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Culture de mort : Euthanasie

L’indignité d’une partisane de l’euthanasie

Lu sur le blog de Jeanne Smits :

"Max Tresoldi est resté dix ans dans un « état végétatif » diagnostiqué par le corps médical… avant de se réveiller un beau jour de 2001 et de pouvoir de nouveau communiquer avec son entourage. Invité récemment à la RAI pour parler de son itinéraire, son cas a été commenté alors qu’il était en direct avec la chaîne publique italienne : la journaliste Alda D’Eusanio s’est exclamé : « Ça, ce n’est pas une vie. » Et de réclamer qu’on ne la laisse jamais, elle, dans cet état. […]

Il paraît que les présentateurs de l’émission ont eu l’air atterrés devant les commentaires de leur invitée. Qui continuait, imperturbablement : « Quand Dieu appelle, l’homme doit partir. » Lucrezia [la mère], elle, a réussi à s’emparer d’un micro et glisser, pendant les dernières secondes d’antenne : « Je veux dire à cette dame que je n’ai pas ramené mon fils à la vie : mon fils a toujours été vivant. Et sa vie était belle comme elle l’est maintenant. »

Les excuses de la RAI viendront bien vite : aussitôt l’émission terminée, un responsable appelle chez la famille Tresoldi et demande pardon. Mais Lucrezia ne s’en satisfait pas : « J’exige que le directeur de la RAI Uno demande lui-même pardon, non pas pour moi mais pour mon fils. Qu’est devenue la RAI ? Quel genre de personnes y invite-t-on comme experts ? De quel droit cette femme dit-elle à mon fils qu’il a une vie indigne ? »

Par le truchement d’Avvenire, la RAI a solennellement reconnu ses torts, rappelant que le témoignage de Max et de sa mère avait ému des millions de personnes, et disant sa compréhension et sa solidarité avec cette famille, saluant aussi tous les sacrifices qui ont permis à Max de continuer à vivre « avec la conviction que la vie est toujours belle et qu’elle mérité d’être pleinement vécue ».

Ainsi d’un mal est sorti un bien : la RAI a demandé à tous ses directeurs de chaînes et de programmes de prêter « la plus grande attention aux thèmes qui engagent les consciences ». Et la présidente de la télévision publique italienne a appelé la mère de Max pour témoigner de sa solidarité et de celle de tout le personnel de l’entreprise en expliquant qu’elle-même est mère, et qu’elle aurait réagi comme Lucrezia si son fils avait fait l’objet de telles paroles.

Il y a même eu un programme de « réparation » où la mère de Max a pu s’exprimer – ambiance festive mais émue. […]"

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