Marion Maréchal-Le Pen publie une tribune sur la famille dans Valeurs Actuelles. Extraits :
"Après le passage au forceps de la loi sur le mariage et l’adoption pour les homosexuels, la majorité socialiste achève son entreprise de destruction de la famille traditionnelle avec une nouvelle réforme du droit de la famille, reportée sine die mais qui ne tardera pas, les ténors socialistes l’ont promis, à revenir par la petite porte. Le gouvernement cherchant à tout prix à minimiser la polémique, il a chargé sa majorité de déposer une proposition de loi. Ce choix d’une proposition plutôt que d’un projet permet d’éviter habilement l’obligation constitutionnelle de procéder à une étude d’impact ainsi qu’à la consultation d’un certain nombre d’instances nationales. Ces propositions ne sont pas tout à fait nouvelles, puisque certaines d’entre elles ont été exprimées à l’UMP par la voix de Mme Nadine Morano.
C’est donc en catimini que le gouvernement bouleverse le code civil en consacrant l’instauration de la famille sociale et multiparentale au détriment de la famille biologique. Ce texte contient deux dispositions phares créant un véritable statut de beau-parent dans le cadre d’une coéducation. […]
Ce texte de loi incite les parents à se déresponsabiliser contractuellement de l’exercice conjoint et quotidien de leur autorité parentale. Il désacralise leur rôle et leur statut aux yeux de la société et soumet l’enfant aux aléas des relations entre adultes. Le lien affectif, par nature fluctuant, est mis au même niveau que la relation pourtant objective et durable de la parenté. […]
Ne soyons pas dupes, cette réforme est également une façon de préparer la reconnaissance de la présomption de parenté pour le conjoint de même sexe et, demain, celle de la PMA et de la GPA, dans ce monde socialiste idyllique où, des gamètes aux utérus, de la parenté à l’éducation, tout se loue, se vend et se partage… au détriment du grand oublié qu’est l’enfant."