Partager cet article

Immigration

Les clandestins et le viol de la loi

Extrait du billet de Daoudal, intitulé "L’anarchie" :

"Des dirigeants politiques, dont François Hollande, et des chefs syndicalistes (et les habituels "artistes" pétitionnaires) signent un appel de la Ligue des droits de l’homme à "violer la loi". Il s’agit d’une "désobéissance citoyenne". (…) L’actuelle campagne anarcho-trotskiste de "défense des sans-papiers", lancée par RESF, le groupuscule du militant trotskiste Richard Moyon ("fraction de Lutte Ouvrière") connaît un grand succès parce qu’elle a été habilement montée en jouant sur la corde sensible des "enfants expulsables". Alors qu’il ne s’agit pas des enfants, mais des familles en situation irrégulière. De nombreux élus ont relayé le mouvement, et les "parrainages républicains" se multiplient. [Il s’agit] d’imposer à la République qu’elle considère comme des citoyens des individus qui ne le sont pas. (…)

Le mouvement est donc passé à la vitesse supérieure, avec l’appel de la Ligue des droits de l’homme à violer ouvertement la loi, en s’opposant aux (éventuelles) mesures d’expulsion de familles clandestines, qualifiées de "chasses aux enfants"… C’est un grand succès du groupuscule de Richard Moyon, qui avait lancé une pétition similaire en avril dernier. Et c’est surtout une nouvelle avancée de l’anarchie dans notre pays, car de nombreux "responsables", au lieu de condamner une telle initiative, la soutiennent et répandent l’idée qu’il est juste et nécessaire de violer la loi."

Michel Janva

Partager cet article

8 commentaires

  1. “la force injuste de la loi” nous avait sorti l’autre traître.
    On constate qu’à droite nous devons respecter à la lettre, voire plus, la loi, même la plus inique, sous peine d’être ostracisés, désignés comme la lie de la terre, mais qu’à gauche on peut appeller à la désobéissance, organiser des “cérémonies” violant la loi et il n’y a là aucun trouble à l’ordre public. Ce qui veut dire que la République n’existe plus et que le pouvoir sera bientôt à qui osera le prendre ce n’est plus qu’une question de temps et même plutôt d’opportunité.

  2. C’est la déliquescence complète. Le début de la “chute de l’empire romain” !

  3. chouette! et si on se mettait nous aussi à violer les lois qui nous obligent à payer nos impôts, les contraventions, respecter le code de la route, parler poliment aux policiers….. (j’ai pas assez de “pouvoirs” pour trouver mieux à faire).
    ah?! Comment? vous dites?….ça ne marcherait pas pour nous?!!!
    on nous aurait menti?!!!

  4. Je suis chrétien. Quand je lis vos commentaires et le traitement que vous faites de cette actualité, je suis sceptique…Je me sens mal à l’aise. Où sont passés l’altruisme et la fraternité qui consistuaient la raison même d’exister du catholicisme ? Vous parlez des personnes qui défendent les sans papiers comme de dangereux ennemis, vous opposez les hommes les uns contre les autres. Quels sont les plus faibles dans cette histoire ? Quelles sont les personnes qui ont le plus besoin de soutien ? Connaissez-vous la détresse de ces personnes qui vont être expulsées, qui ne sont pas maîtres de leur destin ? Est-ce cela être catholique ? Si c’est le cas, je comprends mieux la désaffection des églises le dimanche et la perte de vitesse de la foi dans la France d’aujourd’hui. Merci de m’éclairer sur le fond de votre position.
    Bien cordialement,
    Calimero

  5. @ Calimero :
    Vous prenez le problème par le mauvais côté. La question c’est : l’Etat est-il fondé à expulser des immigrés illégaux ?
    L’Eglise reconnaît aux Etats le droit et le devoir de réglementer les flux migratoires (cf Compendium de Doctrine Sociale, §298); cf ce post :
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2006/04/leglise_et_limm.html
    Or, comme il n’y a pas de politique d’immigration sans expulsion (sinon, les règles ne sont que de papier), il est légitime pour l’Etat d’y procéder (humainement, comme le fait la France) vis-à-vis d’illégaux.

  6. Et les mêmes viennent nous donner des leçons de démôôôcratie…
    Faudra pas qu’ils pleurent après si le peuple vote Le Pen, ou si cela dégénère en guerre civile…. On a que ce qu’on mérite.

