Le cardinal Barbarin déclare au quotidien La Croix :
"Dans son livre L’Oraison, problème politique, le cardinal Daniélou montre que la prière a toujours des implications
politiques. Lorsque nous prions pour le monde, nous demandons qu’il vive
dans la justice, la paix et l’amour. Personne ne peut contester que
c’est bien dans notre mission. Il faut dire aussi que, pour beaucoup de
catholiques, cette prière du 15 août a apporté un vrai réconfort. […] J’aime la démocratie, elle est « le moins mauvais » des régimes.
Mais il ne faudrait pas qu’elle devienne une « démocratie absolue ». Je
sais bien que le Parlement a le pouvoir de changer les lois définissant
le sens du mariage, mais je pose la question de savoir s’il est
légitime de décider de tout, de changer le sens des mots… […] N’est-il
pas dangereux de se mettre à redéfinir l’homme, la femme, le mariage… ? De
même, on voudrait pouvoir supprimer la vie parce qu’elle ne vaut plus
la peine d’être vécue, parce qu’elle coûte trop cher, parce qu’on se
demande à quoi elle sert… On invoque le désir de la personne, qui veut
elle-même se supprimer. Mais le jugement d’une personne sur sa propre
vie ne peut pas être la référence absolue. En outre, je ne vois pas
comment on peut inscrire dans la loi le droit de faire mourir autrui. […]