Le caractère précaire de la XVIème législature de l’Assemblée nationale ne doit pas cacher les formidables opportunités de ce quinquennat. Si nul ne sait quand le président finira par dissoudre, il semble plus que jamais qu’une épée de Damoclès est suspendue au-dessus des députés. Attendant le faux pas à gauche ou à droite, le président pourrait aussi miser sur un élément extérieur qui pourrait fédérer autour de lui (nouvel épisode sanitaire, crise internationale, effondrement économique). En attendant le choix de Jupiter, les forces en présence à l’Assemblée sont inédites. Les près de 90 députés RN et la soixantaine de LR peuvent peser et être poussés à peser sur des sujets essentiels : passe sanitaire, bioéthique, immigration.
Les formidables opportunités de ce quinquennat
2 commentaires
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EROUANI
Je partage cette analyse.
La Constitution confère au Président de la République des leviers, que le quinquennat a éclipsés mais qui persistent : dissolution AN, référendum, nomination discrétionnaire du Premier Ministre, pouvoirs spéciaux de l’article 16.
S’y ajoutent les domaines réservés issus de la pratique de deux tiers de siècle.
Ces pouvoirs exceptionnels doivent s’utiliser à bon escient.
La nouvelle AN n’a donc pas un boulevard devant elle. Macron n’est pas démuni.
Il vaut mieux oublier les menaces bouffonnes de Mélenchon ou les scénarios acrobatiques imaginés par quelques journaleux.
Biem
L’équilibre des pouvoirs serait, dans la constitution théorique, d’avoir un gouvernement qui gouverne, un parlement qui légifère et contrôle, et un président au-dessus de la mêlée, qui assure le bon fonctionnement de l’ensemble. Dans ce cadre, l’assemblée peut être dissoute et/ou le gouvernement peut être renversé, il y a équilibre.
De nos jours, le président est de fait le chef du gouvernement, il est à la fois juge et partie. Dans ce jeu, il n’y a plus d’équilibre… Sauf, en pratique, en cas de cohabitation.