  7. @ Henri Védas
    Vous posez encore un débat tronqué :
    – l’état est-il fondé à expulser des immigrés illégaux ?
    C’est une question théorique, qui obtient une réponse théorique.
    La question pratique qui vient après celle-ci est : l’état est-il fondé à expulser ces immigrés illégaux-ci ?
    @ Calimero
    Le problème, c’est que l’état ne pouvant pas accueillir toute la misère du monde – il a déjà du mal à faire face à celle qu’il a chez lui – l’état doit limiter l’immigration.
    En pratique, cela amène inéluctablement des expulsions. Par l’absurde : une politique qui s’en passerait ne serait pas dissuasive. Ou encore : si l’état n’expulsait jamais aucun enfant en situation irrégulière, il ferait face à un afflux massif d’enfants à qui il serait dans l’incapacité d’assurer un avenir stable.
    La question qui se pose ensuite est de savoir à quel niveau placer le curseur, entre fraternité (charité, chez les chrétiens), et réalisme. C’est là un choix politique.
    Il ne faut pas oublier non plus que le meilleur service à rendre aux pays pauvres, c’est de leur donner les moyens de se développer, pas d’accueillir leur population en France – rupture qui n’est pas bonne non plus.

  8. L’appellation de sans-papiers est incorrecte. Les étrangers en cause avaient des papiers : visas, titres de séjour ou récépissés de demandes d’asile. Ils connaissaient de ce fait la date de la fin du séjour dont ont leur refuse la reconduction. Cette autorisation non renouvelée, ils prennent volontairement le risque d’être dans l’illégalité. S’ils n’ont pas de papiers c’est du fait de cette situation illégale. L’expression “étrangers illégaux” est plus appropriée que celle de “sans-papiers” qui transforme un manquement à la loi en privation d’un droit.
    Les autorités n’ont pas à fléchir face à la pression des personnes qui encouragent ces illégaux. Les Français ont en effet organisé leur destinée dans le cadre d’un État de droit ce qui postule qu’une situation illégale ne puisse être créatrice de droit, en particulier de droit au séjour.
    Les associations qui tentent d’orienter la gestion de l’immigration ne doivent pas influer sur les décisions du gouvernement représentatif de tous les Français et, de fait, le remplacer pour la délivrance de titres de séjour. Nos concitoyens verraient alors qu’ils sont dessaisis de ce qui caractérise un pays démocratique : confier à des gouvernants la gestion du pays, y compris l’immigration. Les autorités n’ont pas à céder à ces associations, cela d’autant plus que la délivrance d’une autorisation de séjour entraîne des conséquences financières importantes : adhésion à la sécurité sociale, aide sociale. Les militants des sans papiers, s’ils parlent de solidarité, ne prennent pas en charge sur leur propre budget les frais : hôtel, pécule, école, sécurité sociale, garderie, centre aéré et autres, des personnes auxquelles les autorités compétentes refusent des papiers. Ce serait pourtant à eux de payer et non à la collectivité puisque celle-ci, par ses représentants, estime qu’il n’y a pas lieu à délivrance d’un titre de séjour. Il existe un lien entre la démocratie et le système de solidarité obligatoire. Ce sont les représentants du peuple qui décident de l’affectation des sommes prélevés dans le cadre de cette solidarité obligatoire. On peut néanmoins être solidaire en accueillant chez soi ces personnes “sans papiers”, en leur payant la nourriture, les soins. Cela correspond à la définition réelle de la solidarité.
    Les groupes qui tentent d’imposer les étrangers sans papiers obligent en fait leurs concitoyens à prendre en charge l’accueil de personnes non désirées, tout en dédaignant les conséquences que peuvent avoir des arrivées non légitimes, en particulier la montée de l’extrême droite. La régularisation d’illégaux peut en effet amener les Français à critiquer la présence d’étrangers et donc détériorer les relations de ces derniers avec nos concitoyens.
    Les sans papiers créent de plus un trouble spécial dans une société où le citoyen ne peut sortir sans une multitude de papiers. Pour aller en voiture à la pêche à la ligne il lui faut le permis de pêcher, l’assurance de l’automobile, la carte grise, le permis de conduire. Si le fils veut passer cet examen du permis, il doit posséder une attestation de recensement et un certificat d’aptitude à la conduite des vélomoteurs. Il lui faut des papiers pour avoir le droit de passer un examen permettant d’obtenir également un papier. Dans ces conditions les Français peuvent être choqués par le fait que l’on puisse obtenir des papiers avec pour seul motif le fait que les autorités compétentes ne veuillent pas les délivrer.
