Le Projet : c’est le titre d’un livre paru en 2019 écrit par Alexandre Del Valle et Emmanuel Razavi (Ed. L’Artilleur). Il a pour sous-titre : « La stratégie de conquête et d’infiltration des Frères musulmans en France et dans le monde ». Sa quatrième de couverture est explicite :
- Tout est écrit noir sur blanc, exactement comme pour les pires projets totalitaires de Lénine à Hitler et Mao, tout est annoncé noir sur blanc.
- Les auteurs montrent que nos démocraties font face à une offensive globale, pensée au Qatar et en Turquie et dont l’un des foyers principaux se trouve en France.
- Là [en France], ses théoriciens espèrent « réislamiser » les musulmans, tout en fracturant la société.
- Entrisme dans les entreprises, les associations, les administrations… manipulation des élites sont les outils caractéristiques de leur projet.
- L’objectif déclaré des Frères musulmans, dont les pères fondateurs furent aussi des soutiens du régime nazi, est clair : établir un califat mondial.
Ce petit rappel paraît nécessaire et éclairant quand on voit récemment passer sur le web une présentation joyeuse et sympathique de l’intervention du FEMYSO à l’European Youth Event (EYE21) organisé le week-end du 9 octobre 2021 à Bruxelles, dans le coeur marchand de l’Europe, l’hémicycle de l’Union européenne https://twitter.com/FEMYSO/.
Bien sûr, cette présence s’est accompagnée quand même [on allait dire : bien sûr…] d’une complainte de ladite organisation pour harcèlement de l’extrême droite (« Unfortunately our efforts were aggressively undermined and attacked by the malicious actions of a far-right youth delegation ») qui osait –pensez donc- user du préfixe #stopimmigration ! Le discours de victimisation est un incontournable pour tout bon propagandiste musulman : « We call upon the leaders, policy makers and decision makers of European institutions to ensure that Muslims feel safe in these spaces and that hate speech is not tolerated”.
C’est le moment d’investiguer un peu sur ce mouvement qui n’est pas répertorié tel quel dans Le Projet.
FEMYSO (Forum of European Muslim Youth & Student Organizations ou Forum des organisations européennes de jeunesse et d’étudiants musulmans) a été fondé en 1996 à Bruxelles, il y a donc 25 ans. Il se veut la voix de la jeunesse musulmane en Europe (32 organisations membres dans 20 pays). Curieusement son site Twitter https://twitter.com/FEMYSO a réellement peu d’abonnés : près de 2800.
Son site internet https://femyso.org/ copie véritablement le site de toute entreprise multinationale : définition d’une « vision » (“FEMYSO’s vision is to be the leading voice for European Muslim youth, developing and empowering them, and working to build a diverse, cohesive and vibrant Europe”. Une “Europe diverse, unie et vibrante”, c’est leur mantra) ; sa « Mission : être une institution européenne exemplaire, permettant la mise en relation des jeunes musulmans pour échanger des idées, développer tout leur potentiel et travailler entre eux et avec d’autres partenaires pour construire une meilleure Europe pour tous ».
Ses valeurs (« our values »), en anglais : Excellence, Unity, Creativity, Godliness [piété], Proactivity. Son “What we do” (ses actions) : des campagnes d’information, de la mise en réseau, de la formation et des activités de représentation. Du lobbyisme, quoi. Sa structure copie aussi l’entreprise : Assemblée générale, Comité exécutif, Conseil des actionnaires.
Et c’est en 2019 que FEMYSO est devenu un partenaire officiel du Parlement européen. Mais il se dit aussi partenaire avec la Commission européenne, le Conseil de l’Europe, l’OSCE et les Nations Unies.
De nombreux échos rapportent les liens entre FEMYSO et les Frères Musulmans. On nommera seulement deux articles :
- “Derrière le FEMYSO, l’organisation des Frères Musulmans», de septembre 2018 qui nous apprend que son président est Youssef Himmat (qu’on retrouve effectivement dans une vidéo de 2020 incitant les jeunes musulmans à participer à l’événement EYE en 2020) et que le Forum reçoit des subventions de la part de l’Union européenne.
- Le deuxième article est tout récemment paru dans Charlie Hebdo n°1523 du 29 septembre 2021 : « Bruxelles : le parlement européen excite les frères musulmans». La vue est donc inversée : l’article part de l’infiltration généralisée par les Frères musulmans, pour citer des satellites organisationnels.
