" La famille contribue d’une manière unique et irremplaçable au bien de la société (…) La priorité de la famille par rapport à la société et à l’Etat doit être affirmée (…) Elle n’existe donc pas pour la société et l’Etat, mais ce sont la société et l’Etat qui existent pour la famille." (Doctrine Sociale de l’Eglise, n°213 et 214)
Le ministère de la santé et des solidarités publie sur son site le rapport de la DREES sur les conditions de vie des familles nombreuses en France. Cette étude, bien que fondée sur des chiffres datant de 2005, met en évidence le fait qu’il n’existe pas en France de politique familiale digne de ce nom.
Ainsi nous apprenons que les 1,7 millions de familles nombreuses (3 enfants et plus) représentent 19% des familles (au moins 1 enfant). Le nombre de familles de 3 enfants reste stable (15%) tandis que celui de 4 enfants et plus tombe à 4% (12% en 1975).
Nous trouvons également une information importante, souvent occultée, qui explique en partie le relatif "bon chiffre" de la natalité en France par rapport au reste de l’Europe : les parents de nationalité étrangère sont plus souvent à la tête d’une famille nombreuse. 13% des pères ou mères de nationalité étrangère ont au moins 4 enfants contre 4% des ressortissants français. Le nombre de familles de 1 à 3 enfants dont la mère est de nationalité extra-européenne représente entre 3 et 6% des familles en France et passe à 17% pour les familles de 4 enfants et plus.
Enfin, le niveau de vie des familles se dégrade plus le nombre d’enfants est élevé. Ainsi, en prenant une base de 100 comme indice de niveau de vie, les familles de 3 enfants atteignent l’indice 92 et celles de 4 enfants et plus l’indice 74 tandis que les couples sans enfant ont un indice de 124 et ceux avec 1 enfant 108. Les familles nombreuses les plus défavorisées sont les familles monoparentales (3 enfants et plus : indice 63).
M.
La diminution des deux tiers du nombre de familles françaises de 4 enfants et plus est la simple conséquence de la légalisation de l’avortement (en 1975, justement). On sait qu’une grande partie des femmes qui avortent sont des mères de 2 ou 3 enfants qui n’en admettraient pas un de plus, absence de politique familiale aidant.