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Médias : Nouveaux médias

Le pseudonymat sur internet : une chance extraordinaire

Lu sur le Metablog :

"il me semble que loin d’être un problème, le pseudonymat (et encore plus l’anonymat) est une chance extraordinaire. Mettons que tu postes anonymement quelque chose: ce qui est intéressant, dans ce que tu dis, c’est… ce que tu dis. On peut évidemment remplacer le mot ‘intéressant’ par ‘bien vu’, ‘idiot’, ‘fascinant’ ou ‘inepte’. Et préciser : ‘éventuellement’. Ce qui est éventuellement intéressant, dans ton commentaire, c’est ton commentaire… pour peu qu’il le soit. Ce qui est éventuellement idiot, dans ta remarque, c’est ta remarque – mais seulement si c’est le cas. La valeur du commentaire n’est pas décidée d’avance, selon qu’il est signé du crétin de service ou de la star du web.

Ce principe ne convient pas à tous les types de discours ni à tous les supports. Si vous assistez à une conférence, il est préférable que le conférencier soit connu, et reconnu, et reconnu comme bon. L’anonymat suppose évidemment que le sujet et que le support se prêtent à une organisation de type ‘bazar’ (par opposition à ‘cathédrale’). De fait, sur internet, des choses extraordinaires sont construites par des anonymes – parce qu’anonymes. Prenez wikipedia, les articles ne sont pas signés, leur rédaction est collaborative, et soumise en coulisse à débat. Chacun peut y participer et apporter sa brique: vérifier une source, préciser une date, etc. Il y a aussi de mauvais articles sur wikipedia – justement, ils ont en commun d’avoir peu de contributeurs. […]

Il faut pour cela que «ceux qui savent» renoncent à leur estrade. Il faut quitter un temps son statut de professeur qui professe. Il faut descendre dans l’arène… ou renoncer à y aller. Un ami informaticien me dit que les anglo-saxons ont cette culture, que nous ne l’avons pas, ce qui fait que la France a raté plusieurs opportunités dans l’informatique – un système de caste étoufferait la créativité dans les équipes, dans l’administration aussi bien que dans les entreprises, où l’on existe «sur diplôme»."

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