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France : L'Islam en France / L'Eglise : L'Eglise en France

L’islam est fort de nos faiblesses. Appel de Mgr Aillet à évangéliser les musulmans

Mgr Aillet a préfacé le dernier livre de Marie-Thérèse Urvoy, "Christianisme et Islam, foi et loi", éditions de Paris 2010 :

A "La progression constante de l’Islam dans notre société occidentale est un fait qui ne peut manquer de nous interroger : c’est la raison pour laquelle d’éminents spécialistes se sont rassemblés pour donner, dans les pages qui vont suivre, d’indispensables éléments de discernement. Souvenons-nous de la réception par le monde musulman du discours que fit Benoît XVI le 12 septembre 2006 à Ratisbonne. Le Saint-Père mettait en lumière l’apport de la raison face aux incohérences portées par l’Islam s’agissant de l’homme dans son rapport à lui-même, aux autres et à Dieu. A leur façon, les différents auteurs du présent ouvrage pointent de manière décisive les limites d’un système politico-religieux qui, pour être vécu diversement par ses adeptes, ouvre des perspectives anthropologiques bien éloignées de l’humanisme chrétien et de l’Evangile.

Si, en reprenant Saint Pie X, la faiblesse des bons fait la force des autres, il est grand temps de nous interroger sur la croissance de l’Islam en France. Est-ce que la présence de l’Islam en notre pays n’est pas l’occasion de revenir à ce qui fait l’essence de notre baptême ? Nous pouvons réentendre ce qu’écrivait le pape Paul VI dans son exhortation apostolique Evangelii nuntiandi: « Elle [l’Eglise] existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour prêcher et enseigner, être le canal du don de la grâce, réconcilier les pécheurs avec Dieu, perpétuer le sacrifice du Christ dans la sainte messe, qui est le mémorial de sa mort et de sa résurrection glorieuse.» (§ 14) Quelques décennies avant, le bienheureux Charles de Foucauld écrivait : «Il ne s’agit pas de les convertir [les musulmans] en un jour ni par force : mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.» (Lettre à René Bazin – 1916)

Si nous ne devons pas renoncer à dialoguer avec les musulmans pour favoriser un climat de connaissance mutuelle voire de conscience amicale pour mieux assurer les conditions de la paix et de la cohésion sociale, nous sommes appelés à déceler les ambiguïtés d’un dialogue islamo-chrétien qui évacuerait au nom d’une prétendue tolérance un authentique esprit missionnaire. Je doute que des initiatives comme par exemple celle du partage de l’expérience du jeûne entre chrétiens et musulmans, à l’occasion du Ramadan, fondent en vérité la rencontre. Dans cette perspective, Benoît XVI faisait remarquer aux évêques de France à Lourdes en 2008, que «le dialogue authentique demande comme conditions fondamentales une bonne formation pour ceux qui le promeuvent, et un discernement éclairé pour avancer peu à peu dans la découverte de la Vérité».

Enfin, s’agissant de la recherche du Bien commun pour la Cité, nos responsables politiques mesurent-ils suffisamment les risques que courent la paix, la liberté ou encore le respect de la dignité de la femme dans certains de nos quartiers ? De la même façon que des régimes totalitaires ont pu voir le jour par la voix des urnes, sommes-nous suffisamment attentifs à la possibilité de l’irruption dans les trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, de principes politiques incompatibles avec la dignité de la personne humaine, socle de notre civilisation chrétienne ? A moins que nous osions toujours plus annoncer explicitement la Bonne Nouvelle dans tous les cercles de la société, comme nous y invite saint Paul : «Annoncer l’Evangile n’est pas pour moi une gloire, c’est une nécessité qui m’incombe. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile !» (1 Co 9, 16)"

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16 commentaires

  1. Bénis soit les évêques qui parlent aussi clairement : merci monseigneur… Que Dieu vous garde et vous bénisse : qu’Il vous donne les grâces nécessaire à l’accomplissement de votre charge !

  2. aux assises de l’islamisation une intervention musclée :
    http://www.youtube.com/watch?v=s8NSXJVWUEc&feature=player_embedded

  3. Nul n’ignore la célèbrissime formule de Talleyrand, ” Quand c’est urgent, il est déjà trop tard “ !
    …/…
    MANE, THECEL, PHARES ! …

  4. Merci, Seigneur, de nous avoir donné un évêque qui ne doute pas de sa mission!

  5. DEO GRATIAS d’avoir un tel évêque en France, il en faudrait un par diocése comme Mgr Aillet , ce texte devrait étre lu du P Roucou et de ceux qui au sein de la CEF s’occupent du dialogue avec les musulmans ! L’ennui c’est que Mgr Aillet n’a pas de poids ni de relais au sein de la CEF et ne peut agir concrétement que dans son diocése !

