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France : Société

Les bandes sèment la terreur à Paris

Les affrontements entre bandes se sont multipliés, durcis et diffusés dans de nombreux secteurs de Paris au second semestre 2008 selon un rapport qui vient d'être remis au procureur de la République. Dénombrant une vingtaine d'affrontements entre septembre et décembre 2008 contre 37 pour l'ensemble de l'année 2007, les auteurs du rapport évoquent une «irrésistible ascension» des bandes à Paris intra-muros. Après les rixes de la gare du Nord et du quartier Pigalle l'année précédente, l'automne dernier a été marqué par une série d'échauffourées dans les XVIIe et XIXe arrondissements ainsi que dans le Forum des Halles.

«les membres de ces groupes transportent systématiquement des armes, soit par destination, soit factice : machettes, hachoirs, couteaux à cran d'arrêt, barres de fer, tessons de bouteille… »

Phénomène émergent, les rapporteurs observent «une augmentation des affrontements entre bandes de part et d'autre du périphérique». Gares de RER et boîtes de nuit apparaissent comme des terrains d'affrontements privilégiés. Jean-Claude Marin, procureur de la République, relève :

«On s'aperçoit que l'absence du père et la fragilité du modèle familial incitent les adolescents à chercher dans la bande les repères, la reconnaissance et la protection qu'ils ont le sentiment de ne plus trouver à la maison. »

Michel Janva

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4 commentaires

  1. Je crois définitivement que tant qu’il n’y aura pas un incident majeur et spectaculaire repris par les médias en plein coeur de Paris, les habitants de la capitale ne réagirons pas. Trop de tiédeurs.
    Quand on habite dans le 6ème et qu’on travail dans le 8ème on ne croise pas l’insécurité sur son chemin.
    Encore une preuve que l’éloquence et les gesticulations de nos derniers ministres de l’intérieur ne servent à rien.
    Le seul problème c’est une immigration insensée que nous ne pouvons ni intégrer ni canaliser. Nos banlieues sont des ghettos et les émeutes de 2005 n’étaient qu’un avant goût amer du foyer de violence qui nous attend.

  2. S’ils se battent entre eux, moindre mal.
    Mais les policiers en font les frais, et ça peut vite déborder.
    D’autre part, c’est le contribuable qui paie le surcroît de dispositif policier, les frais juridiques etc.

  3. Ci-dessus, Bélier fait un constat amer.Mais les évennements graves auxquels il fait allusion se sont déjà produits, dans Paris, avec des morts, des blessés, des dégradations, que ce soit à l’occasion de manifestations diverses ou de bagarrres, rivalités, trafics etc.Aucune réaction du “bon peuple”, vivre dans sa bulle permet d’oublier, de faire abstraction… Et je pense que si de plus graves évennements devaient se produire, dans les beaux et laids quartiers, tant qu’ils ne s’étendraient pas comme une guerre civile avec des ripostes de jeunes “résistants” organisés, ils se contenteraient de nous effrayer pour quelque temps sans même de “marches silencieuses” ou d’autres mesures de notre part, si vous voyez ce que je veux dire.Nous sommes tous lâches et, devant la montée des dangers, nous continuons à fuir les réalités.

  4. @ louis,
    Vous dites :
    “Nous sommes tous lâches et, devant la montée des dangers, nous continuons à fuir les réalités.”
    Mais malheureusement l’expérience prouve qu’il est préferable de ne rien faire à moins de voir pour le coup une justice et une police très active à votre encontre avec un harcèlement constant debutant par la visite à la concierge, etc…
    En conséquence une des (seules ?) premières choses à faire est de préparer les esprits en relayant les informations nécessaires.
    Pour le reste les choses se feront toutes seules quand les les bobos et la police deviendront des cibles des “jeunes” et cela à titre d’aggressions ou de harcèlement même au travail (Halde, etc…).
    Enfin je vous garantis qu’il est préferable de laisser se produire une aggression car les gens ne veulent pas être secourus par des “droitiers” et peuvent aller jusqu’à vous charger et vous faire une réputation (nous en sommes là). A l’inverse si l’agression est grave les personnes vous demanderont systèmatiquement de l’aide. Marianne est un peu comme cette femme battue qui protège son mari !
    Pour l’anecdote, que ce soit, par exemple, pour les crimes d’Ilan Halimi ou d’Anne Lorraine Schmidt, et j’en passe, je mets en doute les versions offficielles que “personne n’a rien vu, rien entendu” ! Qui aurait risqué de s’interposer pour prendre un sale coup et se faire traiter de “fach…” comme l’ont assez bien exprimé les proches d’A-L s’exprimant sur les forums en disant “A-L n’aurait jamais voulu ça” à la lecture de commentaires certes un peu trop vindicatifs.
    C’est évidemment flagrant pour Halimi mais ça l’est certainemennt aussi pour A-L….tiens tiens et si c’était aussi pour cela qu’on a pas souhaité que la famille assiste aux reconstitutions ?

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