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L'Eglise : Vie de l'Eglise

L’Église a besoin d’unité dans sa doctrine et ses pratiques, et non pas d’atomisation

Mgr Chaput, archevêque de Philadelphie (États-Unis), est interrogé dans Famille chrétienne. Extraits :

Au Synode, le groupe de langue allemande a proposé de donner plus de pouvoir aux conférences épiscopales, en particulier pour « résoudre » la question des divorcés remariés. Qu’en pensez-vous ?

Ce n’est pas une bonne idée. Notre temps vit dans la confusion. C’est une période de conflits et de forces contraires à l’œuvre dans la société. L’Église a besoin d’unité dans sa doctrine et ses pratiques, et non pas d’atomisation. Le cardinal Pell a raison lorsqu’il estime imprudent de déléguer à des évêques ou à des conférences épiscopales des décisions telles que la discipline des sacrements. La communion pour les divorcés remariés en est un parfait exemple. Ce qui constitue un sacrilège pour une personne dans un pays donné ne peut pas en même temps être une source de grâce pour la même personne dans un autre.

Certains estiment ne pas pouvoir suivre « en conscience » la position de l’Église, par exemple sur la question de la régulation des naissances…

Chacun de nous a le devoir de suivre sa conscience. Mais la conscience n’existe pas dans le vide, et elle est davantage qu’une question d’opinion personnelle ou de préférence. L’Église n’est pas un ensemble d’individus souverains. Nous constituons une communauté, une famille organisée autour de Jésus Christ et de son Évangile. Nous sommes tenus de former notre conscience dans la vérité.

Cela signifie qu’il faut que nous nous laissions guider par la sagesse et l’enseignement de l’Église fondée par Jésus Christ. Si ma conscience n’est pas d’accord avec l’enseignement de l’Église sur une question morale, il est probable que ce n’est pas l’Église qui a tort. L’être humain – chacun de nous – est très habile à se trouver des excuses pour ce qu’il a envie de faire, que ce soit un péché ou pas.

En quoi le message exigeant de l’Évangile sur le couple et la famille peut-il toucher les « périphéries » dont parle le pape François ?

Nous devons nous garder de nous décourager. Jésus a été clair quand Il a dit : « Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger » (Mt 11, 30). La vie de couple est parfois exigeante. Mais il en est de même pour toute vocation de la vie chrétienne. C’est évident. Mais la récompense de l’amour désintéressé est toujours plus grande que ce qu’il a coûté. Demandez aux parents d’enfants trisomiques. Pour le monde, ils ont un enfant « handicapé ». Mais à leurs yeux, cet enfant est un miracle et un mystère.

[…] J’ai une immense estime pour les familles nombreuses. J’aimerais qu’il y en ait beaucoup plus. Elles sont l’espoir de l’Église. Il n’y a pas de plus puissant témoignage sur Terre que celui d’une famille catholique ordinaire qui irradie l’amour de Dieu. S’il y avait de nombreuses familles comme celles-là, Dieu pourrait reconstruire le monde."

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