Du Père Denis Biju-Duval, professeur de théologie au Latran, nommé récemment consulteur au Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, dans Famille chrétienne (via RC) :
"Dans les perspectives qui dominaient avant Vatican II, la mission du laïc d’Action catholique était vue comme un mandat de la hiérarchie. Le concile dépasse cette conception : les baptisés sont des missionnaires d’abord du fait de leur baptême ; ils sont évidemment appelés à le vivre en communion avec la hiérarchie ecclésiale, mais sans que tout doive partir de son initiative ni s’y ramener […]
En France, pendant longtemps, l’Église a fait confiance au débat démocratique. Elle y est intervenue en le croyant transparent et en pensant que la raison triompherait. Mais la raison n’a pas triomphé, parce que tout avait été biaisé à la base par l’action occulte de certains lobbies et groupes de pression. Aujourd’hui, et c’est là surtout le rôle des laïcs qui en auraient les compétences, il convient de ne pas négliger les actions d’influence : certains députés se plaignent de ne recevoir de visites que des associations musulmanes et juives et des lobbies gays ou écologiques, les associations chrétiennes étant étrangement absentes."