Le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a dressé un bilan du 14e voyage international de Benoît XVI à Malte :
"Le premier voyage de l'année du pape à l'étranger a été splendide. Encore une fois, les préoccupations et les peurs de la veille se sont démontrées injustifiées. L'âme cordiale et les racines catholiques du peuple maltais ont préparé à Benoît XVI un accueil d'une spontanéité et d'un enthousiasme mémorables. Cela est allé continuellement en crescendo, jusqu'à l'accompagnement festif de la flottille d'embarcations à travers le port de La Valette, et à l'enthousiasme final des jeunes, véritable chant de vitalité et d'espérance.
Paradoxalement, le moment que les médias du monde attendaient le plus et dont ils ont le plus parlé est le seul qui ait échappé à leurs yeux en se déroulant dans la discrétion de la prière et un rapport plus personnel : la rencontre avec certaines victimes d'abus sexuels. Mais la manière dont certains participants en ont parlé a touché en profondeur de nombreuses personnes : un grand poids a été ôté de leur cœur, une guérison a pu commencer, la confiance et l'espérance renaissent. Le pape, le mercredi suivant, a parlé du ‘partage de la souffrance' et de son ‘émotion'. Quelques jours avant, il avait dit que la pénitence était une grâce, et en arrivant à Malte pour commémorer le naufrage de saint Paul, il avait observé que ce naufrage avait été un nouveau point de départ pour la foi et l'espérance des habitants de l'île. Ainsi, la rencontre avec les victimes a trouvé sa signification d'espérance dans le contexte de la rencontre du pape avec une Eglise vivante et en chemin, capable de reconnaître ses blessures avec sincérité, mais aussi d'obtenir une grâce de purification. Nous avions besoin de ce message."