Le Fonds des Nations-unies pour la population (UNFPA) est une organisation dérivée de l’ONU, avec un statut semblable au PNUD ou à l’UNICEF. Sa politique actuelle émane surtout de la Conférence du Caire de 1994, interprétée dans un sens anti-familial et pro-avortement (cf les ambiguïtés du rapport de la conférence, ch.V et VII en particulier) malgré les efforts qu’avait faits le Vatican pour empêcher qu’y domine le langage de la culture de mort.
Le comité chargé de la politique internationale à la Conférence des évêques américains vient d’appeler le gouvernement des Etats-Unis à maintenir sa politique actuelle : ce dernier refuse en effet de participer à tout financement de l’UNFPA depuis 2002. Une des raisons centrales de ce refus est que l’UNFPA finance des programmes "coercitifs" de contrôle des populations en Chine.
Et la France ? Soucieuse de conserver sa position en pointe dans la défense de la culture de mort sur la scène internationale, elle a plus que triplé sa contribution directe à l’UNFPA entre 2004 et 2005 (rapport 2003, rapport 2005, format Word).
Les sommes restent certes assez modestes (moins de 4 millions d’euros en 2005), mais cette augmentation n’est pas le fruit du hasard : un réseau de parlementaires français pousse activement dans ce sens, dont la socialiste Danielle Bousquet (exemple) ou l’UMP Henriette Martinez, présidente du groupe "Population et Développement" à l’Assemblée nationale.