Lu sur Généthique:
Lundi 28 octobre s’est tenu au ministère de la Santé un colloque organisé par l’association Renaloo, une association de patients atteints de maladies rénales qui promeut le don d’organes. L’évènement intitulé « Faire reculer l’opposition au don d’organes : Une urgence éthique » a réuni « plus de 200 participants et l’ensemble des acteurs du don d’organes en France ». Les propositions ont été rassemblées « sous la forme d’un manifeste » intitulé « la déclaration de Paris ». […]
Le Dr Anne Vivien, vice-présidente de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), représentait l’association lors de ce colloque, indique l’ADMD dans un communiqué daté du 6 novembre.
L’organisation remercie ses « amis de Renaloo d’avoir organisé ce colloque » et souligne l’« exemple » de l’Espagne, « leader pour le don d’organes » depuis 20 ans, qui avait envoyé un représentant. « Ses communications ont été très intéressantes, et certaines actions pourraient sans doute s’appliquer en France, dans le cadre du don d’organes évidemment, mais aussi en matière du droit de mourir dans la dignité », souligne l’ADMD dans son communiqué.
L’« aide à mourir », une source d’organes ?
Mais de quelles actions est-il question ? Alors que le pays légalisait l’euthanasie, l’Organisation nationale des transplantations (ONT) donnait « quelques recommandations générales aux coordinateurs de transplantation », s’attelant à l’élaboration d’un « document national visant à harmoniser les pratiques et à normaliser le don d’organes de patients euthanasiés ». Ce qui a conduit à pratiquer des prélèvements après euthanasie alors que le protocole n’était pas encore officialisé en Espagne (cf. Espagne : 7 euthanasies, 23 transplantations). Par ailleurs, au Québec, « près de 15% » des donneurs d’organes « ont préalablement eu recours à l’aide médicale à mourir » en 2022 (cf. Québec : 15% des donneurs d’organes ont été euthanasiés).
La pénurie d’organes pourrait-elle devenir un argument pour légaliser l’euthanasie ?