  6. Tout cela est bien pensé et bien dit. Même si l’évangélisation des Mahométans se heurte à des obstacles presque insurmontables, c’est au moins un bon commencement de comprendre qu’elle est souhaitable. Mais ce n’est pas l’opinion qui prévaut. En général, nos pasteurs rêvent plutôt d’une utopique entente entre les religions, et croient y travailler en renonçant à toute forme de “prosélytisme”. Au passage, on pourrait se demander pourquoi le mot n’est plus guère entendu que dans un sens péjoratif.

  7. Que voila de sages paroles bienvenues.
    Le dialogue avec d’autres peut se faire par méta-volonté mais aussi par micro-volonté.
    Chaque pays est différent, si le discours du Pape est universel, les discours des évêques doit être régional pour grande partie.
    Il est ainsi nécessaire de demander aux musulmans de France une meilleure adaptation de leur pratique – cela leur est permis- à nos coutumes et au contexte dans lequel ils vivent.
    Un des exemples est la consommation du porc dont est faite une interdiction hystérique totalement dépassée.
    En second point :
    Pendant que Charles de Foucault parlait (Il a rejoint Dieu en 1916) nous venions de vivre dans notre pays, l’humiliation de 1905 et nous étions en pleine guerre, ceci expliquant souvent cela.
    L’explication nécessaire n’était-elle pas à faire aussi ici ?
    La montée de l’Islam est directemenet liée à l’oubli de sa mission par la hiérarchie de l’Eglise et son amour immodéré des Lumières.
    Ensuite :
    Economiquement la progression constante de l’islam marche avec l’imigration : le catholicisme* a baissé mathématiquement dès que le premier musulman est arrivé en France.
    Si l’on en fait venir d’autres et que l’on cesse l’enseignement de la parole de Jésus-Christ le critère ne pourra que se prononcer.
    Pourquoi viennent-ils ?
    Ne devrait-on pas dénoncer le carcan monétaire imposé à de nombreux pays ? [Voir mon explication de l’effet Veblen”]
    Est-il plus judicieux qu’ils viennent versus organiser leur développement dans leurs pays respectifs ?
    Notre devise vaut souvent 10 fois plus que la leur, on le sait.
    L’actuel directeur du FMI expliquait il y a peu (comme plus récemment une dirigeante du Front National – mauvaise pioche) que le maintient de la dictature tunisienne permettait de contrer l’islamisme!!
    Qui peut croire cette ineptie ?
    Ces dictatures de la paume africaine permettent à des commerçants de s’enrichir avec une main d’oeuvre d’esclaves.
    Cette dernière perd d’ailleurs progressivement sa place parce que l’on en a trouvé d’autres encore moins chères.
    Sera-t-on surpris des révoltes ?
    Voila qui fait l’Islam et voila qui en vit.
    * France : 90 % de catholiques, 4 % de musulmans, 2 % de juifs et 1 % de juifs (3% autres)