Extrait de l’article :
« Tout le monde sait, au moins depuis 2015 et les attentats sanglants à Paris, que Bruxelles abrite des quartiers où règne une pratique rigoriste de l’islam, alliée au trafic d’armes et de drogue. Quelle a été la réaction de l’Union européenne ? Elle a créé, dès décembre 2015, un poste de coordinateur contre « la haine antimusulmans », actuellement occupé par Tommaso Chiamparino. « Elle a également distribué des milliers d’euros à des associations chargées de « prévenir la radicalisation », explique Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue au CNRS. Des groupes fréristes se sont saisis de l’opportunité pour faire valoir leurs revendications, en plaidant que l’extrémisme religieux résultait du racisme « antimusulmans » en Europe. » Autant dire que, face à l’offensive islamiste, on s’est empressé de procéder à un retournement victimaire ».
Et l’article de poursuivre sur la stratégie d’entrisme des fréristes du Qatar et de la Turquie, agissant « à travers un tissu associatif très dense, subsidié par les pouvoirs publics belges et européens ainsi que par des États étrangers…. Un enchevêtrement d’associations et de personnalités d’influence leur permet d’agir en réseau autant sur le terrain belge que sur la scène européenne avec, comme toile de fond, la Turquie. ». C’est alors qu’est cité le FEMYSO à propos d’une formation dispensée au printemps 2021 par l’European Federation of Journalists (EFJ) en partenariat avec le Collectif contre l’islamophobie en Belgique (CCIB), avatar du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) – dissous par les autorités françaises à la suite de l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020, et dont il partage le même logo : lors de cette formation, « le deuxième volet était pris en charge par Layla Azzouzi, membre du CCIB, ancienne militante de Femyso – association frériste qui partage la même adresse que le CCIB, dans le quartier européen de Bruxelles, c’est-à-dire à portée de lobby ».
Suite de l’article :
« C’est donc toute une nébuleuse islamiste qui a tissé sa toile dans la capitale belge pour s’étendre dans l’Union européenne et bénéficier de ses généreuses subventions, profitant de sa complexité institutionnelle comme de sa faiblesse idéologique. Ce noyautage est d’autant plus insidieux qu’il prend une forme rhizomatique… Et chaque fois qu’un parlementaire s’émeut des largesses accordées à ces groupuscules dangereux, la réponse de la Commission est invariablement laconique et langue de bois, affirmant ainsi que « les subventions de l’UE sont allouées conformément aux règles régissant les appels à propositions et sur la base d’objectifs clairs » ».
[Juste pour complément, référence de cet autre article de septembre 2020 Pourquoi l’UE a-t-elle versé 36 M d’euros aux Frères musulmans, citant explicitement le FEMYSO ].
Bien évidemment, le FEMYSO refuse cette assimilation (FEMYSO répond aux fausses allégations sur son lien avec les Frères musulmans, publié le 9 mars 2019) :
« FEMYSO essuie des attaques répétées de la part de groupuscules d’extrême-droite et d’autres groupes l’accusant d’être liée aux Frères Musulmans. FEMYSO nie catégoriquement ces allégations calomnieuses qui n’ont pour volonté que miner notre organisation… La transparence fait partie de nos principes clés, et ceci depuis notre création… Notre organisation se réserve le droit d’entreprendre des actions en justice contre toute organisation ou tout individu qui participe à ces allégations mensongères ».
Reprenons alors juste quelques éléments factuels en nous aidant du livre déjà cité de MM. Del Valle et Razavi.
Youssef Himmat, cité plus haut comme président du FEMYSO, est le fils de Ali Ghaleb Himmat. Ce dernier est décrit comme « l’homme de confiance » de Saïd Ramadan (gendre de Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans, et père d’un certain prénommé Tariq) et a été fondateur de la Taqwa Bank à Lugano en Suisse (Ib. page 209). Cette Taqwa Bank fait elle aussi l’objet de tout un développement dans le livre (pages 282 à 286). En particulier,
« En 2001, les Etats-Unis ont classé la banque comme organisation terrorriste pour son soutien financier à Al-Qaïda » (page 284).
