Plusieurs médecins (cancérologue, responsable des soins palliatifs, psychologue, psychanalyste…) se déclarant comme étant "de gauche" signent une tribune dans Marianne, dans laquelle ils se déclarent opposés à l'euthanasie. Le titre se veut explicite :
"L'euthanasie n'est pas compatible avec les valeurs de la gauche".
Ce qui est assez intéressant dans ce texte -et bien que les auteurs s'en défendent- c'est que leurs arguments pourraient être utilisés pour dire que l'avortement n'est pas compatible avec les valeurs de gauche. Lisez plutôt :
"De telles lois nous paraissent incompatibles avec les valeurs traditionnelles de la gauche qui demandent à l’Etat de protéger les plus vulnérables, comme le sont les patients en fin de vie [ou les embryons, NDMJ]. Nous sommes surpris que soit mis en avant par des parlementaires appartenant à la gauche un principe aussi fondamentalement ultralibéral que la prééminence absolue de l’autonomie individuelle [comme celle de la mère enceinte ? NDMJ]. Une telle démarche génère toujours une majoration de l’inégalité entre forts et faibles. Il est parfois de bon ton de laisser croire que les adversaires d’une légalisation de l’euthanasie seraient tous des réactionnaires, intégristes et conservateurs, et que, si l’on se situe dans le camp du progrès, on se doit d’être favorable à cette évolution législative, comme on l’était sur la question de l’IVG. Nous nous inscrivons fermement contre cette idée fausse et nous affirmons avec force que s’engager dans un droit à la mort provoquée est une impasse dont nous redoutons les dérives [ce qui est le cas de l'avortement, NDMJ]."
lève-toi
Drôle de raisonnement, car les gens de gauche ne sont pas regardants sur la pré-euthanasie, l’avortement. Où se trouve la différence ????
Jean-Luc Boulard
L’euthanasie, outil de régulation des décès ?
Au fil du temps, chaque acte criminel d’euthanasie s’accompagne généralement d’une savante orchestration autour de l’antienne « du débat à nouveau relancé »…
Politiquement, la Droite fait mine de protéger des valeurs auxquelles elle croit de moins en moins, lâchant progressivement du lest et la Gauche pousse des cris d’orfraie pour hâter l’échéance. Le peuple, lui, ne demande rien mais répond suivant le sens des questions qui lui sont posées. Là encore, le piège est subtil.
Pourquoi, soudain, dans notre société, cette aspiration euthanasique émerge et semble si pressante ? Qui donc est à la manœuvre ?
Si les motivations liées à l’allongement de la vie, donc de la sénescence, à l’atomisation de la cellule familiale, à l’hédonisme ambiant excluant douleur et déchéance physique, ne font pas de doute, il n’en reste pas moins que d’autres préoccupations philosophiques et socio-économiques se cachent derrière tout un rideau de bons sentiments.
D’abord une idéologie purement matérialiste qui vise à abolir le caractère sacré de la Vie humaine et faire admettre que « la vie est un matériau, au sens écologique du terme et qu’il nous appartient de gérer » ainsi que Pierre Simon, libre-penseur et ex-grand maître de la Grande Loge de France, l’appelait de ses vœux dans son ouvrage « De la vie avant tout chose ».
Derrière cette conception matérialiste de l’humanité, se joue la refondation de notre société dont Jacques Attali prophétise l’avènement lorsqu’il décrit « après la chute de l’empire romain, renaîtront une formidable envie de vivre, de joyeux métissages et des transgressions jubilatoires. En surgiront de nouvelles civilisations, faites des résidus des nations exsangues et de l’hyperempire en déshérence, nourries de valeurs nouvelles » [1]
L’on ne saurait être plus clair, le chemin passant par la régulation des naissances, l’avortement puis l’euthanasie pour un contrôle absolu de l’individu.
Enfin, des préoccupations beaucoup plus prosaïques occupent l’esprit de nos refondateurs d’un homme nouveau, état d’esprit que résume bien Benoite Groult, égérie féministe et gauchiste des années 1970, lorsqu’elle déclare au sujet de l’euthanasie, dans un livre-testament paru en 2006 : « Mais on finira par y venir pour des raisons économiques qui seront les pires : on ne va plus savoir quoi faire de tous les vieux, les hospices vont déborder et les retraites ne seront plus payées »[2]
Ainsi voit-on poindre un vaste système euthanasique de régulation des décès, à l’identique de celui de la régulation des naissances, de facto par l’avortement.
Bien loin des habituelles ritournelles larmoyantes et bien pensantes de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité.
Si débat il doit y avoir, il faudra être honnête et le dire.
http://jeanlucboulard.over-blog.com/article-l-euthanasie-outil-de-regulation-des-deces-82096398.html
c.
Tant mieux si c’est un début de prise de conscience. Tant pis s’ils s’accrochent encore au fallacieux prétexte d’être de gauche. Finalement ce qui compte c’est la protection du plus faible et la “Re”prise de conscience du respect de la vie et le respect du serment d’Hippocrate dans son intégralité. Par contre il faut que le raisonnement joue dans les deux sens, en début et en fin de vie, sinon ces médecins ne sont pas crédibles. Espérance et prières.
oliroy
La Gauche essaie sans doute de nous faire croire à l’approche des elections que des pensées Droites pourraient trouver vie en elle. Ceci dit, Gauche et Droite sont des forêts touffues au sein desquelles peuvent se cacher le loup et l’agneau. Ce qui rend la cacophonie “democratique” de plus en pus indécodable pour le plus grand plaisir du Ricaneur. En Christ seul nous trouvons la Vie. Qu’Il nous inspire afin que nous Le suivions toujours avec confiance.
PK
Ne vous y trompez pas.
Pour la gauche, la vie n’existe que lorsqu’elle est décrétée. Le raisonnement que vous soutenez (et qui est juste) pour les embryons ne recevra aucun écho à gauche pour la simple et bonne raison que pour eux, cette vie là n’est pas une vie.
Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas essayer mais que dans la plupart des cas, cette juxtaposition ne recevra aucun écho.
Leur « logique » n’est tout simplement pas compatible avec la nôtre.
Sancenay
…où il apparaîtrait peut-être que le vrai combat pour la vie doit pouvoir et va devoir mettre fin au juteux clivage gauche-droite imposé depuis deux siècles par la révolution permanente… savamment entretenue tant à “gauche” qu’à “droite”.