Suite du conte de Noël commencé ici.
Le pape réfléchit quelques instants, puis se tourna vers son secrétaire :
– Merci, Père ! Il est vrai que si nous voulons travailler pour la paix, Mère Teresa nous indique une voie originale. C’est une parole que seule l’Église est encore en mesure de donner aujourd’hui, malgré ses crises internes. Mais aurons-nous le courage pour le faire ?
– Saint-Père, il n’y a pas seulement la question du courage. Comment se faire entendre dans un univers médiatique entièrement hostile ?
– Sans compter les résistances de certains évêques…
Le pape resta silencieux un long moment. Puis il se tourna vers son secrétaire :
– Vous avez raison : le problème est de trouver un moyen de faire passer le message. De nos jours, les gens ne sont plus guère sensibles à l’argument d’autorité. Grâce à son aura de charité et de sainteté, Mère Teresa pouvait dire des choses, qui ne passeraient pas venant de moi. Si je parle d’avortement, bien loin d’y voir un message de paix, les jeunes femmes concernées vont se sentir agressées par un vieux curé en blanc…
– Je pense comme vous, Saint-Père ! Il faut faire passer le message par une jeune femme laïque qui ne se place pas au point de vue religieux mais à celui du bon sens, comme le faisait d’ailleurs Mère Teresa.
– Vous pensez que ce genre de personnes existe ? Bien sûr, il ne faut ni une Américaine, ni une Russe : deux pays trop impliqués dans la guerre actuelle.
– Est-ce qu’une Française conviendrait ?
– Oui, la France reste le pays de l’universel, avec un impact sur le reste du monde dans le domaine des idées.
– Alors, j’aurais bien une Française à vous proposer. Elle est active dans la « Marche pour la vie » en France.
– Ah, tiens ! Renseignez-moi sur elle…
– Ce ne sera pas long ! Voici sa page Facebook : elle s’appelle Jeanne Faure et est encore étudiante. Voyez sa photo : elle a su trouver le style adapté pour ne pas être immédiatement cataloguée comme « catho ». Rouge à lèvres vif, cheveux au vent, baskets, jean et sweats mentionnant son combat à travers des slogans féministes revisités : « Féministe-pro-vie », « Mon corps mon choix, son corps son droit ». Elle a su attirer l’œil des médias par son allure dégagée et son franc-parler. Avec des formules du genre : « Si tu ne veux pas de cet enfant, ne le fais pas, mais ne le tue pas ! » Ses discours aux manifs de la génération pro-vie sont percutants : « Quelle joie de vous voir si nombreux aujourd’hui ! Vous êtes notre lumière, vous êtes notre espérance ! Vous êtes la voix de ces enfants éliminés qui auraient eu leur place à vos côtés. »
– C’est exactement la personne qu’il nous faut, cher Père. Vous parlez français, n’est-ce pas ? Trouvez son numéro de téléphone, vous allez l’appeler immédiatement.
– Que dois-je lui dire ?
– Je vous soufflerai au fur et à mesure.
(à suivre…)
Gaudete
Il aurait dû souffler ça au sénile Biden et à son égérie à qui il a donné la communion alors que les évêques américains le lui avait interdit appliquant les véritables lois de l’Eglise