Sur Liberté Politique, Constance Prazel revient sur l’humiliation d’Erdogan à l’égard de la présidente de la Commission européenne et souligne :
Mais le scandale est aussi du côté de Mme von der Leyen. N’a-t-elle donc aucun reste de fierté ? A quoi sert de vivre à l’heure du féminisme prétendument triomphant, si une dirigeante de ce niveau n’est pas en mesure d’en imposer à deux hommes ? Il ne fallait pas se contenter de râcler la gorge, il fallait hausser le ton, et si besoin, quitter la pièce en claquant la porte. Au lieu de cela, elle a préféré se soumettre, en allant se mettre au coin, comme un enfant pris le doigt dans le pot à confiture. Son porte-parole a expliqué en termes choisis qu’elle avait « décidé de passer outre et de donner la priorité à la substance sur le protocole. » La formule est élégante, mais laisse pantois, devant une telle démission consentie.
Le comble du scandale revient enfin à Charles Michel, qui a pour l’occasion fait preuve d’une rare goujaterie. Qu’Erdogan provoque, il n’y a malheureusement aucune surprise à cela. Il est dans son rôle, le crachat à la figure de l’Occident fait même partie de son programme politique. Mais on aurait attendu de Charles Michel qu’il soit ici le garant de l’élégance occidentale. La seule réponse adaptée à la muflerie turque aurait dû être, pour lui, de céder galamment sa place à Ursula von der Leyen. Voilà qui aurait eu de l’allure ! Mais il a préféré ne pas broncher, dans un geste d’une nullité achevée. Peut-être a-t-il hésité parce qu’on lui a appris, à Bruxelles, qu’être galant, c’est être sexiste et condescendant vis-à-vis des femmes. La belle affaire. A sexisme, sexisme et demi : désormais, aux yeux du monde, le diplomate européiste ne vaut pas plus cher que le tyran oriental.
Cette triste histoire de chaises musicales ne relève malheureusement pas de l’anecdote. Elle nous renseigne au plus haut degré sur l’échec profond de l’entreprise de l’Union européenne, qui, n’étant structurée par aucune valeur profonde et essentielle, est incapable d’incarner une voix diplomatique crédible. Victime tremblante et consentante, elle offre son cou au sabre de l’islam, sans la moindre envie de lutter, de promouvoir et de défendre son modèle de civilisation. La démocratie des Lumières sans le terreau du christianisme est bien incapable d’offrir un bouclier sérieux aux entreprises conquérantes des adorateurs de Mahomet. Nous n’avons pas fini de rester sur le canapé.
estebe
Et ce pays de mufles et de goujats veut faire partie de l’Europe ; certainement pas. Lançons peut-être une pétition pour cela.
France Fougère
Madame l’allemande a adopté une attitude modeste, effacée, dès le début, restant en retrait.
En résumé, elle l ‘a bien cherché et elle devrait démissionner.
margot
Elle aurait dû ramper et se mettre sous la carpette.
Quisesouvientdeshommes
On reste pantois devant tant d’ignorance de la part de celle qui est censée représenter l’Europe (entre nous soit-dit, de quel droit?) : Ne sait-elle pas qu’en diplomatie tout est substance et surtout le protocole???
A pleurer!
Quisesouvientdeshommes
Quant à Charles Michel on est bien loin du Martel !!! c’est une vraie lopette! Quel minable!
Magistro78
Eh bien je ne suis pas d’accord sur le fond de l’affaire. La diplomatie n’est pas un salon de thé ou un dîner mondain. C’était une visite de chef d’Etat à chef d’Etat et comme pour la Turquie la place de chaque Premier Ministre est bien sur le canapé, femme ou pas femme.
Que la Commission reste à sa place, sur le canapé, et arrête de se croire chef d’Etat des nations européennes.
Entre Chiappa à Paris et Wonder laden à Bruxelles, raz le bol du césarisme féministe.
La préséance l’emporte sur la bienséance de pure circonstance.
Montalte
C’est exactement ce que je disais dans votre post précédent. Le plus critiquable est Charles Michel. Mais la muflerie des commentateurs sur ce blog laisse tout aussi pantois.
DUPORT
Elle est du niveau de Charles Michel et tous les deux sont du niveau de l’Europe.
il faut balayer ces pseudos institutions qui ne représentent que leurs employés indignes, incultes et mal éduqués.
Meltoisan
Dès lors, la seule chose à exiger est que la France en particulier et l’UE arrêtent immédiatement de donner de l’argent à la Turquie. C’est Notre argent, celui de la France et d’autres États qui composent cette UE qui n’est pas un pays.
Ensuite, cette UE, j’espère qu’on la quittera !
EROUANI
Cet incident prouve à l’envi l’inconsistance des dirigeants de l’UE.
Une telle provocation d’Erdogan exigeait une réponse forte.
Ursula Van der Layen se devait de quitter aussitôt la salle et Charles Michel de la suivre.
Erdogan et son entourage auraient compris qu’il fallait réagir.
Aurait-il osé se comporter ainsi face à des femmes fortes comme Margaret Thatcher, Golda Meir, Madeleine Albright ou Indira Gandhi ?