L'Agrif postait aujourd'hui le texte suivant, qui pourrait être rendu public dimanche :
" Il a été porté à notre connaissance que le texte ci-après, à paraître dès sa signature en cours par tous les présidents des organisations du Conseil Français du Culte Musulman, pourrait être publié ce dimanche 31 juillet, très symboliquement au même moment que la dernière messe du pape François en Pologne. Quoi qu’il en soit, il est du plus grand intérêt pour la paix de le répandre le plus largement possible à des fins de dialogue.
Déclaration pour la paix entre croyants des responsables des associations musulmanes en France au nom de l’oumma universelle
Le 25 chawwal 1437, 31/07/2016.
« Nous, responsables unanimes du Culte Musulman en France,
Horrifiés par les assassinats, massacres et persécutions de chrétiens perpétrés de par le monde par des organisations de fanatiques mais aussi par des États islamiques ;
Regrettant aussi les situations d’apartheid toujours imposées aux non-musulmans dans les 57 pays adhérents de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) ;
Considérant en particulier l’archaïsme du principe de dhimmitude toujours invoqué dans l’ensemble de l’islam, sunnite comme chiite, à l’égard des gens du Livre, chrétiens, juifs et zoroastriens ;
Déclarant que la lecture des textes fondamentaux de l’islam, du Coran et des Hadîths ne saurait être menée sans esprit de discernement, de jugement critique et d’exclusion des sourates et versets montrant en exemple des actions de massacres ou les châtiments inhumains attribués au prophète Mahomet – que la paix et la bénédiction d'Allah soit sur lui – lors de leurs rédactions apocryphes entre les deuxième et quatrième siècles après l’Hégire ;
Proposons une nécessaire nouvelle édition universelle du Coran, mentionnant explicitement comme non canoniques, et avec une mise en page différente, les sourates et versets de la période dite médinoise du prophète, rédigés à des fins de domination religieuse et politique sur l’ordre des califes et d’abord d’Uthmân, le troisième ;
Rappellons la vérité trop longtemps bâillonnée de ce que le Coran est un texte « inspiré » et non « dicté » par Allah lui-même, donc n’excluant pas la légitimité d’une libre lecture critique ;
Exigeons donc d’en finir avec l’enseignement dans les écoles coraniques et mosquées d’une lecture anachronique du coran comme des Hadîths et donc de la Sira du prophète – que la paix et la bénédiction d'Allah soit sur lui ;
Énonçons solennellement que ce dernier ne saurait être pratiquement idolâtré comme cela est souvent le cas dans une déviation totale de son enseignement primordial ;
Rappellons que ce ne sont pas les aspects trop humains de Mahomet – que la paix et la bénédiction d'Allah soit sur lui – homme pécheur qu’il faut admirer mais ses élans mystiques vers Dieu ; qu’en particulier les récits contant ses massacres, ses distributions de femmes et enfants à ses guerriers, et en particulier à lui-même, ne doivent pas être érigés anachroniquement en modèles ; notamment les multiples récits des Hadîths tels, pour n’en prendre qu’un, celui du Sabih d’El-Bukhâri où Anas ben Malik raconte comment, après avoir fait égorger son mari, le prophète – que la paix et la bénédiction d'Allah soit sur lui – consomme presque aussitôt non loin de là le mariage avec la jeune femme juive Safiya ben Huyay ben Akhtab.
Pareil récit, comme plusieurs centaines de Hadîths, ne doit être interprété que comme le rappel de ce que le prophète – que la paix et la bénédiction d'Allah soit sur lui – n’était qu’un homme pécheur, avec des mœurs cruelles qu’il est abominable d’ériger en exemples à suivre comme le fait l’État islamique et comme on le prône encore hélas dans presque tout l’ensemble de l’oumma.
En conclusion solennelle, nous, responsables de l’oumma en France appellons tous nos frères, tant sunnites que chiites, de l’oumma universelle à accomplir selon la volonté d’Allah la révolution religieuse nécessaire de considération critique des textes de l’islam si bellement prônée à l’université Al-Azhar au Caire par le chef de l’État, le Maréchal Abd-el-Fatah Al-Sissi en cette Égypte où fut élaborée la contestable version du Coran imposée depuis aux croyants.
Nous tenons en particulier en ces jours de deuil pour les chrétiens à professer que les plus de deux cents versets du Coran et des Hadîths prévoyant pour les chrétiens « associateurs » une éternité de tourments annoncée par Allah, n’appartiennent qu’à un travestissement polémique et blasphématoire de la vérité d’un Dieu ramené à de l’exécration humaine par un travail de détournement textuel.
Ils prient pour qu’Allah reçoive en son paradis tous les justes parmi l’islam et toutes les nations. »"
Puissent-ils être entendus, car pour le maréchal Sissi, Al-Azhar a fait la sourde oreille…
Add : l'Agrif publie aujourd'hui une précision sur son texte d'hier :
"Précision nécessaire :
Si beaucoup de nos lecteurs ont bien saisi que le texte proposé était un procédé pédagogique destiné à mettre en évidence l'insupportable contradiction entre les discours d'affirmation de ce que les livres sacrés de l'islam seraient porteurs de paix et la réalité des textes, d'autres, sur une lecture sans doute trop rapide, n'ont pas compris cela.
Nous en sommes désolés et les prions de ne pas nous en tenir rigueur.
L'actualité du jour prouve pourtant encore une fois combien ces textes peuvent avoir d'influence tragique.
La preuve par le Coran et les Hadîths :
les médias rapportent aujourd'hui que les religieuses rescapées de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray ont raconté que l'égorgeur Abdel Kermiche avait reproché au père Jacques Hamel d'être, comme tous les chrétiens, un blasphémateur, en prononçant que le Christ était le Fils de Dieu.
Pas plus que les journalistes rapportant cela, les religieuses ne semblaient savoir que dans le Coran il est en effet martelé des dizaines de fois que ceux qui font du Christ le Fils de Dieu commettent une immense abomination, la seule qu'Allah ne peut pardonner.
C'est bien la preuve que tant que les sourates et versets déversant cela figureront dans le Coran et les Hadîths, ils constitueront autant d'incitations au meurtre pour des adeptes crédules et fanatiques."