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Tribune libre

L’instruction en famille, l’ennemi à abattre

L’instruction en famille, l’ennemi à abattre

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Dans le brouhaha ambiant, ce sujet pourrait sembler anecdotique et sans intérêt. Il ne l’est pas. Il faut faire attention en permanence aux signaux faibles.

Liberté Éducation et l’European Center for Law and Justice accompagnent des familles dans leurs démarches pour obtenir l’autorisation d’éduquer leurs enfants en famille. Ce mercredi 25 juin, les deux associations organisaient une conférence de presse sur ce sujet, et donnaient la parole aux familles et à leurs défenseurs. Dès cet énoncé, nous devrions nous indigner : dans un régime prétendument démocratique, la liberté devrait être la règle et les régimes d’autorisation /interdiction l’exception. Or, quoi de plus banal pour les parents d’une famille que d’éduquer et d’instruire /faire instruire ses enfants ? En France, depuis la loi séparatisme (Loi 2021-1109 du 24 août 2021 § 49 à 52 ), il est désormais nécessaire d’obtenir cette autorisation qui est refusée par l’administration. Parfois ? Souvent ? Toujours ou presque ? Il y aurait plus de 6 000 refus essuyés par des familles.

Il y a le cas du colonel (ER) Bernard T. convoqué à la gendarmerie ainsi que son fils de 10 ans parce que lui et son épouse Tracy refusent l’oukase de l’Éducation nationale. Il envisage de s’exiler avec sa famille aux États-Unis, son épouse étant américaine. Il y a Mary dont le fils de huit ans était harcelé, y compris physiquement, à l’école : l’instruction en famille était vue comme une solution de repli, mais la rue de Grenelle préfère peut-être qu’il se fasse tabasser dans la cour ? Il y a Frantz T. qui essuyait un refus pour son cinquième enfant quand la quatrième était déjà instruite à la maison à la satisfaction de l’académie de Bretagne. Ses recours devant la juridiction administrative ont d’abord été couronnés de succès, jusqu’en appel. Le Conseil d’État refuse de statuer sur cet appel et il se pourvoit auprès de la Cour européenne des Droits de l’Homme.

Quelques réflexions.

La CEDH, c’est bien ce machin corrompu jusqu’à la moelle où Georges Soros a acquis 12 % des juges et ou le concept de conflit d’intérêt semble piétiné de tous ? Oui, et il est sans doute paradoxal de s’en remettre à elle. Son agenda libéral, transhumaniste, relativiste cadre bien avec le totalitarisme en cours de téléchargement en Europe. Est-il pertinent de s’exposer à plus d’aléa judiciaire quand les dés de cette justice sont autant pipés à Strasbourg qu’ailleurs en France ? Oui, bien sûr, pour cette part d’irrationnel qu’emporte chaque jugement, et parce que dans la listes des incohérences qui se peuvent constater, il y a un autre machin corrompu, l’ONU, qui interroge la France sur ce qui pourrait constituer un non-respect du droit d’une famille à instruire ses enfants et s’en inquiète. Et puis, il est possible que la publicité, même marginale, faite autour de ce genre de position dogmatique pourrait déplaire à des ministres de la rue de Grenelle, quels qu’ils soient.

Parmi tous les marqueurs des divers totalitarismes, qu’ils soient embryonnaires ou accomplis, passés, présents ou fictifs, l’emprise sur la jeunesse est sans doute le plus essentiel, le plus prégnant. La fabrique de l’homme nouveau est plus facile si l’on s’y prend tôt. L’école en URSS ou dans l’Allemagne nazie, les mouvements de jeunesse comme les Komsomols ou la Hitlerjugend ont participé à cette uniformisation de la jeunesse en veillant à ce qu’elle soit soumise à l’autorité, à cette époque incarnée par un parti. Pas plus aujourd’hui qu’hier, il n’est question pour un état à vocation totalitaire de laisser l’initiative de la différence qui pourrait trop facilement devenir une dissidence en tolérant une concurrence éducative. Ainsi, les fonctionnaires obéissants du système sont les acteurs d’un totalitarisme rampant. Tout ça pour le bien de l’enfant, bien sûr. On trouve toujours un prétexte (1).

Et quand nous entendons Madame Nicole Belloubet s’engager vers plus d’éducation affective et sexuelle prodiguée plus tôt à l’école, sans doute en suivant l’agenda pervers de l’OMS, il est prudent et avisé de craindre le pire

t.me/remseeks
Illustration CC0 via pxhere.com
(1) Les points Godwin sont assumés par l’auteur.

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1 commentaire

  1. On y retrouve, en parfaite imitation, le système de Pol Pot.

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