Le Friday-Fax de C-Fam : La nouvelle encyclique "Laudato Si" du Pape François sur l’environnement a eu un impact sur les négociations hebdomadaires de l’ONU. Mais dans la précipitation pour mettre en avant son contenu sur le changement climatique et les peurs irraisonnées que la terre ne puisse à l'avenir nourrir toujours plus d'êtres humains, sa puissante condamnation de l’avortement et du contrôle de la population a été négligée.
"De fait, la lettre du Pape condamne l’avortement et le contrôle de la population, ainsi que les idéologies qui les promeuvent comme des moyens pour réduire l’excès de population face aux « limites planétaires » de la Terre.
Le Pape réprimande ceux qui offrent des excuses faciles à l’avortement et demande aux chrétiens d’organiser des débats contre ces idéologies.
« Comme tout est lié, écrit-il, la préoccupation pour la protection de la nature est également incompatible avec la justification de l’avortement. Comment pouvons-nous enseigner avec cohérence l’importance de prendre soin des autres êtres vulnérables, pour problématiques ou dérangeants qu’ils soient, si nous échouons dans la protection de l’embryon humain, même si sa présence dérange ou créé des difficultés ? »
Le Pape dénonce même les méthodes subtiles de contrôle de la population qui prennent forme sous le déguisement de l’assistance au développement.
« Au lieu de résoudre les problèmes des pauvres et de réfléchir à comment le monde pourrait être différent, écrit-il, certains sont seulement capables de proposer une réduction du taux de naissance. Parfois les pays en voie de développement doivent faire face à des formes de pression internationale qui font que l’assistance économique soit contingente à certaines politiques de « santé de reproduction ». »
Certains des plus puissants messages théologiques de l’encyclique incluent la préoccupation de l’embryon humain, en décrivant l’avortement comme « un symbole fort du manque d’attention par le message contenu dans les structures de la Nature en elle-même ».
Et le Pape critique les écologistes qui veulent des limites à la science quand il s’agit de l’environnement et des animaux, mais qui refusent de faire la même chose avec la vie humaine.
« Nous oublions que la valeur inaliénable d’un être humain transcende son degré de développement », écrit-il.
Le Cardinal Peter Turkson, Président du Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix fera une présentation de l’encyclique au siège de l’ONU la semaine prochaine. Peut-être que cela aidera à mettre en avant la préoccupation du Pape sur les près de 50 millions de victimes que l’avortement provoque chaque année."[…]