    Par contre pour eux Français l’obtention d’un passeport, d’une carte d’identité, tient du parcours du combattant. Et chaque fois qu’ils vont chez le médecin ou le pharmacien ils sortent leur carte vitale, un papier parmi les dizaines qu’ils doivent posséder. Les Français semblent être devoir les seuls, dans leur propre pays, à avoir l’obligation d’être des « avec beaucoup de papiers ».
    Notre pays est « sur-administré » ce qui ne peut que rendre encore plus inacceptable la régularisation des sans papiers.
    De plus les Français d’origine étrangère et les étrangers en situation régulière sont victimes d’un effet pervers conséquence de la non-expulsion systématique des étrangers illégaux. Faute de mettre en œuvre la police de l’immigration on devient plus sévère à l’égard des étrangers ou des Français d’origine étrangère qui ont de la famille à l’étranger. Un membre de cette dernière peut souhaiter venir en France pour raison familiale. Cependant si cette personne ne peut justifier d’un travail suffisamment rémunéré on lui refusera un visa. En effet on pense qu’une fois en France cet étranger peut être tenté pour «s’incruster» de devenir un illégal qui tentera de se faire qualifier de sans papiers afin d’obtenir une carte de résident. Le refus d’expulser se fait au détriment des Français d’origine étrangère et de leurs familles restées dans leur pays d’origine. Comme l’on suspecte systématiquement ces dernières de vouloir tricher lorsqu’elles demandent un visa, c’est aux Français d’origine étrangère de se rendre à l’étranger s’ils veulent voir leur famille, le territoire national, leur territoire, étant de fait interdit à leurs proches.
    C’est pourquoi les procédures d’expulsion des étrangers illégaux doivent être mises en oeuvre ainsi que celles réprimant l’aide au séjour irrégulier, et ce même à ceux qui pour essayer d’imposer leur loi dénaturent les dispositions du code pénal créant le délit d’aide au séjour irrégulier en soutenant qu’il s’agit en fait d’un délit de solidarité. Il n’a pas à être tenu compte des personnes et des groupes qui font pression sur les décideurs en les accusant à tort de vouloir réprimer la solidarité. De même les étrangers qui sont incités par des groupuscules à faire la grève de la faim n’ont pas à bénéficier d’un passe droit et ceux qui les manipulent doivent être poursuivis dans le cadre des textes relatifs à la mise en danger d’autrui.
    Il n’est également pas admissible que certains utilisent désormais le principe de la scolarisation de tous les enfants, y compris de ceux qui ne sont que temporairement en France, pour ensuite revendiquer, du fait de cette scolarisation, un droit au séjour permanent. Il s’agit là d’une tromperie aussi bien pour les enfants en cause que pour la France qui voit une procédure généreuse détournée de son objet.
    Depuis des années et avec persévérance les groupuscules inventent des méthodes, l’utilisation des enfants est la dernière, afin de remettre en cause le pouvoir que les citoyens ont délégué aux gouvernants légitimes afin de traiter les problèmes d’immigration. Par ailleurs on peut se demander si les tensions raciales que ces détournements des lois sur l’immigration peuvent générer ne sont pas destinées à conforter certains dans leur souhait de démontrer que leurs concitoyens sont des racistes. Les comités qui soutiennent les sans papiers devraient nous éclairer sur l’ensemble de leurs motivations.
    Pour permettre la liberté de circulation des étrangers respectueux du pays d’accueil il faut une police de l’immigration. Il serait également important que les pouvoirs publics cessent de considérer comme des interlocuteurs valables les associations qui, en mettant en avant les étrangers délinquants comme les sans papiers, compliquent l’intégration des étrangers réguliers et des Français d’origine étrangère. Le problème de l’opportunité de verser des subventions à ces associations se pose également.
    Plus généralement, concernant ce problème des sans papiers, il convient de constater que tous les pays au monde pose comme préalable la délivrance d’une autorisation à tout étranger désirant devenir résidant. Nul ne proteste lorsqu’un tel ou tel pays expulse un Français dépourvu de titre de séjour. Les accusations lancées à chaque expulsion de clandestins décidée par les autorités de notre pays sont sans objet.
    Notre pays est un pays d’immigration qui ne peut accepter que des gens imposent leur présence avec comme seul argument le slogan “j’y suis j’y reste”. Une nation de 60 millions d’habitants composés de gens de toutes origines ne peut vivre de slogans démagogiques.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services