Le Saint-Siège et Israël avaient de "meilleurs" rapports quand ils n’entretenaient pas de relations diplomatiques, selon Mgr Pietro Sambi, qui fut nonce apostolique en Israël de 1998 à 2005. Il reproche à l’Etat hébreu de ne pas appliquer l’accord fondamental signé en 1993 avec le Vatican, dans un entretien à la revue de la Custodie de Terre sainte :
"Pour être franc, les relations entre l’Eglise catholique et l’Etat d’Israël étaient meilleures quand les rapports diplomatiques n’existaient pas". "Le Saint-Siège a fait un acte de confiance en décidant d’établir des relations diplomatiques avec Israël et en s’en remettant à la promesse de régler plus tard les aspects concrets de la vie des communautés catholiques et de l’Eglise".
Mais 14 ans plus tard, l’accord fondamental et l’accord juridique qui l’accompagnait, quoique valides sur le plan international, ne le sont toujours pas en Israël "parce que personne ne s’est préoccupé de demander l’approbation de la Knesset", le Parlement israélien qui doit l’entériner. L’absence d’accord juridique et économique complique la vie des religieux catholiques se rendant en Terre sainte et empêche de régler le statut fiscal des institutions et des biens de l’Eglise en Israël.
"L’Etat actuel des négociations paraît mystérieux, non seulement au Saint-Siège, au monde chrétien et à de nombreux amis d’Israël, mais aussi à beaucoup de juifs, qu’ils soient citoyens d’Israël ou d’autres pays".