec cet élargissement de la notion de soin et d’accompagnement, le Gouvernement inclut, plus loin dans le texte, « l’aide à mourir ».  L’euthanasie, donc, prend corps dans une nouvelle conception, galvaudée, de l’accompagnement.

Le Collectif pour le Respect de la Médecine dénonce le projet de mise en place de « l’aide à mourir», qui n’est rien d’autre que l’euthanasie. Le texte parle « d’aide à mourir » supprimant les mots «suicide assisté» et «d’euthanasie». Tout au long du processus, les soignants participeraient activement à l’acte. La décision médicale reposerait sur un médecin qui recueillant les avis (non-contraignants) de plusieurs spécialistes.

L’avant-projet de loi met sur un même pied d’égalité les soins palliatifs et «l’aide à mourir» comme étant deux manières de proposer des «soins d’accompagnement».

Le Collectif pour le Respect de la Médecine redit l’opposition de principe qui existe entre ces deux pratiques. L’accompagnement dans les soins palliatifs considère que la fin de vie est encore un moment de la vie et qu’à ce titre, la plus grande attention est due à la personne fragile. Face à cela, «l’aide à mourir» considère qu’une personne malade et souffrante peut ne plus avoir suffisamment de dignité pour exister.

Dans la réalité des soins auprès des personnes malades et fragiles, il est impossible de tenir ces deux propositions. Elles s’excluent l’une et l’autre.

Sur les soins palliatifs, le texte ambitionne la création de «maisons d’accompagnement» comme étant une nouvelle catégorie d’établissements médico-social.

Considérant l’état général du système de santé en France, il est illusoire d’imaginer aujourd’hui un nouveau type d’établissement. Que le Gouvernement consacre d’abord son énergie à l’égal accès des soins palliatifs sur le territoire avant de prétendre innove ! Les bienfaits des soins palliatifs sont suffisamment connus aujourd’hui pour que l’État se concentre sur le développement de ces unités. Hélas, nous déplorons l’absence d’engagement chiffré en matière de financement. Les bonnes intentions ne suffisent plus.

Le Collectif pour le Respect de la Médecine tient à rappeler que la dignité est intrinsèque à la personne. Cette dignité ne dépend pas d’un état de santé ou de dépendance. La solidarité et l’inclusion des personnes malades et fragiles sont un enjeu pour tous. Inscrire dans la loi le droit de supprimer la vie pour une raison médicale reviendrait à aggraver l’isolement des personnes fragiles.

Nous appelons le président de la République ainsi que tout le Gouvernement à porter un regard digne sur les personnes malades et en fin de vie. La fin de vie est toujours un moment de vie ; et nous devons nous engager collectivement pour défendre ce moment particulier de la vie, avec dignité, en mobilisant tous nos moyens humains et médicaux. 

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1 commentaire

  1. Aide à mourir : Pour l’instant, mettre fin à la vie d’un foetus est un avortement. Pourtant, un accompagnement est nécessaire sur la fin de leur courte vie. On pratiquera désormais à la fois un avortement tardif et une euthanasie précoce.

    Extrait : “la dignité est intrinsèque à la personne. Cette dignité ne dépend pas d’un état de santé ou de dépendance. La solidarité et l’inclusion des personnes malades et fragiles sont un enjeu pour tous.”

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