A l’hôpital Antoine Béclère de Clamart, dans la pièce des embryons congelés au sous-sol :
"seuls quelques initiés savent qu’entre ces murs écaillés repose un trésor inestimable. Là, dans les bonbonnes blanches posées par terre, comme oubliées, des centaines d’embryons… . Une petite armée bien rangée et congelée à -196 °C. Dans la bonbonne EM, par exemple, des embryons de 1988, ici un bataillon de 1999, là des petits nouveaux de 2004. On ferme les yeux, gorge serrée, l’imagination s’emballe, des pleurs de nourrissons semblent déchirer le silence".
La ‘technicienne’ de labo intervient, elle ouvre une bonbonne, en retire "une paillette", un tube en plastique de quelques centimètres dans lequel sont conservés deux embryons :
"Regardez, on ne voit rien. A ce stade, c’est juste un amas de cellules."
Et pourtant, l’embryon est une personne. En France, 130 000 embryons congelés "dorment".