Le Parlement ukrainien a voté en seconde lecture, par 265 voix contre 29 et 4 abstentions, la loi « Sur la protection de l’ordre constitutionnel dans la sphère d’activité des organisations religieuses », qui interdit l’Eglise orthodoxe ukrainienne, la plus importante organisation religieuse du pays.
La loi entrera en vigueur 30 jours après sa signature par Zelensky. Toutefois, elle accorde un délai de 9 mois aux paroisses et monastères de l’Eglise orthodoxe ukrainienne pour disparaître.
Commentaire du métropolite Clément, président du département synodal d’information et d’éducation de l’Église orthodoxe ukrainienne :
« Le meilleur commentaire sur cette décision du Parlement a été fourni par le département juridique du Parlement, qui élabore des analyses détaillées de tous les projets de loi. Ainsi, les juristes du Parlement lui-même affirment que le texte de la loi qui vient d’être adoptée n’est pas conforme à plusieurs articles fondamentaux de la Constitution ukrainienne et à un certain nombre de principes que l’Ukraine a ratifiés dans des traités internationaux en tant qu’État démocratique. Il s’agit là de l’aspect juridique de la loi. Mais il y a aussi un aspect moral. Si des millions de citoyens ukrainiens croyants avaient su que le parlement actuel allait interdire les églises, il est évident qu’ils auraient choisi une composition complètement différente lors des élections. »
ludwik
Le titre est un demi-mensonge.
En Ukraine, il a eu trois puis deux Eglises orthodoxes.
L’une, celle interdite, dépendant du Patriarcat de Moscou, si elle représente encore un clergé considérable, le plus important, n’est que la deuxiéme du pays en nombre de fidéles.
Cette Eglise bénéficie essentiellement d’avoir été la seule légale en URSS.
(Pour rappel l’Eglise grécocatholique lui avait été rattachée par Staline au pseudoconcile de Lvov (concile reconnu comme canonique par cette entité, encore maintenant!), et les autres églises orthodoxes interdites.
Le patriarche de Moscou considére la guerre actuelle comme un guerre sainte, libre à lui, et soutenant l’invasion du pays, il n’est pas illogique qu’il ne soit pas vu d’un trés bon oeil par Kiev.
L’Eglise orthodoxe d’Ukraine, dirigé par le Métropolite Epiphane n’est en rien interdite, l’Eglise grécocatholique non plus!
L’Eglise grécocatholique est, elle, interdite dans les territoires occupés par la Russie, mais ça le salon beige n’en parle pas.
Les scandales homosexuels dans le clergé du patriarcat de Moscou se multiplient, mais de çela le salon beigne ne parle pas (dernier en date: Ilarion Alfeyev)
Etc, etc. Ce parti pris est révélateur.
Hangest
Vous répondez au “demi mensonge” par des inexactitudes. La seule Église orthodoxe canonique en Ukraine est celle placée sous l’omophore du Patriarcat de Moscou et de toutes les Russies. Les sectes d’Épiphane et de Philarète ne sont pas canoniques et ne représentent qu’elles-mêmes. Quant aux uniates, ou gréco-catholiques, surtout présents chez le nationalistes intégraux de Galicie-Volhynie, ils ne sont en rien orthodoxes.
Le catholicisme romain de rite latin et sa branche uniate de rite oriental sont bel et bien présents en Russie et ne connaissent aucune persécution de la part des autorités politiques et religieuses en Russie (territoires rattachés inclus), sauf bien entendu à mener des actions militaires contre les forces armées russes, comme cela a été le cas dans la région de Zaporojié en début d’année.
Quant aux ragots concernant la prétendue homosexualité du métropolite Hilarion, vous êtes libre de les colporter, et même d’y croire. Cela ne mérite aucune réponse.
Montalte
Les Grecs-catholiques ne sont pas des “nationalistes intégraux”. Ils ont été persécutés pendant des siècles par tous les pouvoirs russes du fait de leur fidélité à Rome. Quant à l’homosexualité de membres du clergé, vous feriez mieux de ne pas trop la ramener. Les catholiques avons trop longtemps refusé de voir pour certains et ça nous a explosé à la figure. Que Dieu bénisse Benoît XVI qui avait compris l’ampleur du problème et commencé à faire le ménage.
