Le ministère de la Vérité, suite * *
Ce dimanche 13 juillet, Emmanuel Macron a agité le spectre de la guerre dans son discours aux armées :
« Notre liberté n’a jamais été si menacée depuis 1945. »
A l’entendre, l’armée russe serait déjà aux portes de l’Europe, et ses ambitions impérialistes viseraient directement notre pays.
Deux jours plus tôt, le Chef d’état major des armées françaises avait affirmé lors d’une conférence de presse :
« La Russie a ouvertement désigné la France comme son premier adversaire en Europe. »
Cette déclaration alarmiste de Thierry Burkhard dont personne ne trouve la moindre trace dans les précédents discours de Vladimir Poutine a cependant bien rendu service à notre président. En plus de justifier d’importants efforts pour se préparer à l’éventualité d’une guerre, elle lui a surtout permis d’annoncer dimanche dernier sur un ton particulièrement solennel toutes les menaces aux quelles notre pays serait soi-disant exposé. A l’image de Big Brother, Emmanuel Macron nous a ainsi inventé un ennemi à haïr avec détermination : Vladimir Poutine ! Ce dernier serait responsable de toutes les difficultés touchant les français, pire il serait derrière chacun de nos problèmes.
Visiblement, nos dirigeants nous rejouent « 1984 » !
Comme dans le célèbre roman de George Orwell, ils tiennent le peuple par la peur d’une guerre invisible tout en canalisant leur haine vers un ennemi imaginaire :
« Julia était beaucoup moins perméable à la propagande du parti que Winston. Il arriva qu’ils parlèrent de la guerre contre l’Eurasia, et elle le surprit en disant avec désinvolture qu’à son avis il n’y avait pas de guerre. Les bombes fusées qui tombaient chaque jour sur Londres étaient probablement lancées par le gouvernement de l’Oceania lui-même juste pour maintenir les gens dans la peur. C’était une idée qui n’était jamais venue à Winston. Julia éveilla encore en lui une sorte d’envie lorsqu’elle lui dit que pendant les « Deux minutes de la haine », le plus difficile pour elle était de se retenir d’éclater de rire. »
Bientôt, notre gouvernement nous imposera certainement de telles « Minutes de la haine » durant lesquelles nous pourrons crier publiquement notre haine de la Russie. Peut-être même ira-t-il jusqu’à faire lâcher des bombes sur Paris en accusant les russes de les envoyer ?
Tout est décrit dans « 1984 », et nos dirigeants semblent déjà utiliser ce récit en guise de mode d’emploi pour mettre en place leur monde totalitaire tellement merveilleux :
« Parsons était un collègue de Winston au ministère de la Vérité. C’était un homme d’une stupidité paralysante, un monceau d’enthousiasmes imbéciles, un de ces esclaves dévots, qui ne remettent rien en question et sur qui, plus que sur la Police de la Pensée, reposait la stabilité du parti. Comme sa femme, il vivait dans la terreur de ses enfants. Il se passait en effet rarement une semaine sans qu’un article du Times ne relatât comment un petit mouchard avait en écoutant aux portes, entendu une remarque compromettante et dénoncé ses propres parents à la Police de la Pensée. »
Certainement notre ministre en charge de la lutte contre les discriminations a dû s’inspirer de ce passage pour créer sa « Coalition d’associations » !
Mercredi 9 juillet, Aurore Bergé a en effet annoncé officiellement le projet de financer le CRIF, la fédération des centres LGBTI+, la Licra, le Planning familial, SOS Homophobie, SOS Racisme et quelques autres associations moins connues pour leur permettre de lutter contre la haine en ligne. Grâce à ces subventions, elles pourront recruter du personnel chargé de signaler à l’Arcom tous propos complotistes, homophobes ou antisémites. Qui mieux que ces associations très orientées politiquement pouvaient remplir le rôle de censeur des principaux opposants au mondialisme ?
Déjà soutenue par une sinistre équipe de « fact-checkers » tels que Rudy Reichstadt, Tristan Mendès France ou encore Julien Pain, notre ministre de la Vérité vient de s’entourer de la pire police de la pensé imaginable. Avec de tels individus à son service, Aurore Bergé signe la mise à mort de toutes formes de liberté d’expression sur les réseaux sociaux. Prochaine étape : utiliser nos propres enfants pour nous dénoncer ?
Tout cela rappelle étrangement d’anciens textes des premiers temps du christianisme, tel ce passage du « Livre des Actes des apôtres » :
« Tandis que Pierre et Jean parlaient au peuple, survinrent des sacrificateurs, le commandant du temple de Jérusalem et des religieux. Ils étaient mécontents de ce que les apôtres enseignent le peuple en annonçant la résurrection des morts en la personne de Jésus. Ils mirent la main sur eux, et ils les jetèrent en prison jusqu’au lendemain. »
D’ici peu, il pourrait devenir dangereux pour un croyant d’exprimer publiquement sa foi. En se référant par exemple au récit de la création d’Adam et Eve, il pourrait se voir reprocher de nier la théorie du genre. Mais surtout en citant certains passages des Épîtres de Paul, il pourrait bien être taxé d’homophobie, ou en rappelant le procès de Jésus et sa crucifixion, être accusé d’antisémitisme !
Sous prétexte de lutter contre la haine en ligne, les temps qui viennent pourraient bientôt ressembler aux début du christianisme : un temps de persécutions !
* * Journal d’un croyant – Année 2023 – Le ministère de la Vérité
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Le duo général-président sont là pour nous épouvanter par la peur et nous amener à venir à plat ventre nous incliner devant le sauveur…