Tel père, tel fils ? Pas toujours, bien sûr. Mais, comme c’est curieux, Youssef Himmat est aussi secrétaire d’une maison de négoces, Lord Energy, située également à … Lugano, et fondée par Hazim Nada, fils de Youssef Nada, lui-même co-fondateur avec Ali Ghaleb Himmat de la Taqwa Bank (Ib. Page 282). Il y a de ces coïncidences…
D’autre part, FEMYSO a trois organisations françaises affiliées :
- Les Jeunes musulmans de France. « Dans son enquête sur les “fossoyeurs de la République” (L’Observatoire,2021, p 331) Mohamed Sifaoui fait de l’association l’un des piliers du prosélytisme frériste attaché à “saper les fondements de la République” française ».
- Les Etudiants musulmans de France: « L’association des Etudiants musulmans de France (EMF) est aussi issue des Frères musulmans et dépend de leur association nationale, Musulmans de France » Le Projet, page 468)
- Et surtout, le fameux Institut européen des Sciences humaines dans la Nièvre. Il fait l’objet d’un paragraphe spécifique dans Le Projet : « L’université de Château-Chinon : des imams fréristes pour la France et l’Europe ». Citation : « C’est la branche française des Frères qui fut l’initiatrice directe de l’ouverture en 1990 de l’IESH… L’IESH, qui forme les imams européens à l’idéologie « fréro-salafiste » a été concrètement fondé par des personnalités proches du noyau dur de La Confrérie » (pages 187-188). Et la notice Wikipedia de rappeler en particulier : « En 1992, la première cérémonie de remise des diplômes est présidée par Youssef al-Qaradâwî, théologien qatari radical décrit — par Vanessa Ratignier et Pierre Péan — comme « l’idéologue islamiste très influent auprès de la confrérie des frères musulmans, [qui] prône, sous couvert de religion, la haine et la violence ».
Trois organisations affiliées. Toutes les trois rattachables aux Frères musulmans. Sans doute la faute à Pad’chance.
En réalité, que l’Union européenne, dans ses institutions déracinées, technocratiques et marchandes pave le chemin des musulmans désireux de conquête, rien de bien étonnant. Ce qui est plus gênant, c’est le souci constant de M.Macron et de son mouvement politique de toujours vouloir dissoudre la souveraineté française dans cet ensemble européen.
C’était la direction donnée par M.Macron dès septembre 2017 :
« L’Europe seule peut assurer une souveraineté réelle, c’est-à-dire notre capacité à exister dans le monde actuel pour y défendre nos valeurs et nos intérêts. Pour le président, alors fraîchement élu, il y avait « une souveraineté européenne à construire » et une « nécessité de la construire ».
C’est toujours le chemin donné par le secrétaire d’Etat à l’Europe (qui publie sa propre photo sur son compte Twitter) :
C’est enfin le symbole évident du drapeau mis en avant par la communication de LaRem pour réclamer « 5ans de plus » :
Et comme la France va présider le Conseil européen à compter de janvier 2021, comme dans tant d’autres domaines avec M.Macron qui est rarement décevant, on peut craindre le pire.
VIVANT
L’article donne la bonne conclusion. L’un des problèmes à traiter d’une main ferme est l’européiste Macron. ‘DISSOUDRE’ est le mot clef. « C’est le souci constant de M. Macron et de son mouvement politique de toujours vouloir dissoudre la souveraineté française dans cet ensemble européen. » … « L’Europe seule peut assurer une souveraineté réelle, « une souveraineté européenne à construire » et une « nécessité de la construire ». M. BARNIER, qui a raté le Brexit, est sur la même longueur d’onde que notre dissolvant président. Barnier est capable de faire comme le maire de Cologne qui lui aussi vit dans la DISSOLUTION. C’est dramatique en Allemagne. Les Allemands veulent majoritairement se dissoudre. Ce sera alors la grande confrontation avec la France, la Pologne, etc… qui ne veulent pas de cette élimination finale. La folle idéologie suicidaire Germanwings, le germanwokisme d’autodissolution, vole trop bas et devient un avion dangereux pour les Allemands et pour les pays frontaliers.
Collapsus
https://youtu.be/ZE8LW6rACqY
ZEMMOUR AU SECOURS !!
philippe paternot
deux infos passées rapidement en bandeau sur les chaines d’info 24/24
subventions de l’ue à mahmoud abbas en constante augmentation
inoui!!! don d’un milliard d’euros à l’afghanistan des talibans! nos impots vont là aussi !