Le Cardinal Parolin, Secrétaire d'Etat du Saint-Siège, est intervenu devant la 69 assemblée générale des Nations-Unies, qui débat notamment de la réforme de l'institution qui sera engagée l'an prochain. Répétant l'appel que le Pape a lancé en août à la communauté internationale à propos de la tragédie du nord Irak, le Cardinal a évoqué la situation irakienne et syrienne, qui
"présentent un phénomène nouveau puisqu'une organisation terroriste menaçant l'ensemble des états entend dissoudre ces pays au profit d'un pouvoir mondial soi-disant religieux". "Ces gens prétendent soumettre les consciences, persécutant et tuant au nom de Dieu. Ces violences, qui frappent des groupes ethniques, des populations et des cultures anciennes, découlent d'un mépris de Dieu et d'une fausse interprétation religieuse… Dans un monde de la communication globale ce phénomène trouve des adeptes un peu partout, généralement des jeunes révoltés contre l'indifférence et le défait de valeurs des sociétés les plus développées. Cet enjeu doit engager la communauté internationale à élaborer des réponses communes sur la base de critères juridiques clairs et d'une volonté commune de collaborer".
C'est pourquoi le Saint-Siège
"considère nécessaire d'être attentifs aux origines culturelles et politiques des phénomènes, dans la perspective de stratégies nouvelles". "Il convient également de revoir l'efficacité du droit international actuel et d'envisager un accroissement des mécanismes onusiens pour éviter les conflits, arrêter les agresseurs, protéger les populations impliquées et assister les victimes. Le contexte mondial exige une meilleure compréhension du droit et du devoir de protection".
"Pour sauver la paix les Nations-Unies doivent être modernisées. La gravité de la situation constitue donc pour ses membres une occasion pour dresser l'esprit de la Charte de l'ONU face aux terribles conflits qui désagrègent pays et états. Malheureusement, la communauté internationale pèche par des positions contradictoires mais aussi par des silences notamment devant les drames de la Syrie, du Moyen Orient ou de l'Ukraine. Il est de la plus grande importance de trouver une unité d'action qui évite le blocage des veto. La promotion d'une culture de la paix exige de redoubler d'efforts en faveur du dialogue de la coopération, du respect des cultures et des diversités. En dernier lieu, il compte d'avoir une solide volonté de mettre en oeuvre complètement les mécanismes actuels tous en les adaptant aux enjeux actuels. Ceci implique un effort multilatéral au service de la dignité de l'homme et du progrès de l'humanité".