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Médias : Désinformation

Libération : July sacrifié sur l’autel du capitalisme

L’ancien directeur du Monde devrait remplacer Serge July à la tête de Libération. Serge July, fondateur de Libération en 1973 (lire la biographie que lui consacre Bafweb), a annoncé qu’il était prêt à quitter ses fonctions à la tête du quotidien. Devant près de 80 personnes, le P-DG du journal a expliqué qu’il partait "contraint et forcé" parce que c’était le "seul moyen d’assurer la pérennité du journal", notamment sa recapitalisation (sic !).

July Serge July a également précisé que son départ était une condition posée par Edouard de Rothschild, principal actionnaire du journal depuis 2005. En conflit ouvert avec Edouard de Rothschild, le directeur général de Libération Louis Dreyfus est également sur le départ.

Edouard de Rothschild, ancien banquier et président de France Galop, a apporté 20 M€ au capital de Libération en avril 2005. Il détient 38,87% du capital du journal. Les pertes au premier semestre s’élèveraient à plus de 3,5 M€, soit le total de ce qui avait été envisagé pour l’année 2006. Pour le seul mois d’avril, alors que le budget prévoyait un déficit de 300000€, les pertes avoisineraient 900000€. En février, 56 journalistes ont quitté le quotidien dans le cadre d’un plan de restructuration dont le coût – 6M€ – est venu s’ajouter aux 7M€ de pertes de 2005.

La loi du capitalisme s’applique même aux bobos-gauchos : les piètres gestionnaires pointent au chômage.

Michel Janva

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4 commentaires

  1. Ce ne sont pas les lois du capitalisme qui font disparaître ce torchon, ce sont les lois du bon sens !
    Bien avant que le capitalisme ait jamais existé, personne n’a jamais pu longtemps dépenser plus que son avoir ou ses recettes.
    July n’était qu’un très médiocre journaliste, épouvantablement arrogant comme seuls savent l’être les arrivistes de gauche. Ses recettes de journalisme à base de provocation et de très basse démagogie, ne pouvaient pas faire illusion très longtemps. Elles ont finalement échoué face à la concurrence de journalistes (sic) audiovisuels encore plus vils et provocateurs. Mais comment trouver du noir plus noir que le noir ? là est la limite de tous ces provocateurs.
    Sa promenade amicale avec un baron-gogo-bobo a forcément tourné au désavantage risible de ce dernier. Décidément, les Rothschild n’ont pas de chance avec leur progéniture journalistique, que ce soit l’Humanité ou Libération.

  2. gloups!! redites les chiffres pour voir??

  3. Vous etes severe, moi Libé c est le premier quotidien que je regarde, c est abominable, mais qu est ce que c est bien écrit leurs rubrique portraits, société etc…des titres souvent extra et des themes souvent en avance sur les autres
    Ah si on avait ca chez nous !
    Max le fou

  4. Communiqué de la société des rédacteurs (14 juin 2006)
    “Depuis trente-trois ans, Serge July, cofondateur de «Libération», est le garant de notre indépendance rédactionnelle. Pendant tout ce temps, il a toujours été le rempart contre toutes les intrusions, toutes les influences qui auraient pu mettre en danger notre intégrité et nos valeurs. Contre vents et marées, «Libération» a été, reste et doit rester libre dans sa prise de parole, libre de porter son propre regard sur la société.
    Dans un univers de médias chaque jour un peu plus sous influence, Serge July a permis jusqu’à présent à «Libération» de porter sa propre voix, dans un esprit de résistance aux intérêts politiques, économiques et financiers.
    Nous, journalistes de «Libération», tenons à réaffirmer les principes de liberté et d’indépendance qui relèvent du contrat moral qui fonde notre journal. Principes déclinés dans la charte d’indépendance et inscrits dans le pacte d’actionnaires.
    Nous rappelons qu’à «Libération» il n’est pas du ressort d’un actionnaire quel qu’il soit de décider du contenu éditorial et de ses contributeurs. Ce droit est la prérogative inaliénable du directeur de la rédaction, dont la nomination doit recevoir l’approbation de la rédaction par vote à bulletin secret.Dans ce moment décisif de l’histoire de «Libération», la nécessité de recapitalisation du journal ne saurait affecter d’une manière ou d’une autre ces valeurs sans lesquelles «Libération» n’aurait plus de raison d’être”
    NB : la perte de lecteurs comme le déficit ne semblent pas être des éléments à prendre en compte ( à peine mentionnée une “nécessaire capitalisation” ). Les pertes de 2005 et 2006 vont absorber pratiquement toute la trésorerie injectée par E de Rotschild. Et si cette absence de contact avec la réalité était aussi celle des journalistes écrivant leurs articles ?

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