Communiqué des Jeunes pour la France :
"Au lendemain des élections régionales, le parti politique dirigé par Nicolas Sarkozy ne peut aucunement se targuer d'une quelconque "vague bleue". Pire, les Républicains sont en train de commettre une erreur politique proprement historique.
Non contente d'être soutenue par le MODEM et l'UDI, la droite est désormais en possession de l'investiture du Parti Socialiste dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord-Pas-de-Calais Picardie. Dans ces deux régions, c'est donc bien la gauche qui remporte une grande victoire politique à moyen terme.
En effet, il convient de comprendre que le soutien de la gauche à la droite est un magnifique traquenard politique digne des grandes stratégies mitterrandiennes ! Les électeurs de droite, dans la perspective des présidentielles, risquent de s'éloigner durablement du parti Les Républicains et de se tourner vers le Front National dans des proportions inédites.
Car qu'on ne s'y trompe pas ! Les électeurs de droite ne sont pas inquiets pour la République, merci pour eux ! Ce qu'ils attendent, c'est que la droite assume un véritable positionnement… de DROITE ! Accepter le soutien du Parti Socialiste est donc un signal terrible en ce sens.
En offrant le soutien de la gauche aux listes de droite, les tacticiens du PS, faute de relever la France, introduisent donc un loup Rue de Vaugirard, susceptible d'anéantir l'électorat de droite des Républicains, qui se tournera vers le Front National.
Un tel affaiblissement des Républicains, combiné au regain de popularité de François Hollande, est de nature à éliminer la droite dès le premier tour des élections présidentielles. Le grand perdant des dernières élections intermédiaires avant 2017, c'est donc bien le parti de l'opposition.
Battre la gauche est nécessaire, mais par une véritable confrontation des idées, comme c'est le cas dans d'autres régions (Rhône-Alpes-Auvergne, par exemple). L'honneur de Christian Estrosi, autoproclamé "Résistant" tout en refusant le débat avec une jeune femme de 26 ans par peur de son talent, et de Xavier Bertrand, aurait été de refuser purement et simplement les voix de la gauche. Force est de constater que l'opportunisme mènera la droite au chaos.
François Hollande à l'Elysée, et François Mitterrand dans sa tombe, peuvent se frotter les mains."