D'Haussy
Les démocraties libérales soutiennent l’Ukraine.
Et vous ? 😊
Montalte
Vous êtes sûrs ? J’ai compris que c’était l’Eglise rattachée au Patriarcat de Moscou, pas l’Eglise orthodoxe ukrainienne autocéphale.
VIVANT
l’Eglise orthodoxe ukrainienne est rattachée au patriarcat de Moscou.
L’Eglise orthodoxe d’Ukraine est rattachée au patriarcat de Constantinople, elle n’est pas autocéphale.
Le problème vient de Constantinople et bien sûr du gouvernement de Zelenski, l’homme de mains des USA.
Cela va se terminer par un bain de sang comme entre clergé ‘réfractaire’ et clergé ‘jureur’. Et bien sûr les Russes vont gagner car ils veulent conserver leurs lieux de culte phares à Kiev par exemple.
Montalte
OK, elle n’est pas autocéphale. Mais elle n’est pas supprimée. Donc l’article est, pour rester gentil, inexact et conduit à de la désinformation : non, l’Eglise orthodoxe n’est pas interdite en Ukraine. Seule celle rattachée au Patriarcat de Moscou l’est.
Montalte
Je viens de lire un article indiquant que le Patriarche de Constantinople a accordé l’autocéphalie à l’église orthodoxe d’Ukraine. Finalement, elle est bien autocéphale.
VIVANT
Expliquons cette histoire de désobéissance épiscopale ressemblant à la mode de Mgr Lefevre :
Après la chute de l’URSS en Ukraine, l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou) = УПЦ a commencé son existence, elle est la seule église orthodoxe russe canonique en Ukraine. L’évêque Philarète a décidé de créer sa « propre église » : L’Église orthodoxe d’Ukraine = ПЦУ. Il a reçu l’approbation du patriarche de Constantinople tout en étant ‘excommunié par son ancien supérieur le patriarche de Moscou.
Philarète et le clergé fondateur ‘jureur’ ainsi que les paroissiens sont appelés « раскольники = raskolniki = dissidents ». Aujourd’hui le patriarche de cette église liée au patriarcat de Constantinople, Epihanij, réside à Istanbul. Cette pseudo nouvelle Eglise ukraino-constantinoplienne est enfermée dans une sorte de ‘gallicanisme’ dépendante du dictateur Zelenski qui détruit la population ukrainienne. Population qui n’aurait pas voté majoritairement pour lui si elle avait su qu’il voulait détruire la très ancienne Eglise orthodoxe russe ukrainienne, et voler ses églises.
Après la révolution orange de 2004, le président Viktor Iouchtchenko commence à mettre en avant la ПЦУ. Néanmoins l’église orthodoxe russe, УПЦ, n’est pas pourchassée. Tout a changé sous Porochenko. Il a fait tout ce qui est possible et imaginable pour que l’Eglise du patriarcat de Moscou perde de sa valeur et de son importance. Pourtant elle a résisté ! A Kiev nous avons La Laure de Kyïv-Petchersk – le lieu de pèlerinage de tout le monde orthodoxe, qui appartient à l’Eglise orthodoxe ukrainienne . Après les évènements de février 2022 УПЦ subit des oppressions. Le gouvernement chasse des prêtres, et veut s’approprier les églises et la Laure de Kiev-Petchersk. Les messes commencent à être de plus en plus clandestines.
Nous sommes dans une situation similaire au schisme de 1791 entre prêtres jureurs et prêtres réfractaires. Tout cela est lié à la ‘traitrise’ du patriarche de Constantinople qui a reconnu Philarète et ses successeurs. C’est un peu comme si Mgr Lefevre se rattachait au patriarcat de Constantinople au lieu du pape, avec l’aval de Macron qui lui donnerait des églises. C’est un schisme et il est évident que l’armée du grand Vladimir va mettre bon ordre à tout cela quand les kiévo-otaniens ne règneront que sur une peau de chagrin territoriale dépourvue d’accès à la mer Noire, de ressources, d’argent, d’énergie et croulant sous les dettes avec une démographie catastrophique. Les exilés ne rentreront pas dans cette désolation laissée par le deep state US. Priver des orthodoxes russophones de leur clergé et églises, c’est la connerie à ne pas faire.
