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Europe : politique

Le TSCG fait de l’Assemblée nationale un musée

Le groupe UMP votera le projet de loi autorisant la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), à l'exception de quelques députés souverainistes.
Philippe Meunier, Lionnel Luca et Jacques Myard dénoncent ainsi "un grave abandon de
souveraineté
".  Le premier a même fait une comparaison avec le "vote des
pleins pouvoirs donnés au Maréchal Pétain le 10 juillet 1940
". Pour
Jacques Myard, le vote actuel, prévu pour le 9
octobre, est même "pire", puisqu'en 1940, "on était vaincus, il y avait
un choc, mais aujourd'hui, que je sache, l'Allemagne n'occupe pas
Paris
" . "C'est une dégénérescence
démocratique
", "une perte sèche de souveraineté au profit du gnome de
Bruxelles ou de Francfort
(siège de la Banque centrale européenne,
Ndlr)".

Aujourd'hui, 5 députés de droite se définissant comme "patriotes" inaugurent symboliquement le futur
"Musée de l'Assemblée nationale". Nicolas Dupont-Aignan (DLR, François-Xavier Villain (Union des démocrates et indépendants), Véronique
Besse (Mouvement pour la France), Patrick Labaune (UMP) et Lionnel Luca
expliquent qu'avec le traité, la France va "perdre son indépendance
budgétaire et sera sous la tutelle de la toute-puissante Commission de
Bruxelles qui n’a aucune légitimité populaire
".

A
ces opposants, il faut aussi ajouter les députés Marion Maréchal-Le Pen, Gilbert Collard et Jacques Bompard.

Nicolas Dupont-Aignan explique :

"Nous souhaitons ouvrir les yeux de nos concitoyens sur le scandale
que représente ce traité, c’est-à-dire le transfert du pouvoir du
Parlement – donc celui du peuple – à un pouvoir non-élu, établi à Bruxelles.
Dans l’indifférence générale, les représentants du peuple se suicident
au nom de la rigueur budgétaire. Nous allons donc poser une plaque
devant l’Assemblée nationale : « Ici, en octobre 2012, l’Assemblée nationale s’est suicidée ». […]

Quel point vous semble le plus contestable ?

L’article 5, notamment,  est ahurissant : si la France ne parvient
pas à respecter les critères du traité, alors elle devra appliquer des mesures structurelles décidées à Bruxelles
. On infantilise le peuple. On le traite en sujet, pas en acteur. Nous avons abandonné notre monnaie avec le résultat que l’on sait. Nous avons abandonné nos frontières avec le résultat que l’on sait. Et maintenant nous allons abandonner notre budget. Et avec la création d’un impôt européen auquel nous ne couperons pas, nous nous acheminons vers un transfert du pouvoir fiscal. […]

C’est désormais un déficit structurel de 0,5% maximum qui est
autorisé. Mais surtout, le nouveau traité prévoit la mise en place d’un système de surveillance et de tutelle, défini par la commission européenne et la cour de justice européenne.
En clair, le pouvoir central du Parlement est transféré à Bruxelles où
une usine à gaz sera chargée de l’évaluation, du contrôle et de la
sanction. […]"

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3 commentaires

  1. Ils sont marrants de se plaindre un fois la fête terminée: ça fait longtemps que 90% des lois viennent d’ailleurs que de l’assemblée…
    C’est pas un musée, mais un voie de garage.

  2. Indignation mémorielle sélective : ça fait bien des années que l’Assemblée nationale est devenue une caisse enregistreuse des lois votées par l’Europe… Que cela soit un peu plus ou un peu moins ne change stricto sensu pas grand chose…

  3. Et voilà ! Ce n’est pas le début de la fin mais la fin proprement dite. Et que la droite souverainiste “la ferme” car elle n’a jamais été capable de s’entendre ne serait-ce que sur un programme à minima pour empêcher tout cela…
    Par ailleurs j’aime la comparaison avec la France de Pétain qui avait au moins pour lui le fait de la contrainte du vaincu alors que nos zélites ont agi librement. Ca, c’est de la traitrise.

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