Le Cardinal Sfeir, patriarche maronite, est interrogé dans La Croix à propos des évènements actuels :
"La bonne solution, c’est qu’il y ait un nouveau gouvernement. Le gouvernement actuel est attaqué sévèrement et il fait ce qu’il peut pour maintenir l’ordre dans la mesure du possible. Il faut un gouvernement d’union nationale qui nous fasse passer cette période difficile. […] Par ailleurs, le mandat du président de la République est arrivé à son terme. Il faut éviter un vide institutionnel au niveau de la présidence. Ensuite, il faudra procéder à de nouvelles élections parlementaires. Auparavant, une loi électorale devra être élaborée. […]
Ceux de Nahr-El-Bared sont venus d’un peu partout. Ce sont des hors-la-loi, des mercenaires qui viennent attaquer dans le but bien déterminé de déstabiliser le pays. Certains leur donnent des armes et de l’argent. […]
Ce qui les provoque est déjà bien connu, par exemple la création d’un tribunal international. Beaucoup n’en veulent pas, des personnes aussi bien que des États. La crise de Nahr-El-Bared a été provoquée dans l’espoir d’entraver le processus de formation du tribunal et d’empêcher une entente interne et un règlement. De même, 14 attentats ont été commis en 2005. Si leurs auteurs se sentent à l’abri, ils vont continuer. Le tribunal est le seul moyen de les détourner de leur noir dessein."