Lu sur Aleteia :
"Après le film 14 millions de cris réalisé pour la Journée de la femme, après celui de Marie Gillain pour le compte de l’ONG Le Plan Belgique, c’est au tour de l’Unicef d’enfiler, tels des perles, les clichés sous couvert de traiter de la douloureuse question du mariage des mineurs. À croire qu’ils se sont donné le mot ! Chacun des trois réalisateurs utilise les mêmes références pour agrémenter leur mise en scène, faisant systématiquement référence au mariage occidental et chrétien. Dans chacun de ces trois cas, des images de préparatifs de la cérémonie (repassage, nœud de cravate, maquillage, etc.) alternent avec des scènes d’enfance (coloriage à même le sol, ourson à chaque recoin). La ressemblance avec les précédents volets est si troublante que nous serions tentés de publier à nouveau notre article consacré au précédent clip.
Comme d’ordinaire, la petite victime se retrouve seule contre tous, sa propre mère prenant part à l’odieux complot devant un parterre d’invités complices, eux-aussi, tandis qu’un mari libidineux lui passe froidement l’anneau au doigt. Le tout systématiquement servi dans un cadre digne des hôtels particuliers parisiens les plus cossus… « On aimerait savoir qui, de la vieille aristocratie française, de la grande bourgeoisie libérale ou de la clientèle des palaces, se livre encore au mariage forcé des mineurs », interrogions-nous dans notre précédent article. Rien n’a changé.
L’Église catholique, encore et toujours un rempart contre le mariage forcé
La robe blanche, le voile nuptial, l’alliance de la jeune fille, associé à des plans de vitraux, une fois de plus l’Église n’est pas épargnée. Nous ne résistons pas à l’envie de vous livrer tel quel ce que nous rappelions dans le précédent épisode d’une courte série dont on se lasse déjà :
Le clip prétend dénoncer le mariage des mineurs « dans le monde » mais se focalise sur l’image d’Épinal d’un Occident en costume et nœud papillon, où l’Église comme la société civile interdisent pourtant catégoriquement le mariage des mineurs de moins de 15 ans.
Au-delà de cet âge, l’État comme l’Église s’assurent scrupuleusement du consentement des époux. Tout particulièrement dans l’Église où il leur est demandé de rencontrer un prêtre ou un diacre au moins neuf mois avant la date du mariage, de suivre une formation et de se plier aux conditions posées par les diocèses de manière notamment à s’assurer que les quatre piliers du mariage sont bien réunis, tout spécialement celui de la liberté de consentement. L’Église catholique s’est ainsi érigée en véritable rempart face aux pratiques dénoncées dans ce clip.
Et si d’aventures un quatrième réalisateur venait à sévir, il y a fort à parier que nous soyons malheureusement contraints de republier cet article."