Les députés ont choisi d'interdire la recherche sur l'embryon humain tout en la rendant possible. Le débat entre ces 2 options – interdiction avec dérogations ou autorisation contrôlée – est en réalité dérisoire. Selon le biologiste Jacques Testart, il ne fait que
"confirmer la victoire des avocats de l'instrumentalisation de l'embryon, sans que cela soit raisonnablement bénéfique pour l'espèce humaine".
Ces derniers font miroiter des promesses par l'utilisation des cellules souches embryonnaires humaines, tant pour la médecine régénérative que pour l'industrie pharmaceutique. Or, tous ces "beaux projets", déjà anciens, manquent
"des justifications scientifiques qui devraient être exigées, surtout quand le matériau expérimental est l'embryon humain dont tous prétendent reconnaître qu'il n'est pas un objet banal".
Si les progrès en viennent à permettre la hiérarchisation des embryons humains, cela reviendrait à généraliser le diagnostic préimplantatoire dont personne n'évoque les conséquences eugéniques…
"Car l’eugénisme est supposé être une affaire de méchants (racistes, nazis,…) , dont la démocratie nous protège, plutôt qu’une tentation frileuse et terrifiante pour refuser les différences ou viser la compétitivité".
"cette prétention à utiliser d’emblée du matériel humain échappe au pré-requis de l’expérimentation animale, lequel est justifié scientifiquement mais aussi éthiquement puisque c’est une règle affichée en recherche médicale depuis l’après deuxième guerre mondiale".