  8. Correction SVP : 2 % de protestants.

  9. Allahïcité, la fin du judéo-christianisme – Par Michel Garroté
    Publié le 13 janvier 2011 par Michel Garroté
    L’Allahïcité sonne actuellement le glas de la culture judéo-chrétienne. En Europe de l’Ouest en général et en France en particulier, la laïcité absolutiste est devenue Allahïcité. Les musulmans obtiennent tout parce que, soi-disant, c’est culturel. Les juifs et les chrétiens n’obtiennent rien, parce que, soi-disant, c’est cultuel.
    (…)
    Sur ce thème, Mgr Robert Poinard écrit (extraits) : « Lentement mais sûrement le judéo-christianisme se fait balayer vers la porte de sortie. Oh, bien sûr, il ne s’agit pas d’une franche persécution bien tranchante et bien sanglante comme nos pères en connurent sous d’autres cieux en d’autres temps, mais enfin, qu’on le veuille ou non, on nous prie de disparaître vers les arrière-cuisines en nous demandant de n’en plus bouger. Année après année, le bannissement se fait de plus en plus pressant. Les crèches disparaissent de l’espace public sous le prétexte qu’elles blessent le regard du non-chrétien : les santons sont jugés indésirables sur les places des villes et même des villages. Le tribunal administratif d’Amiens a annulé une décision du conseil municipal de Montiers (Oise) qui avait décidé l’installation de la traditionnelle crèche de Noël sur la place du village. Motif ? La loi dispose qu’après 1905 on ne peut plus apposer de symbole religieux dans l’espace public hormis sur les édifices du culte. L’avocat a eu beau argumenter qu’on était ici bien plus dans la sphère culturelle que dans le religieux, rien n’y a fait. Le juge administratif semble ignorer que, même dans les familles non catholiques – voire non-croyantes – on trouve souvent des crèches au pied du sapin parce que cela fait partie des symboles de Noël et que cette fête est devenue elle-même au fil des siècles une fête de la famille, quelles que soient les convictions religieuses des uns et des autres.”
    (…)
    “comme le dit Jean-Pierre Denis, le directeur de la rédaction de la Vie : ‘Le christianisme n’est pas violemment éjecté de la sphère publique mais tranquillement banni de tous les espaces de la mémoire collective, de tout notre inconscient culturel. Nous vivons une entreprise de reniement paisible, insidieux et politiquement correct en diable’. Les idéologues pervers qui promeuvent une telle laïcité de renoncement, de déni et de nettoyage par le vide montrent par là leur ignorance crasse de la nature humaine et font le lit de futures guerres civiles. Tout d’abord, la population française issue de l’immigration, comme tous les étrangers vivant dans notre pays, assimile ce rejet du religieux à un refus de Dieu et renforce encore le mépris profond dans lequel elle tient l’Occident, terre d’athéisme. Et cela justifie encore davantage toutes les formes de ‘guerre sainte’ qui se livrent sur notre sol contre une Europe devenue terre païenne d’où Dieu est banni. Voilà comment nous fournissons avec la plus grande complaisance les bâtons qui nous rosseront et les bombes qui nous frapperont ! L’Europe, dans un masochisme irrationnel et suicidaire, refuse de reconnaître ses racines judéo-chrétiennes. Sa fin est donc inéluctable car, c’est une certitude, ceux qui renient leurs racines sont sans avenir » (Fin des extraits du texte de Mgr Robert Poinard).
    A ce propos, le journaliste Paul Ohlott, sur actu-chretienne.net, écrit (extraits adaptés) : « La recherche et les enquêtes révèlent que de nombreux athées ou agnostiques sont d’anciens chrétiens, mais à ce jour, personne n’avait tenté de comprendre les raisons qui poussaient les gens à quitter l’Eglise. Drew Dyck, responsable éditorial au sein de Christianity Today International, vient de publier un livre intitulé ‘Generation ex-christian’ (génération ex-chrétienne), afin d’apporter un éclairage et des conseils aux responsables d’église. Pour tenter de comprendre ce phénomène, Drew Dick a interrogé 100 personnes.
    (…)

  10. Merci à Nemo. Ce qui nous attend sous peu est vraiment terrible mais peu s’en rendent compte. Il faudrait organiser des voyages à Bruxelles.
    La laïcité et la démocratie ne sont pas des paragons pour lutter contre l’Islam.
    Et nos racines sont autant grecques que judéennes.

  11. Merci Monseigneur.

  12. Merci Monseigneur, montrez que les évêques de France ont encore du courage !

  13. Un grand merci Monseigneur

  14. Un grand merci Monseigneur

  15. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’évangélisation des musulsmans marche très bien, même en France (entre deux spiritualité, où est la plus profonde et la plus juste ?). Mais devant le défis de la conversiobn (perte de sa famille et souvent perte de son travail), les convertis sont dégoutés par l’absence de solidarté et de soutien des catholiques. IL EST INDISPENSABLE de proposer des solutions d’aide aux musulmans qui se convertissent. ce n’est pas le rôle d’une formation politique -qui doit assurer le vivre-ensemble- mais nous savons tous que la conversion des musulmans est la seule réponse juste à l’islamisation. SOLIDARITE commence à réflechir a ces questions .

  16. Commençons par cette prière:
    Prière à Notre-Dame d’Afrique
    Pour la conversion de musulmans
    (Composée en 1858 par Mgr PAVY, second évêque d’Alger).
    O Cœur Saint et Immaculé de Marie, si plein de miséricorde, soyez touché de l’aveuglement et de la profonde misère des musulmans.
    Vous, la Mère de Dieu fait homme, obtenez-leur la connaissance de notre Sainte Religion, la grâce de l’embrasser et la pratiquer fidèlement, afin que, par votre puissante intercession, nous soyons tous réunis dans la même foi, la même espérance et le même amour de votre divin Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui a été crucifié et qui est mort pour le salut de tous les hommes, et qui, ressuscité plein de gloire, règne en l’unité du Père et du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
    ——————
    O Marie, conçue sans péché, priez pour nous,
    Notre-Dame d’Afrique, priez pour nous, pour les musulmans, pour les juifs et tous les autres infidèles.
    Consolatrice des affligés, priez pour nous.
    (Indulgence 100 jours)
    Augustin Leynaud
    Archevêque d’Alger
    21 novembre 1920.
    -:-:-:-:-:-:-

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