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Culture de mort : Euthanasie

Les Assassins sont si gentils

Assassins Infirmière de formation, Elisabeth Bourgois vient d’écrire un thriller sur un sujet qui lui tient à coeur après avoir travaillé plus de 10 ans dans un service de chirurgie : l’euthanasie. Son roman, Les Assassins sont si gentils, inspiré de son expérience, paraît alors que la cour d’assises du Maine-et-Loire vient d’acquitter un homme qui avait aidé sa femme à mourir.

Une autre affaire vient d’être renvoyée devant la cour d’assises de Dordogne. Etrangement, l’intrigue est similaire : une euthanasie effectuée par une infirmière et un médecin dénoncée par une personne du service. "Je ne connaissais pourtant pas cette histoire quand j’ai écrit mon livre", dit Elisabeth Bourgois, qui a fondé en 1981 l’association Médecine et dignité de l’homme.

Elle se dit "choquée par la manipulation des mentalités : on veut faire croire des choses qui ne sont pas vraies".

"On dit toujours ‘aider à mourir’: les termes ne sont pas exacts. On aide quelqu’un à mourir quand on l’aide à ne pas souffrir pendant le temps de sa mort. C’est différent de ‘faire mourir’".

"Quand on donne des calmants, on n’accélère pas la mort, on aide quelqu’un à s’endormir doucement. Ce sont des choses que le corps médical fait avec intelligence, avec respect. Quand on injecte du chlorure de potassium, on suscite une contraction cardiaque très douloureuse".

Elle critique la manipulation d’un sondage publié en mars par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité : "on demande si l’on est pour une aide médicalisée dans certains cas pour bien mourir, bien sûr tout le monde dit oui. L’ADMD traduit que neuf Français sur dix sont pour l’euthanasie, ce n’est pas la question posée".

"Aujourd’hui, on utilise beaucoup le mot ‘dignité’. Qu’est-ce-que c’est qu’être digne ? j’ai vu des gens mourir dans un état de dégradation physique effarant mais qui gardaient une dignité extraordinaire. La dignité est dans le regard que l’on pose sur le malade".

Un livre à faire connaître.

Michel Janva

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3 commentaires

  1. Quels que soient les mobiles psychologiques, donner la mort, positivement donner la mort, est illicite, c’est un homicide.
    “Tu ne tueras point” Deut V, 17.
    Les gens enfermés dans la culture de l’émotion, adeptes de l’affirmation sophistique ont-ils la capacité à l’admettre ?

  2. Il m’avait semblé entendre dire à l’armée que c’était plutôt:
    “Tu n’assassineras point” (cela serait du à une erreur de traduction…)
    Une si petite différnece qui emporte des conséquences pour le moins importantes.

  3. “Aujourd’hui, on utilise beaucoup le mot ‘dignité’. Qu’est-ce-que c’est qu’être digne ?
    “L’homme parvient à cette dignité lorsque, se délivrant de toute servitude des passions, par le choix libre du bien, il marche vers sa destinée. […] Ce n’est toutefois que par le secours de la grâce divine que la liberté humaine, blessée par le péché, peut s’ordonner à Dieu d’une manière effective et totale. Et chacun devra rendre compte de sa propre vie devant le tribunal de Dieu, selon le bien ou le mal accomplis.” (Concile Vatican II, L’Eglise dans le monde de ce temps, Gaudium et spes, paragraphe 17.)
    http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_cons_19651207_gaudium-et-spes_fr.html

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