François Sureau vient d’être élu au premier tour par 19 voix sur 27, sans aucun bulletin blanc, ni croix, fait exceptionnel depuis dix ans.
François Sureau est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont Garçon, de quoi écrire (Gallimard) qu’il a co-écrit avec Jean d’Ormesson en 1989. Il a reçu le Grand prix du roman de l’Académie française en 1991 pour L’Infortune (Gallimard) ; le Prix Goncourt de la nouvelle en 1997 pour Le Sphinx de Darwin (Fayard) et le prix Méditerranée en 2003 pour Les Alexandrins, (Gallimard). Son dernier ouvrage L’Or du temps (Gallimard) est sorti au mois de mai 2020.
Concernant la loi contre les contenus haineux sur Internet (dite « loi Avia »), il déclarait :
«en se fondant sur la notion de haine, qui est un sentiment, relevant du for intérieur, la loi introduit désormais la répression pénale à l’intérieur de la conscience».
En 2015, il qualifiait de “dinguerie républicaine” le transfert au Panthéon des cendres de quatre résistants de
“Il n’est pas toujours besoin de grands drames pour mesurer la dégradation intellectuelle et morale des acteurs de la « scène publique ». Parfois de petits événements bien français y suffisent. On apprend ces jours-ci que le gouvernement a décidé le transfert au Panthéon des cendres de quatre résistants, deux hommes et deux femmes (…) Des quatre cercueils transportés dans ce temple bizarre où voisinent des notaires inconnus, d’authentiques héros, des écrivains aux talents variés, deux seront vides. Les familles de Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle s’étant opposées à l’ouverture des caveaux de famille, leurs deux cercueils seront conduits au Panthéon lestés seulement d’un peu de terre. Il faut s’arrêter sur ce moment de dinguerie républicaine, dont le plus curieux est qu’il n’étonne plus personne (…)”