De Cécile Edel, Présidente de Choisir la Vie, association co-fondatrice et organisatrice de la Marche pour la Vie :
"Chers amis,
Après avoir manifesté votre ferme opposition à l’euthanasie en répondant à notre appel en descendant dans la rue le 25 janvier à Paris lors de la Marche pour la Vie, il est à présent temps de donner votre avis en utilisant internet !
Il ne vous reste en effet plus que quelques jours (jusqu’au 16 fevrier) pour participer au débat sur la fin de vie et contribuer à la consultation citoyenne ouverte sur la proposition de loi Claeys-Leonetti (proposition n°2512), consultation ouverte sur le site de l’Assemblée Nationale qui, rappelons-le, sous couvert de la création de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, légalisera tout simplement les gestes euthanasiques !
L’examen de ce texte en commission est prévu au cours de la réunion du 17 février.
Il est important de savoir que parmi les 11 articles de la proposition de loi, l’article 3 est le plus inquiétant et alarmant puisqu’ il évoque le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès
Art 3 : « À la demande du patient afin d’éviter toute souffrance et de ne pas prolonger inutilement sa vie, un traitement à visée sédative et antalgique provoquant une altération profonde et continue de la vigilance jusqu’au décès associé à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie est mis en œuvre dans [certains] cas. »
Dans cet article 3, l’expression « ne pas prolonger inutilement la vie » est claire. Elle exprime une volonté de donner la mort : la sédation profonde n’est ainsi ni plus ni moins qu’un geste euthanasique. Le terme « inutile » laisse également supposer que certaines vies peuvent être jugées inutiles (par qui ? on se le demande !), devenues « vaines » (pour qui ?on se le demande aussi !). Nous sommes toujours dans la même logique de la culture de mort qui décide arbitrairement que certaines personnes ne méritent tout simplement pas de vivre. La qualité de la vie devient plus importante que l’essence même de la vie qui perd ainsi son caractère absolu.
De plus, attention : l’alimentation et l’hydratation sont abusivement considérées dans cette proposition de loi comme des traitements. Sous prétexte qu’il ne doit pas y avoir d’obstination déraisonnable en terme de traitement, ces deux composantes nécessaires à la vie seront donc arrêtées, entraînant irrémédiablement la mort. Mise à mort qui concernera également les personnes vivantes et non forcément en fin de vie mais tout simplement incapables d ‘exprimer leur volonté (c est le cas de Vincent Lambert).
Il y a 40 ans, l’avortement, sous couvert du droit de la femme à disposer de son corps, a ouvert un permis de tuer en « début de vie » les êtres les plus fragiles, dont la vie est considérée pour certains inutile ou dérangeante. Aujourd’hui, cette proposition de loi, sous couvert du droit à la personne de disposer de sa vie (cf : l’exposé des motifs, très explicit, sur le site de l’assemblée nationale), va de nouveau confirmer ce permis de tuer, étendu cette fois- ci aux personnes soi-disant en « fin de vie »
Avec cette loi, le droit de tuer deviendra, au sein de notre société, définitivement supérieur au droit à la vie.
Je vous appelle donc à vous mobiliser une nouvelle fois en donnant votre avis et en participant a cette consultation citoyenne inédite et à rester vigilants dans les semaines qui vont suivre.
C’est bien de l’avenir de notre pays, de nos enfants dont il est question. Quelle société voulons nous édifier ? Quelles valeurs voulons-nous transmettre aux générations futures ?
Je vous remercie, chers amis, de votre fidèle engagement au service de la vie et des plus fragiles.
« La Vie est au-dessus des lois, mais la loi doit servir la Vie »"