Lu dans un article de Libération sur les mères porteuses, intitulé "La doctrine catholique se cherche" et indiquant en introduction que "L’Eglise de France et les associations restent hésitantes sur le sujet" :
"l’église catholique ne condamne pas formellement cette technique".
Le plus récent document publié par l'Eglise catholique rappelle que la maternité de substitution reste illicite (n°19). Mais c'est en 1987, que, dans l'instruction Donum Vitae, on trouve :
"La fécondation artificielle hétérologue lèse les droits de l'enfant, le prive de la relation filiale à ses origines parentales, et peut faire obstacle à la maturation de son identité personnelle. Elle constitue en outre une offense à la vocation commune des époux appelés à la paternité et à la maternité ; elle prive objectivement la fécondité conjugale de son unité et de son intégrité ; elle opère et manifeste une rupture entre parenté génétique, parenté "gestationnelle" et responsabilité éducative. Cette altération des relations personnelles à l'intérieur de la famille se répercute dans la société civile : ce qui menace l'unité et la stabilité de la famille est source de dissensions, de désordre et d'injustices dans toute la vie sociale. Ces raisons conduisent à un jugement moral négatif sur la fécondation artificielle hétérologue : sont donc moralement illicites la fécondation d'une femme mariée par le sperme d'un donneur autre que son mari, et la fécondation par le sperme du mari d'un ovule qui ne provient pas de son épouse. En outre, la fécondation artificielle d'une femme non mariée, célibataire ou veuve, quel que soit le donneur, ne peut être moralement justifiée. […]
La maternité "de substitution" est-elle moralement licite ? Non, pour les mêmes raisons qui conduisent à refuser la fécondation artificielle hétérologue : elle est en effet contraire à l'unité du mariage et à la dignité de la procréation de la personne humaine. La maternité de substitution représente un manquement objectif aux obligations de l'amour maternel, de la fidélité conjugale et de la maternité responsable ; elle offense la dignité de l'enfant et son droit à être conçu, porté, mis au monde et éduqué par ses propres parents ; elle instaure, au détriment des familles, une division entre les éléments physiques, psychiques et moraux qui les constituent."
Le quotidien pourra rectifier.
VD
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