VIVANT
Bon article italien :
– Le journal italien il Fatto Quotidiano écrit : Le Parlement ukrainien interdit l’Église orthodoxe russe et ordonne au clergé de rejoindre dans les neuf mois l’Église orthodoxe d’Ukraine : celle qui a proclamé en 1992 le schisme avec le Patriarcat de Moscou, auquel elle était soumise depuis le XVIIe siècle. Zelensky exulte pour ” « Notre indépendance spirituelle », sans se soucier du fait que, sur les 71 % d’Ukrainiens orthodoxes, un tiers est de confession russe. Leur affaire ? Non, la nôtre : l’Ukraine est candidate à l’adhésion à l’UE en un temps record et est artificiellement maintenue en vie. Les gouvernements européens ont perdu leur voix. Comme toujours dans ces cas-là. Lorsque, en 2014, le président légitime Ianoukovitch a été renversé, il y a eu une réélection et l’oligarque Porochenko a gagné, qui a nommé quatre ministres néonazis et a incorporé le bataillon néonazi Azov dans la Garde nationale, tout le monde est resté silencieux parce que le nouveau président Ianoukovitch a été réélu. L’élu était notre ami, donc un démocrate sincère. Lorsque Porochenko a commencé à bombarder les russophones du Donbass (14 400 morts dans la guerre civile de 2014 à 2022) et a aboli le russe comme deuxième langue officielle dans un pays où un tiers de la population est russophone et où tout le monde connaît le russe, tout le monde s’est tu parce que les russophones sont défendus par Poutine. Lorsque les troupes de Kiev dans le Donbass ont massacré 40 journalistes indésirables, dont l’Italien Andrea Rocchelli, tout le monde est resté silencieux car seul Poutine tue des journalistes. Quand, après l’invasion russe, Zelensky a interdit les 11 partis d’opposition, arrêté le leader du plus grand nombre de voix et censuré les chaînes de télévision qui refusaient de rejoindre la plateforme gouvernementale unique, tout le monde s’est tu car Kiev n’est pas Moscou. Quand un commando ukrainien a fait exploser les gazoducs russo-allemands NordStream, tout le monde a accusé Moscou de les avoir bombardés seul, tout comme quand les 007 de Kiev ont tué à Moscou Daria Dugina, fille d’un philosophe poutinien, parce que le seul terroriste, c’est Poutine. Lorsque Zelensky a décrété l’interdiction des négociations avec Moscou, tout le monde est resté silencieux car l’OTAN arme l’Ukraine pour mieux négocier avec Moscou. Lorsque Kiev arrête des milliers de jeunes Ukrainiens fuyant la conscription, tout le monde se tait car les jeunes Ukrainiens sont impatients de mourir dans une guerre déjà perdue. Lorsque Zelensky a reporté les élections tout en restant au pouvoir, tout le monde est resté silencieux car l’Ukraine est une démocratie. Lorsque les Ukrainiens ont envahi la région russe de Koursk, tout le monde parlait de « légitime défense » et de « négociations poussées », puis il s’est avéré qu’ils ont fait capoter les nouvelles négociations à Doha et laissé sans défense les défenses du Donbass, où se trouvent désormais les Russes rampants. Maintenant que Zelensky abolit également la liberté de culte, tout le monde se tait car le seul qui exploite l’Église à des fins politiques est Poutine. Une curiosité triviale : mais quelles sont exactement ces fameuses « valeurs de la démocratie occidentale » que l’Ukraine défend avec notre argent et nos armes ? https://ilfattoquotidiano.it/in-edicola/articoli/2024/08/21/che-bella-democrazia/7664327/