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Le deuil périnatal

Le deuil périnatal

La Voix du Nord s’intéresse au deuil pendant la grossesse. Un sujet tabou dans une société qui promeut l’avortement.

L’association Nos Tout-petits accompagne les familles de plus de 400 bébés décédés pendant la grossesse, nés sans vie ou décédés peu après la naissance.

[…] Née en 2008, présidée par une psychiatre, elle compte une vingtaine de bénévoles : des parents, grands-parents, des soignants… Basée au CHR (centre hospitalier régional, à Lille), elle a essaimé dans plusieurs régions de France. Elle apporte une aide juridique aux familles, confectionne des vêtements de très petite taille, et contribue également à former des professionnels. « Nous avons des groupes de partage et d’entraide entre parents, entre grands-parents, frères et sœurs… Parfois, des fratries d’adultes nous contactent, bien longtemps après le décès », explique Maryse Dumoulin, vice-présidente.

À chaque fête de famille qui peut rappeler l’absent correspond un événement organisé par l’association  : une soirée, avant Noël ; un lâcher de ballons, entre la fête des mères et des pères, au jardin Vauban de Lille, où les parents repartent avec un objet au nom de leur enfant, comme s’il avait confectionné un cadeau.

À la demande des parents, l’association peut aussi envoyer une carte au nom de l’enfant décédé, le jour où il aurait fêté son anniversaire. Étrange ? « C’est généralement attendu. Sur le groupe Facebook fermé qui rassemble les proches (482 membres), on voit que la carte est prise en photo, avec un remerciement. Les proches ont oublié la date, ou n’osent pas la mentionner, alors que les parents ont une attente que la carte tente de combler. »

Socio-anthropologue, enseignant-chercheur à la faculté de Lille, Catherine Le Grand-Sébille a beaucoup travaillé sur la mort et le deuil périnatal. Elle explique :

« Ces fœtus, ces mort-nés, peuvent avoir une dimension précieuse ou sacrée dans quelques sociétés, mais pendant longtemps, la nôtre n’a pas compris ces deuils. Nous avons hérité d’un silence et d’une exclusion qui ont pesé sur les femmes et sur les familles. N’ayant pas partagé de vie terrestre avec cet enfant, n’ayant pas construit de souvenirs avec lui, l’entourage pouvait (et peut encore) avoir du mal à accorder une attention à son décès. »

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